Le marécage loin derrière toi, tu avais délaissé la province de Velen pour gagner les hautes remparts de Wyzima. Tu avais suivi le vieux pêcheur du village d'Hautbreuil avec qui Keira tenait une excellent relation. Comme tous les quatre mois, le vieux Hawk gagnait la citadelle de Wyzima pour profiter du marché le plus généreux de toute la Temaria et bientôt le Nilfgaard. Keira vous avez missionné de lui rapporter quelques ingrédients importants ainsi que renseignements. Guidé par le chasseur, tu découvrais la citadelle royale pour la première fois. Tétais ravi que la sorcière ait accepté -après des jours d'harcèlement- que tu accompagnes Hawk. Si ce dernier n'avait pas cessé de te rappeler de rester à ses côtés, tu te serrais perdu dés l'arrivée sur la place du marché. Émerveillé par ce monde nouveau que tu découvrais, tu comprenais pour la première fois ce que pouvait ressentir l'ancienne conseillère du roi Foltest. Son goût du luxe et son manque ne l'ayant jamais quittée, Keira s'en retrouvait aigris. Sa condition lui paraissait injuste, même son titre au sein de la Loge n'avait aucun privilège en ces jours sombres.Tu déambulait dans les rues à la suite d'Hawk lorsqu'il te demandait de l'attendre à l'entrée d'une boutique dans les hauts quartiers. Voilà une heure que tu piétinais sur les pavés riches de Wyzima et c'était là l'occasion de t'asseoire tranquilement.
C'est alors que le chahut de garde t'interpellait au croisement d'une ruelle à vingt pas de toi. Hélas gamin, même quand tu décides de ne pas faire de vague ce sont elles-même qui viennent à toi. Oh tu aurais pus tourner le talon et ignorer tout cela seulement, ce n'était pas dans ta nature. Et c'est donc timidement que tu t'approchais légèrement pour une vue d'ensemble sur la situation. Tu pris en plein cours une rixe inégale qui te fit évidemment comprendre qu'un autre gamin de ton âge vraisemblablement se faisait dangereusement réprimander par deux bandits. Le gamin était encapuchonné et tu ne pus distinguer aucun de ses traits. Placé en mauvaise posture, il reçut un coup au visage qui le fit gémir. Le deuxième type relevait alors le mioche tout en lui arrachant sans la moindre délicatesse sa capuche. Voltigeait alors plusieurs mèches d'un blanc plus pure que le tiens qui tirait sur un gris argenté qu'on aurait juré bleuté selon la lumière. Surpris, tu stoppais tes pas en découvrant en même temps que les deux brigands qu'il s'agissait d'une fille. L'un des deux s'interrompit dans son exclamation en croyant reconnaître la description de la jeune princesse du futur Nilfgaard. L'autre s'en réjouissait et se vit déjà bénéficier d'un gros pactole en plus de chaire fraîche. Il levait une seconde fois la main sur la fillette qui ne se laissa toutefois pas intimidée malgré sa faiblesse apparente et son manque de combativité. Quant à toi, pour la première fois tu vis une aubaine pour ton avenir d'aventurier téméraire. Enfin une occasion de jouer les héros. Tu saisissais donc cette opportunité dés l'instant où un nouveau cri résonnait. Fonçant la tête baissée sur les deux hommes tu heurtait violemment le flanc droit du bourreau d'enfant. Il lâchait prise aussitôt pour aller s'écrouler au sol vulgairement sans la moindre retenue. L'autre ne perdit pas de temps pour t'alpaguer. La gamine mordit le mollet du type qui lui défigura l'arcade avant de faire de même avec toi. Par chance, au loin dans une ruelle étroite intervenait une patrouille de garde en pleine inspection. Ceux-là étaient de garde journalière mais avaient pour objectif premier de retrouver la princesse échappée du palais. La voix grave du garde interrompit le brigand qui eut vite fait de lâcher prise pour relever son frangin et se tirer. Lui n'avait pas eu l'idée de kidnapper la princesse gredin comme il était.

