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 Nouvelle Ère

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Eden Scarcelli

Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMar 4 Juin - 18:28

C'est une douleur persistante à l'arrière de la nuque qui lui permet de reprendre lentement conscience, même si sa mémoire semble pourtant tarder à refaire surface. Elle bouge les bras lentement, désireuse de frotter ses yeux endormis avant que le cliquetis métallique provoqué par ce simple geste ne l'éveille davantage, lui faisant enfin prendre conscience de sa situation critique. Sa tête en proie à un mal pourtant bien connu, elle rouvre les paupières pour rencontrer le sol dur lui servant visiblement d'oreiller. Le coup ayant été plus que violent, il lui faut un certaine temps pour se remettre les idées en place et parvenir à ce souvenir des derniers événements en date. L'embuscade lui revient pourtant bien vite en mémoire, ainsi que son maître en piètre position, avant qu'un trou noir ne se fonde dans sa mémoire, ne lui laissant qu'un vision de désespoir à son précédent éveil, et plus aucun trace de l'argenté. La jeune femme cherche péniblement à se redresser, cherchant à prendre appui sur le sol de ses mains pour constater amèrement que ces dernières sont solidement attachées entre elle à l'aide d'une lourde chaîne. Et si cette dernière lui laisse un de moue, arrimé non loin à un anneau planté dans la roche brute, ça ne lui est guère plus suffisant que pour parvenir à s'asseoir. Toujours mieux que d'observer les quelques fourmis parsemant le sol en se battant pour quelques miettes  disséminés de-ci de-là, cela lui offre une vision plus globale de l'endroit où elle se trouve désormais, cherchant à prendre le problème d'un point de vue pragmatique en laissant de côté toute forme d'émotivité et d'inquiétude à l'égard de son maître visiblement porté absent. Se sortir du pétrin avant de chercher à le rejoindre d'une manière ou d'une autre, et à première vue, cela semble bien mal partie. L'endroit ressemble à une cellule grossièrement taillée dans la roche, et le lien la maintenant à cette roche et bien trop solide pour qu'elle ne parvienne à s'en défaire de ses seuls moyens. La seule solution viable restant de patienter, de mettre à profit l'attente forcée qu'on lui impose pour se creuser les méninges et trouver une solution. Ainsi qu des réponses. Maya ne s'explique pas une seconde le fait d'être encore en vie, même captive, consciente des ravages qui s'était produit autour d'eux, jusqu'à ce que l'évidence ne finisse par frapper à son cerveau torturé. Il n'y a que deux possibilités viables. Soit Son seigneur l'avait protégé à distance sans qu'elle ne parviennent à saisir comment, soit, elle était à l'origine de ce qui avait bien pu se produire, sans pourtant parvenir à comprendre comment puisse être possible. La tête dans les mains, le cerveau saturé d'interrogations et d'inquiétudes diverses.

Les heures s'écoulent sans que personne ne viennent une seule fois lui rendre visite, la laissant seule avec sa torture psychologique, jusqu'à ce que la nuit tombée l'un de rebelles se finisse par se ramener pour lui abandonner un seau d'eau dans sa cellule, sans pour autant prendre le temps de s'approcher d'elle davantage d'elle qu'en repoussant le récipient à l'aide de son pied à portée de la captive avant de tourner les talons rapidement, sans pour autant qu'elle ne saisisse l'infime lueur de crainte brillant dans les prunelles basses de ce dernier. Un rire amer lui échappe. … Alors comme ça, elle terrorise ses geôliers, rien ne semble plus filer droit. Auraient-ils eut à faire à son seigneur, nul doute qu'ils auraient dû avoir bon nombre de raison de craindre une confrontation direct avec lui, mais là … C'est presque le monde à l'envers puisqu'elle même s'inquiète plus de ce que risque l'argenté à l’extérieur, que de sa propre destinée qu'elle imagine bien s'achever au bout d'une corde. Mais la satisfaction bien présente de l'avoir protéger jusqu'au bout l'empêcher de sombrer dans la déprime, une certaine forme de fierté que même la mort ne lui ôtera pas. Jusqu'au bout, elle aura respecté son tout premier engagement. Pour autant, elle est bien décidée à ne pas le leur laisser la tâche simple, la bras droit du dragon ne se laisse pas abattre sans se défendre. Jamais.