Sortie d'affaire, la gamine te reprochait aussitôt ton aide en affirmant fièrement qu'elle avait la situation sous contrôle. Irrité par son manque de reconnaissance, tu décidais de vite fuir l'endroit avant d'attirer l'attention. Hawk venait à peine d'entrer dans la boutique et n'était pas encore prêt d'en sortir. Par conséquent, toujours sous le coup de l'adrénaline, tu avais agis avec précipitation en te jetant dans le petit cours d'eau pour te cacher. La gamine t'avait alors interdis de bouger, te sommant de revenir. Mais, au lieu de rester elle aussi sagement qu'on vienne à sa rencontre, elle avait remis son capuchon dans l'idée de repartir à l'aventure. Elle te suivit, elle t'indiquait même une planque non loin en tentant de t'être un brin amicale. Elle te parut bien orgueilleuse cette jeune fille et t'en fus très déçu de la part cette future reine. Tu l'as trouvais aussi belle que chiante, tiens ! Même si ce fut un âge ou la saison des amours stagnait un peu trop longtemps, tu ne ressentais aucun embarras face au sexe opposé, toi. Faut dire que tu étais plutôt sociable comme gamin et pas moche. Keira te rappelait sans cesse que tu avais une beauté étrange que très peu d'humain remarquerait de crainte. Les adultes de Hautbreuil te décrivait comme laid, cependant, leurs filles s'étant habitué à ta présence ne pouvaient s'empêcher de s'enticher des interdis que tu représentais. La sorcière avait tenté de faire de toi un grand séducteur mais l'âge ingrat que tu traversais te rendais plus fougueux que romantique et chaque tentative finissait en défouloir à l'escrime. En cet instant, tu pensais plus à la manière dont t'allais te débarrasser d'elle et ses questions. Elle te désignait comme étant un sorceleur à son plus grand bonheur. Fascinée pour une raison qui t'échappait, elle ne cessait plus de parler du sujet sans que tu puisse en placer une. Finalement tu appris que la gamine était à la recherche d'un sorceleur nommé Geralt de Rive. Un nom qui ne t'étais pas inconnu, loin de là. Le dialogue put s'ouvrir de ton côté et tu lui demandais à ton tour des infos sur son identité. Tu tentais également de la résonner sans trop savoir ce qui la poussait réellement à chercher ce sorceleur. Elle se présentait comme étant Cirilla et déclarait qu'en tant que princesse du Nilfgaard tu avais le devoir de l'aider. Survolté, tu avais fini par l'envoyer définitivement paître pour retourner fouiner près de la boutique voir si Hawk y était toujours maintenant les gardes s'étaient dispersés.

Après avoir retrouvé le pêcheur qui ne crut en rien à ton histoire, le vieux décidait de reprendre la route en retournant chercher son fils et son ami partis de leur côté. Ils chargèrent tous ensemble la seconde charrette de leurs marchandises et passèrent la herse après de longs bavardages de la part du pêcheur fier de son aîné qu'il présentait à de vieilles connaissances. Ils prirent la route en milieu d'après-midi et firent la moitié du voyage sans encombre. Les provinces de Dorian étaient pour ainsi dire calmes. L'influence de l'armée ne pouvait que y être forte en Temaria. C'est en arrivant à la lisière avec Velen et ses marécages que les choses se compliquèrent.  Le petit convois de pêcheur décidait comme toujours de ne pas s'arrêter pour lever un camps. C'était bien trop risqué même s'ils leur itinéraire n'empruntait que les routes principales. Les courtes haltes furent pour permettre aux cheveux de boire. C'est donc au petit matin, lors d'une de ces courtes halte que le petit convois ce fit attaquer par une poignée de bandit assoiffé de sang. Les trois hommes se tenaient debout en retrait des charrettes en pleine conversation. Toi, tu étais sur le point de soulever le tissus qui couvrait la marchandise lorsqu'une première flèche enflammée vint se planter en haut de la roue près de toi. Non sans un sursaut tu te décalais, affolé. Tu compris instantanément la situation et ne perdis pas de temps pour t'empresser d'éteindre le brasier en pleine contagion. Tu avais jeté le restant de soupe sur la toile de la caravane, quelques secondes après, une tête sortit de la fente en tissus devant toi. Ciri venait de se réveiller en entendant les cris des pêcheurs s'affoler. Le plus vieux tentait de couvrir son aîné afin de lui permettre de gagner un cheval pour s'enfuir. Quelle fut ta surprise de trouver la princesse dans la cargaison du vieux Hawk. Horrifié par cette découverte en plus de la situation périlleuse, tu fis sortir de force l'écervelée. Tu pris le temps de la gronder alors que d'autres flèche atteignaient les trois fuyards en train de faire diversion malgré eux. Ce n'était pas la première fois que tu agissais pour ta survie et tu savais parfaitement quoi faire. Tu profitais donc du couvert qu'offrait la caravane pour tenter de fuir dans les bois en longeant le ravin sinueux qui bordait la route sableuse. Entraînant l'inconsciente dans ta fuite, tu te laissais glisser dans la boue afin de gagner la forêt en contre bas. Personne n'eut le temps de vous voir étant donné que l'attention fut aussitôt tournée vers le jeune pêcheur en pleine fuite. Hawk et l'autre ancien étaient déjà morts. Mis à part Velen, tu ne connaissais rien de la Temaria, or, la panique te gagnait légèrement en remettant en doute tes capacités à vous ramener à Hautbreuil. Ciri qui commençait à réaliser la dangerosité de la situation se mit à paniquer lorsque tu annonçais les avoir semé. Prise d'une angoisse plutôt rassurante chez cette jeune fille un peu trop insouciante, Ciri commençait à déployer son aura inconsciemment. Ton médaillon qu tu ne portais jamais ailleurs que dans ta poche se mit à vibrer comme jamais. Toi même tu ressentis le flux d'énergie étrange qu'elle dégageait, celui-ci te soutirait un frisson indéchiffrable. Tu résonnais rapidement la gamine d'une gifle afin qu'elle cesse sa crise après avoir tenté vainement la parole. L'instant d'après tu croisais ses yeux verts étranges emplis d'inquiétude, un silence mystérieux avant qu'elle ne s’effondre à terre.  Tu observais son corps inerte avec une stupeur enfantine, te demandant si c'était ta gifle... Un brin honteux, tu décidais de porter la gamine sur ton dos non sans grogner de mécontentement. Quelques rougeurs vinrent égayer ton visage d'ado blasé tandis que tu cherchais comment manipuler la princesse. C'est qu'elle ressemblait plus à une femme qu'elle n'y paraissait sous ces guenilles. La remarque te fit ricaner narquoisement avant de saisir ses poignets et de la hisser sur ses épaules dans un premier temps. Sentir sa poitrine dans ton dos te figeait un court instant puis l'instant d'après tu t’administrais une giffle mentale pour passer à autre chose, trouvant ces pensées bien futiles à cette époque...

Tu repris la route avec sur ton dos la princesse habillée en chiffonnière, son poids mit du temps à te peser sur les épaules tant tu étais déjà costaud à l'époque. Outre l'herbologie, Keira t'avait toujours encouragé à maîtriser une arme afin que tu saches te défendre. Autodidacte pour ce qui était du combat, ton style était à la fois brouillon et efficace. T'entraînant le plus souvent avec un bâton très peu épais depuis qu'on t'avait parlé des fameux "sabres" d'une tribus des déserts inconnus. Chemin faisant vers l'ouest, tu  fis une pause  pour reprendre ton souffle. Tu avais l'habitude d'être livré à toi-même sauf que cette fois, tu avais quelqu'un sous ta protection et l'idée t'angoissait de ne pas y parvenir. Les humains te haïssaient, tu t'étais convaincu que c'était réciproque. Cependant, cette fois encore tu te mêlais de leur affaire. En avais-tu le choix ? Tu te disais que non bien qu'au fond de toi cette petite aventure t'émoustillait. Ciri était attachante sous ses aires de pimbêche.  Beaucoup de choses t'échappaient, cependant, tu réalisait que l'éducation de Keira t'avais rendu plus noble que tu ne l'aurais jamais imaginé. Tu ne pouvais décidément pas tourner le dos aux plus démunis. Cirilla se réveillait dés l'instant ou tu la larguait à terre. La jeune princesse t'informait qu'il y avait une grotte non loin d'ici, elle insistait pour la rejoindre avant la tombée de la nuit. Ce qui te surpris le plus ne fut pas sa connaissance subite des lieux mais ce changement soudain d'attitude. L'angoisse chassée, elle arborait de nouveau ses airs de pestes capricieuses. S'ensuivit donc un court échange sur ce qu'elle pouvait bien en savoir de la grotte et alors elle  révélait avoir vu un ange en rêve lui indiquer l'endroit. Très peu rassuré, tu rechignais longuement à te plier à cette idée de refuge.Tu tentais de lui faire la morale et te rendis compte que toi-même n'étais pas préparé à affronter le monde comme tu l'entendais. Tu la questionnais ensuite sur son aura et ce pouvoir ressenti sans pour autant excuser ta claque. Ciri restait toutefois vague, elle semblait garder un lourd secret que tu avais pu déceler à travers ce désire fou de retrouver un certain sorceleur. Là, la gamine était d'avantage déterminée mais étrangement hésitante dans ses explications et très évasive. Ca t'étais égale, tu voulais simplement l'emmener où elle désirait pour ensuite te débarrasser de cette responsabilité. Surtout que sa disparition pourrait t'être mise sur le dos si jamais on vous avez aperçu ensemble.