La rouquine observe les allers et venus de ses geôliers, à chaque fois différents, lui ramenant de quoi se désaltérer pour ne pas qu'elle finisse par mourir bêtement, mais aucune victuaille pour autant. Pas la moindre nourriture, et la jeune femme privée d'entraînement et de la possibilité de se sustenter s’amincit à vu d’œil. Plusieurs jours passent sans même qu'elle n'en ai la moindre consciente, sa prison se constituant de quatre murailles froides creusées à même la roche, probablement dans le but de plonger ses captifs dans une sorte de transe quelque peu délirantes. Peu lui importe au fond, elle mûrit  sa vengeance lentement, ses mains habiles et son esprit réactif ayant déjà trouvé la première partie de son échappatoire. Après avoir détacher plusieurs petites pierres à force de frapper les murs à l'aide ses chaînes, elle s'échine silencieusement à en affûter l'une d'elle pour lui donner un aspect pointu, usant du métal que lui offre les grilles lorsque aucune surveillance ne rôde dans les parages. Il faut faut des heures, des jours, pour parvenir à obtenir quelque chose d'utilisable et elle se met en tête de crocheter patiemment le cadenas emprisonnant ses poignets. Entreprise complexe auquel elle y adjoint l'une de quelques épingles trop emmêlées dans sa crinière pour en avoir été extraites. Ses mains enfin libres, elle s'attelle aux chevilles sans traîner jusqu'à ce qu'un bruit de pas ne la coupe dans son entreprise. Emmêlant à la va-vite les liens au sol autour de ses poignets pour donner le change de la captive docile, elle lève finalement le regard vers le nouvelle arrivant, le visage impassible ne trahissant ni colère, ni une quelconque autre émotion en vérité. - Et c'est d'un ton affable qu'elle brise le silence alors qu'il l'observe tranquillement, semblant découvrir ses traits pour la première fois malgré l'insistance qu'il y semble porter. - "Si vous pouviez gagner du temps pour tout le monde en m'achevant tout de suite …Une quelconque torture ne vous donnera rien, j'ai été dressée ainsi. Alors contentez-vous de faire ce que vous semblez tant vouloir." - Un vague signe du menton à l'intention du regard emplit de colère qu'il semble lui porter, même passablement dissimulé dans l'ombre. Un regard qui, en y regardant bien, ne semble par vraiment lui être inconnu en fin de compte, sentiment de malaise qu'elle ne s'explique par vraiment. Motivée à le faire rentrée dans la cage une fois pour toute, elle défait le haut de sa tunique, offrant libre accès à la fois à a gorge tendue et à son décolleté plongeant. -"Magnez-vous un peu …  "
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMer 5 Juin - 17:54

La tension montée d'un cran, tous étaient là, neveux et par conséquent irréfléchis. La panique soulevait les cœurs les rendant parfois aussi dure que leur ennemi. Si certains voulaient justice immédiatement, d'autre voulaient simplement se venger de leur captif. Le ton montait, et bientôt on vint à voter. Toi, tu restais là, debout en retrait dans l'ombre de la tente. Tu mis un terme au débat en annonçant que c'était ton captif et que tu serrais le premier à le persécuter. Ta réputation te précédent et d'autant plus avec le coup que tu venais de marquer en réussissant presque à abattre le maître et son chien. Ou plutôt sa chienne ! Quelle fut ta surprise d'apprendre que le bras droit du dragon était une femme. La crainte ayant le monopole dans l'attitude à adopter, aucun ne s'était aventuré à aller reluquer la démone. Au contraire, on l'a laissait moisir quelques jours en délaissant son esprit se torturer seul. De toute façon, tu n'avais pas eu d'autres choix que de t'absenter et laisser ta prise entre la vie et la mort. Tu leur avais demandé de a priver de nourriture afin de la plonger dans une léthargie qui l'empêcherait ou la dissuaderait de s’enfuir.