Ainsi vous repreniez la route en direction de la fameuse grotte en empruntant une route que Ciri vit en rêve.  Un mystère qui t'agaçait autant que te fascinait, t'étais curieux d'en savoir plus sur elle mais d'un autre côté, ton égoïsme te forcer à ne pas trop t'intéresser au risque d'avoir à te la coltiner encore longtemps. Elle et surtout les problèmes qui en découlerait. Peu de temps avant que le crépuscule ne se pointe, tu gagnais la fameuse grotte non sans quitter vos divers sujets. L'endroit n'était autre que les vestiges d'un ancien temple elfe. Toi comme elle l'ignorait à l'époque mais c'était en réalité le repère d'un mage elfe nommé Avalac'h... Le même mage qui s'était rendu une semaine avant chez Keira pour lui demander des infos sur le Sang Ancien. Tu fus le premier à ouvrir la marche bien que la jeune princesse ne cessait de te mettre au défis. Méfiant, tu progressais dans la grotte sans trop vous y enfoncer. Seulement, lorsque Ciri découvrit un message lui étant destiné, il fut question de continuer les fouilles. T'étais plus raisonnable qu'elle l'air de rien, toi... L’entêtement de la jeune fille eut une fois de plus raison de toi et tu te retrouvais à jouer les chercheurs dans ce trous humide. Tu ne comprenais rien à ce qu'elle pouvait bien te raconter sur sa famille. Tu savais juste qu'elle ne disait pas tout et ça ne faisait qu'attiser ta curiosité au fond. Ta patience épuisée, tu décidais précipitamment de dresser le camps, délaissant la demoiselle à ses fouilles. Ciri se montrait un brin moins courageuse qu'auparavant après avoir longuement subi tes questions pertinentes. Elle abandonnait vite sa curiosité pour revenir près de toi plus épuisée qu'elle ne l'admettait. Après de longs débats, le sommeil emportait la princesse en premier.
Le réveil fut violent avec l'intrusion magique d'un homme masqué jusqu'aux oreilles. La main droite agrippée sur la dague que t'avait offerte Keira, tu t'étais dressé aussitôt face à l'inconnu. Le portail magiquequ'il venait d'emprunter ne t'était pas inconnu, seulement le fait qu'il reste actif ne te disait rien qui vaille. Ciri s'était levée, effrayée elle s'était placée dans ton dos, endoloris par ce réveil brutal. L'homme était un elfe, son dialecte le laissait clairement penser. Quand il employa la langue commune, il tendit la main délicatement en invitant la jeune Cirilla à le rejoindre. Visiblement pressé par le temps, l'elfe redoublait d'effort en balançant un tas d'info à la jeune princesse pour la mettre en confiance.

Et pendant que tu jaugeais ta situation, une autre Ciri surgit de nulle part afin de se dresser devant le mage. Tu tournais la tête par deux fois avant de froncer les sourcils, stupéfait. Deux princesses ? Voilà qui était étrange, il ne te semblait pas avoir entendu parler un jour de deux princesses. Le mystère te donnait mal au crâne tant ça méritait réflexion. L'heure n'étant pas vraiment à ça, tu te demandais plutôt comment allez tourner les choses à présent. Les deux jumelles réunies, ça devenait plus intéressant pour l'inconnu qui d'ailleurs lui même semblait momentanément dérouté. Les choses se précipitèrent assez vite à partir de cet instant. Tu rejoignais les deux dites frangines voire même jumelle te sembla t-il. Là, tu voulu t'interposer à ton tour, décidé à prendre part à cette embrouille. Dans la foulée, l'inconnu avait saisi Ciri pour l'envoyer dans le portail. Seulement, la princesse avait eut le réflexe malin ou non d'embarquer sa frangine. Ca aurait pu s'arrêter là si toi même tu n'étais pas intervenu. A ton tour tu fus embarqué, percuté par la demie portion guerrière.