De retour, ce n'est qu'en début de soirée que tu daignais enfin te confronter à la démone. Nul doute que tu savais à quoi t'attendre autant physiquement que psychologiquement. Pour toi, c'était peine perdue d'avance, tu savais que la torture serrait trop longue et que seul la chimie la ferrait parler. Seulement, ici, dans ce camps nomade il n'y avait rien de tout cela. Tu entrais dans la tente, un plateau dans ta main de chaire. C'était de la nourriture pour ta captive, cependant, tu n'avais pas encore décidé si tu lui donnerais...  Curieux et très hâtif, tu lui prêtais aussitôt toute ton attention une fois le plateau posé. Là, silencieux, tu levais un sourcil suivit d'une moue perplexe puis d'une mine approbatrice. Oh tu étais choqué de constater que le Dragon avait bien plus de goût que tu t'y attendais. C'était presque inconcevable d'imaginer qu'elle fut aussi belle que douer à tes yeux. C'était presque déconcertant dans l'état actuel des choses. Et tandis que tu l’examinais avec mutisme, elle te suggérait de vite en finir. T'observais son petit manège la trouvant encore bien trop entreprenante pour une affamée. Tu ne te gênais pas mater ce qu'elle t'offrait de voir avant de sortir de l'ombre dans un soupire clairement blasé. « Et bien, et qu'est-ce qu'on attend de toi au juste ? » demandais-tu en approchant lentement jusqu'à la cage du fauve. Le pas lent, sûr, tu avais toujours cette attitude confiante et un eu trop détachée de son contexte. Ton attitude de grand séducteur étant naturelle depuis ton adolescence tu étais rarement très sérieux. En l’occurrence, tu repris aussitôt après qu'elle t'ait répondu, peu importe ses idées reçues, « En effet, t'as raison, j'ai pas d'temps à perdre... et tu venais pousser le vice en venant t'appuyer l'épaule contre un piquet au plus près d'elle, bras croisés. Alors, je propose que tu me remballes ton numéro et qu'on se mette à table directe. Tu faisais mine de regarder tes doigts mécaniques, la règle est simple, tu coopères et nous te libérons. De toutes façons, tu finiras par te punir toi-même... » sous-entendais-tu par là qu'elle irait rejoindre ses maîtres une fois libre et y trouverais la mort. C'était là le sort des esclaves bien trop conditionnés ou viles, le reste avait compris qui était les gentils. Un long travail pour certain tant ils eurent du mal à réaliser que le monde n'était pas comme ils l'imaginaient.

Dans le cas de cette jeune femme, tu ne savais pas trop sur quel pied danser. En effet, elle suscitait beaucoup d'interrogations du fait qu'elle fut le binôme exclusif du Dragon. Dés lors, un tas d'étrangeté se produisirent dans les méthodes de l'ennemi et en particulier celles de Dragnir. Toutefois, tu laissais tout cela dans un coin de ton esprit afin de te concentrer sur cette première confrontation. Il te fallait mesurer son degrés de loyauté, son éducation, ses ambitions, ses raisonnements. Et là, tu saurais si ce serrait peine perdue ou non. Cette fois tu fis mine de t’intéresser à un petit trous sur ton t-shirt anciennement blanc. Sans trop la regarder bien que tu sois suffisamment proche pour déterminer ses traits jeunots, tu jouais la carte de la tranquillité, lui prouvant à elle comme aux précédents que les Rebelles n'étaient pas les barbares qu'on leur décrivait. Nul doute que cette fille devait être habituée à la violence, maltraitée ou encore simple objet de guerre. Le peu d'esclaves que la Rébellion avait récupéré étaient tous affiliés à deux homonculus du nom d'Azraël et Gabriel. Et à l'époque, les deux homonculus furent bien moins civilisés qu'aujourd'hui. Ainsi, sans avoir pu avoir plus d'infos sur les conditions de vie des humains élevés dans la Forteresse d'Angband, tu te faisais une idée de leur apprentissage très probablement commun semblable à de l'endoctrinement et très tyrannique accessoirement ! Casser les idées du captif était souvent très prometteur pour la suite. Dans le cas de cette fille, tu avais le sentiment que ce serrait étrangement plus complexe.
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptySam 8 Juin - 22:32

Le regard rivé sur ceux qui vont décider de son sort visiblement en plein débat, la jeune femme ne dit pas un mot, évaluant les possibilités de fuite pour le moment extrêmement maigre.Une demi-douzaine dans la pièce, peu de femmes hormis la jeune captive et pourtant elle ne se sent pas spécialement affaiblie étant déjà venu à bout de plus grand nombre en duo avec son maître. Seulement là …. elle est seule, délestée de la moindre arme et solidement retenue à ce qui ressemblait fort à une poutrelle de soutènement, autant dire le truc impossible à briser de ses petits bras. Elle en est donc réduite à écouter sans broncher, se contentent de dévisager ses tortionnaires les uns après les autres au travers des toiles tendues, ceux désirant son exécution immédiatement, ceux plus partiaux consistant à la garder en otage pour attirer le plus gros poisson qu'ils visaient réellement. Oh, elle ne les voit pas vraiment, dissimulés qu'il sont derrière de multiples toges tendues, sauf deux d'entre eux. Un grand blond au crâne presque rasé gardant l'entrée pour empêcher les gêneurs de vouloir y jeter un coup d'oeil un peu trop curieux quand à la bête qu'ils sont parvenus à prendre dans leurs filets. D'ordinaire, les captifs ne bénéficient que rarement d'une tente de choix, même pour les plus intéressants sur les informations qu'ils peuvent avoir à dévoiler. Si celui-ci bénéficie d'un traitement de faveur c'est qu'il doit probablement valoir un sacré paquet d'oseille voire plus encore.

L'autre finit par se pointer pour se bon, délaissant les débats stériles et armés d'un plateau de victuailles auquel réagit instantanément l'estomac de la captive en un grognement sonore qu'elle t'ente de dissimuler en bougeant bruyamment, détournant vivement la tête pour autant du plus appétissant de victuailles. Pas question de donner la moindre satisfaction à son tortionnaire qu'il pourrait obtenir gain de cause en l'affamant. Dragnir avait plus d'une fois usé de se stratagème pour l'endurcir, elle se sait résistante au delà de la normale humaine acceptable, même si la faim lui déchire les entrailles et c'est non sans véhémence qu'elle le provoque vertement. Sa mission étant une échec, affection ou non envers son seigneur, son existence devait s'arrêter ici pour ne pas prendre le risque de divulguer une quelconque information. Et si les tortures physiques ne l'effraient en aucune sorte, , la magie du sang que les rebelles ont la sale réputation de pratiquer n'est pas sans l'effrayer pour autant.  Mais plus le prédateur s'approche, plus elle décèle un je ne sais quoi de troublant chez lui, hormis son attitude de charmeur invétéré qui se lit sur ses traits. La voix qui s'élève lui est pourtant inconnu et elle  relève assez le menton pour le toiser l'air mauvaise lorsqu'il la questionne, semblant venir chercher sa réponse sur le bout de la langue de sa captive. Cette dernière reste un moment silencieuse avant de finir par détourner les yeux, une lueur de mépris dans son regard émeraude. - Mon maître, qui d'autres auriez-vous pu obtenir de la sorte ? Mais il ne viendra pas ici, vous perdrez votre temps humains. - « Humains », ce terme qu'elle a prit l'habitude d'employer aux côtés de l'argenté et de leurs nombreuses escapades. Mais au fond n'est-elle pas humaine également ? Simplement maquillée depuis des lunes en un monstre qu'elle n'était probablement pas à l'origine ? Il enchaîne bien vite, n'écoutant que peu se captive en fin de compte et enchaîne bien vite sur une tirade qui tire rapidement un rire amer à la rouquine. Coopérer avec des rebelles ? Pourquoi pas pactiser avec la diable en personne ? Quoi que cela, elle l'eut peut-être déjà fait. Mais foutu pour foutu, elle se contente de soupirer en etant un rapide coup d'oeil à la paire de botte non loin de sa cuisse sans pour autant relever vers leurs propriétaires et esquisse un vague mouvement d'épaule autant que a position le lui permet pour marquer son approbation à entendre la suite.

"Qu'est-ce que tu veux que je coopères ? Vous avez déjà pris plusieurs bastions, la rébellion se rapproche de la citadelle, je n'ai rien à vous apprendre de plus. Alors relâches-moi ou exécutes-moi, mais décide toi …. "- La rouquine relève enfin les yeux vers ton geôlier pour remarquer un détail troublant encore jamais aperçu auparavant. S'il possède bien une main de chair et d'os, l'autre semble en réalité faite de matériaux synthétiques. Elle fixe l'engin plusieurs secondes en silence avant de finalement ouvrir les lèvres sans  la moindre gêne apparente. -"Qu'est-ce que tu as au bras ?" - De la mécanique, elle connaît, mais la mécanique humaine, c'est une première, une première qui ne la laisse pas indifférente. Intriguée, elle reprend ses précédentes paroles avec quelques réflexions. - "En fin de compte, je pourrais peut-être te trouver  un chemin d'accès, celui des domestiques. Avec vos tenus vous passerez inaperçu. En revanche, je veux étudier ton bras de près. Sinon, débrouillez-vous …"