De l'autre côté tu te tenais l'abdomen un court instant, secoué par cette téléportation et comme toutes les autres jusqu'à maintenant. Tu balayais l'endroit du regard, tu remarquais l'épais brouillard enveloppant les lieux. Tu te repris tandis que la jumelle de Ciri reprenait les armes pour tenter d'éclaircir cette merde. Ton regard braqué sur cette nouvelle protagoniste, tu le détournais aussitôt dés l'instant où elle fit de même face à l'affirmation bancale de Ciri. Tu pris cet air renfrogné, comme si que tu fus vexé par cette déduction plus qu'évidente. Évidemment que l'autre avait plus dangereux ! Toujours en retrait, tu n'en menais pas large pour le moment pour mieux observer, écouter. Car si les jumelles pouvaient toutes deux intéressaient le mage, toi tu restais un moustique qu'on préfère voir mort. Tu t'étirais légèrement, tentant de ne pas dramatiser la situation. Ciri t'en devais une après tout ! Le type s'était présenté comme étant donc Avalac'h, désireux de protéger le Sang Ancien, il promis sécurité aux deux sœurs. Tout un baratin qui ne te concernait toujours pas. Tu partageais la position de la sœur inconnue, te rangeant de son côté en tentant de négocier. Remis très vite à ta place, il recommençait à te traiter comme un chien. Le peu d'objectivité que tu possédais commençait à disparaître d'autant plus qu'Avalac'h annonçait te séparer des filles pour qu'elle se reposent. Par chance, ou par principe allez savoir, Ciri s'opposa à cette séparation. Clairement pas encore confiante face à ce type, elle semblait quérir encore ton soutiens. Tu en fus un brin touché bien qu'au fond tu savais que seules les belles paroles leur permettraient d'obtenir ce qu'elles désirent tant qu'il leur permettait. Oh Avalac'h était avant tout un grand manipulateur, il avait toujours su être patient, agissant dans l'ombre et parfois même contre les siens. En l'occurrence, il concevait à se plier aux volontés des jumelles en sachant que cela lui permettrait à la longue de gagner leur confiance. Cela aurait été tellement plus facile sans toi et l'autre jumelle. Il aurait pu endormir la gamine et peut-être manipuler son esprit étant donné qu'elle n'avait pas l'air initiée à un quelconque apprentissage martial ou magique. Le poing serré, il eut envie de maudire ton insolence. Il craignait, non pas à tord, que tu ais une mauvaise influence sur les jumelles et surtout sa protégée. Quant à toi, tu en eu des sueurs froide en croisant son regard pâle. Tu remerciais la future reine d'un simple mouvement de la tête qu'elle te rendit avec une certaine arrogance. C'était plus fort qu'elle...

Avalac'h parti, vous n'aviez pas bougé de l'aile vous étant destiné. Tous les trois postés dans ce qui fut jadis une sorte d'avant-garde, elle était en ruine, seuls les fondements avaient persistés ainsi que trois colonnes. L'endroit surplombait la plage d'où vous reveniez tous les quatre précédement. Tu observais la plage ou plutôt les mats brisés et les écussons en lambeaux, pas même une voile n'avait survécu aux années. Combien avaient-pu s'aventurer ici ? Depuis quand ? Et surtout, où étiez-vous ? Etait-ce un monde d’illusion délimité dans la nature d'une barrière magique comme le faisait Keira ? Au delà de la plage la brume ne laissait rien filtrer pas même une lueur. Le mage elfique n'avait rien mentionné à propos de l'endroit, délaissant cela pour plus tard en prétextant votre besoin de repos. C'est vrais que la nuit avait été difficile dans ces ruines pour la princesse, quant au réveil... tu encaissais seulement le contre coup de l'adrénaline.Tu laissais les jumelles se retrouvaient derriè re ton dos. Tu étais plus obnubilé par l'espèce d'île où vous étiez plutôt qu'à leurs histoires de famille. Les grandes lignes te suffiraient. T'étais un brin agacé au fond, rien de tout ça ne te concernait. Pourtant tu ne regrettais pas de l'avoir sauver des deux cinglés bien que le départ fut ici. Bon c'est vrais, tu y as songé quelques secondes. Tu leur jetais un regard par-dessus ton épaule, t'avais assez attendu d'après toi. « Et maintenant ? » Tu les regardais une à une avant de t’asseoir nonchalamment sur le lit de pierre rehaussées. Là, tu croisais les bras, songeur et trop sérieux pour ton âge. Le regard en biais pour mieux réfléchir plutôt que de les reluquer ou de jouer au jeu des sept différences... « Est-ce que vous allez laissé ce type vous endormir ou bien on va tous se tirer d'ici ? »