Plus que le bras, c'est l'opportunité d'avoir ne serait-ce qu'une main  libre qui l'intéresse, consciente de ces capacités malgré la faim. Capturer un meneur ne serait pas une mince affaire, mais le forcer à parler serait plus simple déjà et la pièce où ils se trouvent regorgent d'armes. Qu'ils libèrent l'un de ses mains et elle saura se faire comprendre. Du moins avant l'arrivée de la cavalerie.
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyDim 9 Juin - 20:57

Un sourcil haussé, tu esquisse une moue en l'écoutant rétorquer, dépourvue de la moindre lucidité quant à qui était le vrais méchant dans l'histoire. L'entendre s’exclure de la race humaine par elle-même te débecte. Quelle idée bordel ! Qu'est-ce qu'elle pouvait bien être si ce n'est comme ses maîtres ou bien comme toi ? Oh il existait bon nombre de créatures étranges sur cette planète, seulement, tous étaient soit cachés, soit exterminés. Tu n'avais rien contre l'originalité, au contraire, tu aimais l'étrangeté ! Tu aimais la magie bien qu'aujourd'hui elle se soit retournée contre l'humanité. Bien moins virulente que tu l'aurais imaginé toutefois, elle semblait sincèrement croire en son éducation celle-ci ! Le Dragon l'avait peut-être pas si bien dressé ! Sans changer ta position tu lui jette un bref regard en l'entendant changer de sujet radicalement. L'espace d'un instant son interrogation concernant ton bras te laisse perplexe. Ben ouais, comme si que c'était le moment ! Très intrigué tu esquissais un demi sourire dans la pénombre sans daigner lui répondre de suite. De toute façon, elle enchaînait directement soudainement décidée à se rendre utile. Tu n'en demandais pas autant ! Quelle étrange jeune femme... Nul doute qu'elle se payait ta tête, garçon ! Tu ricanais doucement, franchement amusé par son nouveau numéro tu consentais alors à changer de place. Comme si qu'elle ignorait ce qu'était son bras, tu n'y croyais pas. C'est d'un pas lent que tu approchais le plateau de bouffe. A sa manière de s'exprimer et de te tromper tu comprenais qu'elle allait être lente à résonner, si elle l'était... Alors autant commencer directement sur de bonnes bases, qu'elle comprenne qui est l'Ennemi. D'un geste lasse tu saisissait le plateau d'une main « Ce numéro-ci aussi est inutile, fillette ! » disais-tu en souriant dans la pénombre en pénétrant dans son périmètre d'action.

Tu la toisais, l’examinant brièvement avant de t'agenouiller à plus d'un mètre d'elle dans un premier temps. Même avec le peu de lumière tes yeux d'elfes purent distinguer ses traits renfrognés. Ses cheveux flamboyaient, une crinière sacrément longue et bien entretenue visiblement pour une esclave. D'habitude, les soldates ennemi ressemblaient à rien, toutes aussi sanguinaires et sauvageonnes que laides. Celle-ci changeait la donne. Tu fis glisser le plateau au sol d'une main en tendant le bras à son attention. « Je n'ai pas l'attention dete tuer, ni aucun d'entre nous d'ailleurs. Tu es MA prisonnière, alors peu importe tes jérémiades ou tes numéros, si tu dois rester ici des années, tu le ferras, trésors. » Et tu lui indiquais la bouffe du menton tandis qu'elle te dévisageait. Tu lu le trouble sur son visage sans savoir quel pouvait être la cause. Ta beauté, te disais-tu en premier lieu. Tes propos ? Ou bien te connaissait-elle à travers ton ennemi juré ? Peu importe pour le moment, tu finirais bien par tout savoir une fois de retour au QG. Le sérum de vérité ferrait son affaire, même si pour cela il te fallait la droguer jusqu'à l'indécence. La Rébellion ne pratiquait pas la torture ni même aucune autre forme de barbarie semblable à l'Ennemi. Elle l'apprendrait à ses dépends si elle se décidait à tomber le rôle du toutou. Chose compliquée, néanmoins, tu ne lâcherais en rien. Tu repris la parole de cet air nonchalant, intérieurement tu était mitigé. « Commences par manger, tiens ! Ce serra déjà un bon début... » t'étais peu sûr et ton regard s'était quelque peu perdu vers l'entrée de la tente. Il faisait nuit dehors, un tas de questions te brûlaient les lèvres à son encontre sans pouvoir les poser. C'était probablement trop tôt. Tu la laissais manger, déviant ton regard sur sa personne. T'avais presque honte de la trouver à ton goût, tu fronçais les sourcils, emmerdé par tout ce bordel au fond. Pourtant, tu l'avais choisi cette vie, toi. Mais elle, tu reportais ton attention sur elle, bien moins doux soudainement. Difficile de te contenir très longtemps car même si tu tentais de te convaincre le contraire, tu lui en voulais à cette inconnue. Non seulement elle représentait le bras droit de ton ennemi ais en plus elle était très probablement à l'origine de l'explosion d'énergie. Elle ou bien le Géant... Dragnir était hors course à cet instant, tu t'en souvenais parfaitement tant tu étais frustré. T'essayais de relativiser en te disant que t'avais tout de même ferré un gros poisson. Et bien plus gros que tu ne l'imaginais même !