Si Cirilla était arrogante et quelque peu hautaine dans ses manières de princesses, l'autre était bien moins pète sec et plus réfléchie. L'oreille tendue, tu ne saisissais pas tout ce qui se dit entre les jumelles, c'est pourquoi tu t'étais permis allégrement de mettre un terme aux messes basses. Ainsi, ce fut la sœur anonyme qui te donnait la réplique. Cette dernière ne se gênait pas pour te faire comprendre que tu n'avais pas ta place à leurs côtés. Comme si que tu l'ignorais, tiens... Tu te renfrognais, t'étais quelque peu sidéré par cet espèce de tempérament explosif chez les jumelles et surtout l soit disant guerrière. D'où elle sortait d'abord elle ? Tu fis une moue blasée avant de glisser ton regard ambré sur celui de Ciri qui te soutint un regard interrogateur. C'est vrais, pourquoi étais-tu encore ici ? A cette époque tu étais bien moins sauvage, tu savais que l'union faisait la force surtout pour des gamins comme vous face à un elfe mage. Tu déportais ton regard endurci sur la plus réfléchie dans l'idée de lui répondre sèchement sauf que celle-ci te devançait. Bien moins orgueilleuse que Cirilla, la miss consentait à te donner raison, aussi peu confiante que toi contrairement à la troisième. D'ailleurs celle-ci se rebiffait légèrement, bien plus naïve que vous deux qui avaient vécu dans le « monde réel » au plus près de la dangerosité humanoïde. La combattante avait cette attitude maternelle avec Cirilla qui renforçait leurs histoires de garde protecteur ou un truc du genre. Tu n'avais pas tout saisi, tu ne voulais pas spécialement t'en mêler pour le moment, les questions sauraient trouver leur temps. En attendant, tu les observais avec une certaine insistance, détaillant encore et encore les jumelles devant tes yeux. Étrangement, c'était celle qui était le moins avenante avec toi qui attirait le plus ton regard. Elle t'intriguait énormément pour la simple raison que c'était la première fois que tu rencontrais une fille de ton âge visiblement mieux armée et parée que toi. Elle dégageait une certaine prestance que l'autre, malgré sa stature et son éducation, manifestait plus ordinairement. Elles aussi devaient être des « monstres » de la nature, pas de mutation.
Ainsi vous décidiez ensemble de partir à l'aventure tant qu'Avalac'h vaquait à ses occupations. Tu envisageait l'idée qu'il eut soumis cette hypothèse dans un coin de ta tête. Tu te demandais alors quel serrait ton rôle à ce moment-là.

Ton hésitation se dissipait rapidement, il était évident que tu les protégerais du mieux que tu pouvais quitte à faire diversion. Alors tu pris la tête de votre excursion afin de traiter en avance les problèmes à venir... Dés l'instant où tu disparu du champ de vision des jumelles Avalac'h apparaissait devant toi. Sans que tu n’ai le temps de réagir le mage se trouvait à quelques centimètres de toi. Tu venais de te prendre le revers du fourreau d'une dague ancienne. De quoi te sortir vite fait de ta torpeur et alors tu voulu l'attaquer pour réponse. Seulement, ton niveau était bien infime comparé à l'elfe. Par conséquent il n'avait eut qu'à te stopper d'une main sur ta face pour t'arrêter. Il te projeter en arrière avec son aura pendant qu'il te rappelait ta position de chien ou encore ta responsabilité sur l'échec de son plan. Contre toutes attentes, tu rétorquais en proie à une colère nouvelle. « Si tu crois qu'elles ont besoin de moi pour comprendre quel tordu tu es !  » Ce furent là tes dernières paroles avant qu'il ne vienne saisir ta face, paume grande ouverte. Celle-ci englobait une bonne partie de ton visage, c'était assez terrifiant d'être aussi impuissant face à l'ennemi. « Si tu désires tant t'impliquer tu n'as qu'à devenir leur chien de garde, à jamais pourvu que d'une seule idée ! » disait-il de cet air méprisant. Au moment où Avalac'h activait son pouvoir maléfique afin de te lobotomiser une bonne fois pour toute, les jumelles débarquaient. Et merde, te disais-tu sans avoir ni le temps ni la force de t’extraire de son emprise. Keira t'avait plus enseigné que tu ne l'avais jamais compris jusqu'à maintenant et quelque part, ça t’effrayait ce savoir. En effet, tu comprenait que de telles paroles ne pouvaient s'apparenter qu'à la création d'un mauvais sort ou voire pire, d'une malédiction.  Tu senti tout ton être réagir à la magie dans une sensation nouvelle oppressante puis l'instant d'après une forte chaleur te parcourait avant de sentir comme ton énergie vitale imploser en un point ; sous la paume d'Avalac'h. Une sorte d 'explosion magique qui ne blessa que ta personne car le mage parvint à encaisser l'onde. C'est à cet instant qu'il sentit ton appartenance semblable à la sienne, il comprit aussi qu'un sort de protection fut apposé sur toi pour protéger ton inutilité. Ça le laissait songeur un court instant, il n'eut aucune pitié ton sang souillé et corrompu d'après lui. C'est alors que la jumelle inconnue aux yeux du monde fit son intrusion en sermonnant l'elfe de paroles censées. L'interpellé déportait son attention sur les jumelles en t'ignorant complètement à présent. Tu sentis le mage bouger à côté de toi, ta tête t’irradiait complètement et tes forces t'avaient momentanément abandonné. Tu étais ravi d'avoir échappé au sort de l'elfe sans trop savoir comment . Pourtant, cela ne suffisait pas à te redonner l'espoir précédent qui t'animait. Ce n'est qu'en entendant Cirilla se sacrifier pour sa sœur que tu repris plus ou moins contenance. Ciri se trouvait à deux pas devant toi, tu tentais de la dissuader en grognant du peu de réserve que t'avais à l'époque. C'était à peine si tu parvenais à tenir à genoux. « Cirilla, non !  » Avalac'h couvrait aussitôt ta voix de la sienne en tentant de rassurer malgré tout les jumelles. La princesse se trouvait déjà à son côté tandis qu'il renvoyait l'indésirée dans ta direction.  En te percutant elle en amortissait sa chute, t'avais même tenté de la rattraper par l'épaule mais sans grande réussite. Tu ne voyais que d'un œil, la vision tantôt brouillée, tantôt douloureuse mais éclaircie. Sans perdre de temps Avalac'h prononçait quelques mots en elfique et tu perdis connaissance.

Quand tu rouvris les yeux, la brume s'était estompée sans que ça ne t'interpelle. En effet, l'esprit et le corps affaibli par toute cette magie tu mis du temps à reprendre le fils de la situation. Désorienté l'espace d'un instant, tu ne te souvins de rien si ce n'était ta dispute avec Keira le jour même du départ pour Wyzima en compagnie de Hawk. C'est la voix de la jumelle de Ciri qui te sortit de ta torpeur, le voile noir se leva lorsque tu l'aperçu. Elle te ralliait avec un dynamisme qui te laissait con. Avec sa réplique tu te rappelait instantanément la situation sans en connaître toutefois les détails. Tu l'observais de tes grands yeux ambrés, un genoux à terre, stoppé dans ta lancée. En réalité tu étais déçu, déçu de ne pas te rappeler de quoi que ce soit. Tu touchais ton visage ensanglanté, ta face gauche te souffrait souffrir et tu craignais d'être défiguré. Tu avais le sentiment que toute ta face était brûlée. Tu détournais le regard de celui insistant de la princesse inconnue avant de prendre cet air colérique. « Je...pas grand chose... tout est...embrouillé dans mon esprit.  » tes mots eurent l'effet d'un lourd fardeau sur les épaules de la jeune fille. Elle eut l'air momentanément découragée puis l'instant d'après elle se convainquit qu'ils n'étaient pas loin et qu'ils pouvaient encore retrouver les lieux en se remémorant. Tu te sentis quelque peu coupable et frustré de ne pas être plus utile. Encore ce sentiment, et tandis que tu te relevais en consentant à l'aider, tu cogitais. Quelque chose venait de changer en toi.
Traînant la patte, tu suivis la jeune fille dans tout son résonnement sans essayer une nouvelle fois de la dissuader. Des heures que vous marchiez, tu commençais à peiner sérieusement. La fatigue te pesait sur le squelette, tu n'arrivais bientôt plus à suivre le rythme.