Tu te relevais lentement et brisais la proximité en allant au devant du danger, poussé par la curiosité. D'où venait-elle ? Quelles étaient ses origines à la base ? Était-elle née esclave ? Là, un genoux à terre l'autre relevé, tu tendais ta main de chaire vers son visage en ignorant son geste de recul. T'avais l'habitude de ce genre de réaction. Sur l'instant elle te parut bien fragile malgré sa réputation de démone. Étrange d'imaginer qu'elle était aussi monstrueuse que Lui. Tu saisissais son menton entre tes doigts avec une délicatesse naturelle. Tu l'obligeais à te regarder tandis que ton autre main venais tâter sa plaie desséchée partant de la tempe jusqu'à l'arcade. « Es-tu née esclave ? Comment t’appelaient-ils ou, tu hésitais presque un brin blasé et dépassé par cette situation d'esclave en général, comment tu veux te nommer ? »
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyLun 10 Juin - 10:13

Oh il l'énerve déjà celui-ci avec ses grands airs ! Attends un peu que je me détaches, tu vas voir la raclée qu'elle va venir te coller la fillette espèce de petit prétentieux. Seul avec elle dans une pièce certes emplis d'un bon nombre d'armes, mais avec une captive toute aussi dangereuse et bel et bien décidée à se sortir de ce pétrin. Pourtant lorsqu'il s'arrête à moins d'un mètre d'elle, probablement à portée d'un coup de bien, probablement totalement inefficace par ailleurs la rouquine ne réagit pas et se contente de l'observer lui et son  bras étrange. A dire vrai, elle en a vu des choses curieuses au cours de sa courte mais intense carrière de combattante, mais jamais rien d'aussi inhabituel pour autant. Il faut dire que la plupart du temps, elle se contente de tuer d'abord et d'observer ensuite comme il le lui a enseigné. Les questions sont la plupart du temps d'une inutilité trop chronophage pour en faire cas.

Elle l'écoute, tout du moins fait semblant d'écouter ce qu'il peut bien lui balancer tout en tordant, contorsionnant ses poignets dans son dos pour se libérer de cette putain de corde qui l'enserre, lui cisaille la peau, lui ronge les chairs sans qu'elle ne cesse son petit manège pour autant, obstiné et surtout portée par le désir impérieux e rejoindre son maître tel le bon clébard qu'elle semble être devenu après toute ses années passées en sa compagnie. Pourtant, malgré son rang d'esclave, elle se plaît à croire qu'elle est plus que ça aux yeux du dragon. Elle n'a que rarement vu d'autres filles dans sa chambre depuis leurs nuits ensembles, il l'a protégé, se mettant ainsi volontairement en péril auprès de son supérieur en massacrant – impossible d'utiliser un autre terme à ce stade – l'un de ses frères, juste pour sauvegarder son intégrité. Malgré toute l'affection qu'il aurait pu porter à un simple jouet, Maya reste persuadée qu'il ne serait jamais aller jusqu'à un acte aussi violent sans une raison plus profonde. C'est pourquoi elle s'échine à fuir cet endroit, ignorant pourtant tout du lieu où elle se trouve. Sa peau la brûle pourtant elle s'acharne jusqu'à ce qu'elle ne daigne enfin écouter le sens de ses paroles et leur absence de logique. Les seuls prisonniers de guerre sont les puissants, les seigneurs. La bleusaille comme elle est le plus souvent exécutés sur le champ ou bien après en avoir tirés des information. Elle fait vaguement le lien avec le chaos dont elle se croit responsable sur le champ de bataille, avec la disparition de son maître, avant que l'évidence ne s'impose pourtant et qu'un sourire  mauvais n'éclaire son visage abîmé par les coups reçus sans Abyss pour lui rendre son aspect originel. - "Tu perds ton temps, il ne viendra pas me chercher ici si c'est lui que tu veux. "- Et pourtant, elle n'est même pas convaincu qu'il s'agisse vraiment du problème. Dévoilé un peu plus au regard de la jeune femme, elle lui découvre des traits pas totalement inconnus, un regard perçant qu'il semble sonder jusqu'aux tréfonds de ses entrailles avec en simple variante cette lueur espiègle, rieuse, dans le fond de ses prunelles. Des traits fins et suffisamment charismatiques pour rester en mémoire sans que sa mémoire ne parvienne justement à en faire le lien. Beau, il l'est indéniablement. Et pourtant quelque chose l'effraie dans ce visage, son imagination trop féconde. Plusieurs secondes durant, elle croit revoir son seigneur disparu jusqu'à ce qu'il la pousse à se nourrir en déplaçant le lourd plateau de victuailles dans sa direction sans prendre trop de risques en utilisant simplement sa jambe pour le repousser.

Peu convaincue, elle y jette un vague regard avant de détourner la tête même si son estomac commence à se manifester. Ce qu'ils semble ignorer c'est qu'elle a déjà été contrainte à la famine durant des jours entiers pendant son éducation, allant parfois jusqu'à la semaine avec seulement de l'eau à disposition et sa débrouillardise. Trois jours de jeûne ne l'effraie pas. Mais à avoir le choix … elle attrape une poire à sa portée et mord dedans avec avidité en prenant soin de ne pas regarder l'homme qui la dévisage comme si c'est elle qui sort d'une autre planète désormais.  Sans pour autant être parvenue à se défaire de ses liens, elle porte les deux mains à ses lèvres pour se nourrir, laissant son regard se promener dans l'enceinte des lieux un moment jusqu'à le mouvement de son interlocuteur approchant ne la fasse se raidir brusquement. Trop près, beaucoup trop près, elle craint les hommes désormais, surtout en position de faiblesse depuis Azraël. Le seul qu'elle autorise à l'approcher ainsi est son maître, parce que peu importe ce qu'il pourra lui faire, elle l'acceptera. Mais pas venant d'un inconnu. C'est pourquoi lorsqu'il fait mine de vouloir l'obliger à lui faire face d'une simple pression de doigts contre sa mâchoire, elle se détourne vivement, feignant même de le mordre comme l'animal sauvage qu'elle est vis à vis du monde entier malgré le regard apeuré qui se lit dans ses prunelles. Le métal froid de sa main inhumaine effleure la plaie de sa tempe pas encore vraiment fermée et elle se dérobe aussitôt au contact en lui jetant un regard noir lorsqu'il la questionne.

"Je suis née quelque part. Mes parents ont du estimer que je n'avais pas d'intérêt et on m'a refourgué aux premiers pillards croisés contre leurs vies. Du moins …." - une infime vague de tristesse traîne dans les yeux clairs de la rouquine qui détourne complètement la tête. -" C'est ce qu'ils m'ont toujours dit. Ces types m'ont nourris, mais à force de pillages efficaces ils se sont fait repérés par les seigneurs et le dragon d'Angband m'a recueilli et élevé lorsque mon groupe a été massacré. "-Elle hausse les épaules comme semblant parler de la pluie et du beau temps, en balançant le trognon de son fruit sur le plateau sans la moindre gêne pour ne pas l'abandonner par terre avant de reprendre brièvement. - "Mayara Blackwood. C'était le nom de la troupe dans laquelle j'ai grandi avant de trouver mon maître. "

Maya, c'est pour les siens, les proches. Pour son maître absent. La jeune femme essuie sa tempe mécaniquement même si le sang n'en coule plus avant de relever finalement les yeux vers son détenteur, son masque de froideur bel et bien remis en place avant de reprendre d'un ton froid, presque mécanique, entraînée pour ça. - "Alors si ce n'est pas pour me tuer que tu m'as amené ici c'est pour quoi ? Tu m'as l'air un peu trop gentil pour être honnête, les humains ne sont pas réputés pour leur franchise … Tu veux faire quoi de moi dans ce cas ?" - Jambes ramenées en tailleur, la jeune femme garde ses pognes liées dans le creux qu'elle forme, ne pouvant pourtant s'empêcher de dévisager son interlocuteur, tantôt ses traits expressifs, tantôt son bras étrange. Peu importe au fond ce qu'il peut bien vouloir, une ennemi reste un ennemi, et celui-ci ne ressemble en rien aux victimes innocentes qu'il lui était déjà arrivé d'épargné. Non, malgré son faciès insouciant, c'est l'âme d'un tueur qu'elle aperçoit, avec ou sans raison.
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMar 11 Juin - 19:57