Quand ta limite fut atteinte, tu t'arrêtais, l'avant bras gauche appuyé contre le tronc d'un arbre. T'essuyais ton front humides de sueur précédemment lavé d'hémoglobine d'un revers de main affligé. Là, tu levais ton unique œil opérationnelle sur la jeune fille impatiente plus loin devant toi. « Je n'en peux plus... j'ai l’impression d'avoir été vidé de mon énergie... Tsss...  » grognais-tu en détournant le regard, agacé par ta faiblesses. Tu sentis la détresse de la jeune combattante et repris en voulant la résonner une dernière fois. « Écoutes, s'il nous a effacé cette information de la mémoire, alors je doute qu'il ne change ses plans pour le moment...  tu te laissais légèrement allé contre l'arbre, épaule appuyée contre celui-ci. Et puis, si quand bien même nous la retrouvons... avec notre niveau actuel nous n'arriverons pas à repartir. Nous devons demander de l'aide, l'Empereur sera quoi faire et aussi, je connais des personnes qui pourraient t'aider.  » Quelque peu renfrognée et encore pleine d'adrénaline probablement, elle restait sur la défensive les premières secondes. Certaine d'être coupable en restant là à ne rien faire elle voulut repartir. « Allons bon...  tes jambes te lâchaient et tu te laissais lentement glisser dos à l'arbre pour finir assis. N'y vas pas toute seule... laisses-moi une heure...  l'inconscience te pendant au nez, tu tentais de garder le menton levé en luttant contre Morphée. Ou deux...  » La silhouette de la jeune fille fut bientôt la dernière chose que tu vis avant de sombrer.

Trimballé par  la seconde princesse comme on traîne un poids mort, elle avait la bonté de te ramener à l’abri. Rien ne l'y obligeait et pourtant, elle n'était décidément pas comme tous les autres humains.  Pour le moment ta nature de mutant ne semblait pas plus la gêner que ça. T'avais plutôt de la chance dans ton malheur. Installé dans une petite caverne naturelle, la jeune fille prit également le soin de prendre soin de ta blessure. Quel dommage que tu fus complètement inconscient... Les doigts de cette princesse étaient bien plus habiles que ceux d'une paysanne.
Tu revenais à toi deux heures plus tard, le bruit de la pierre à aiguiser sur la lame te rappelait bon nombre de souvenir. Très vite le souvenir de votre traque te revint en tête et bien avant que tu ne lui jette un coup d’œil, la bretteuse t'alpaguait. Tu la reluquais brièvement, t'assurant au passage de la situation. Ensuite tu relevais ton regard sur l'unique entrée de la cavité sans pour autant en apercevoir un bout d'extérieur. Tu remarquais juste qu'il faisait encore jour, à moins que tu n'es dormi plus longtemps que prévu. Tu détournais le regard puis lâchais un léger long soupir de bien être. Tu te sentais bien mieux, le hic restait cette paupière gauche enflée qui ne te laissait pas le choix de garder cet œil fermé. Tu lui répondis doucement en haussant les épaules comme si de rien n'était. « je vois que tu m'as attendu...  » tu marquais une légère pause en tentant de relever son regard puis repris en tripotant sans délicatesse ta face blessée. « Merci  » disais-tu en t'attardant sur ta blessure pour appuyer d'avantage ta sincérité. Tu lui étais redevable, tu en étais conscient et quelque part ça t'embarrassait. Alors tu repris cet air plus ou moins sérieux en t'extirpant de ta couche. « Combien de temps ais-je dormi ?  » demandais-tu en espérant que le délais fut court. Sa réponse fut très satisfaisante et dépassait même tes espérances toi qui sous estimais beaucoup tes capacités. Debout, tu n'eus pas de mal à rejoindre la sortie sans t'exposer à l'extérieur.

Tu observais la position du soleil dans le ciel pour te renseigner de l'avancement de la journée. Il était plus que temps de retrouver Keira. Aussi tu songeais à Cirilla et son mystérieux pouvoir. Tu comptais bien informer Keira pour lui soutirer une aide parmi tout son réseau. Plongé dans tes réflexions maintenant que tu repris du poil de la bête, tu fus interrompu par le passage de mouette. Un oiseau ne dont l'habitat restait typique de la mer. Cette constatation te fis sourciller et alors tu fis volte face. « Des mouettes ?! Il n'y a pas de mouette en Temaria !  » t'exclamais-tu en sans user du nouveau mot que s'acharnait à vouloir étendre l'Empereur. Tu attendu qu'elle daigne répondre quelque chose avant de renchérir toujours sous le coup de l'intrigue.