Tu récupères ta main comme si que t'avais toucher un truc interdit, une moue sceptique sur ton visage songeur. Le sien à elle s'est d'avantage renfrogné et parler d'elle ne l'enchante guère, visiblement. Un passif tout aussi chaotique que le tiens dans un sens... Tu n'étais pas du genre à t'apitoyer, surtout sur le sort d'une inconnue et celle-ci qui plus est ! Cependant, tu étais déconcerté, étonné d'apprendre que le Dragon lui-même avait recueilli cette jeune femme. On ignorait beaucoup trop de chose et les déductions offraient beaucoup de perspectives. Tu réalisais que c'était probablement la raison pour laquelle le Dragon avait changé ses méthodes à long terme. Il s'était donc encombré volontairement de cette inconnue qu'il avait en plus épargné ! Étrange... Tu réfléchissais à toute vitesse tandis qu'elle reprenait la parole en reprenant sa nonchalance un peu trop surjouée. Silencieux dans un premier temps, tu médite, le regard penché sur le sol inintéressant.Les coups d’œil inquisiteurs de la rouquine ne te dérangeait en rien, habitué à être maté en long en large et en travers. Si ton jumeau n'avait lui pas conscience de votre physique alléchant, toi tu l'assumais pleinement et naturellement !

Après quelques secondes de silence tu finis par te redresser pour te lever.  Le tout accompagné d'un soupire lasse et bruyant tu plongeais tes mains dans tes poches. « Hmmm.... Je vois... leurs méthodes ne cessent de varier... » tu parlais pour toi même tant tu étais à fond dans ton raisonnement. Ton regard opale se reportait de nouveau sur ta captive et tu reprenais le fils de la conversation. Un petit mouvement de recul de la tête non sans pouffer avec sarcasme en réalisant ses propos quelques peu à retardement. Tu croisais ses grands yeux sans pouvoir définir la couleur dans cette pénombre et puis pour le coup tu t'en foutais faut dire. Cette fille était sûrement un poison de toutes façons et le contexte ne se prêtait pas à cela. « Blackwood...hm ? Et il marquait une petite pause avant de changer de ton, Oh, et j'me demandes bien c'que peut savoir un esclave des "humains" comme tu le dis, si ce n'est c'qu'il entraperçoit à travers sa cage...  » Tu souriais, moqueur , joueur brièvement à son attention tout en trifouillant autour de toi. « Alors comme ça, c'est Lui qui t'a élevé... Hun hun... Je te trouve bien moins abrutie que tes semblables... tu t'arrêtais en comprenant ton manque de tact avant d'enchaîner en voulant te justifier un minimum, J'ai dis ça à voix haute?... tu te plaisais à te jouer d'elle et ses convictions ou autres principes, c'était tout toi. j'veux dire par là que t'as pas l'air trop traumatisée... » son comportement étant à l'opposé de tout ce que tu aurais pu imaginer compte tenu du peu d'information dont vous disposiez. Soyons honnête, tu étais déçu de ne pas trouver un être apeuré et suppliant. Ca aurait été tellement plus facile. Cette fille t'intriguait, en attendant de pouvoir lui soutirer les infos qui t’intéressaient vraiment, tu comptais bien en apprendre plus sur elle. Tu ressassais la scène dans ta tête et avec elle soulevait deux nouvelles interrogations; savaient-ils qu'elle était dotée de pouvoir ? Pourquoi le géant avait tenté de l'éliminer s'ils étaient au courant ? Alors sans trop laisser le silence s'installer tu repris pour répondre à ses interrogations précédentes, « Ne sois pas bête, tu es bien plus utile que tu ne le crois. Et si tu veux mon avis, Il ne reviendra pour la simple et bonne raison que ce serrait inutile. Tu affaissais en face d'elle, bras croisés, tu fis exprès de laisser vagues tes propos pour renchérir, dis-moi, Mayara Blackwood, j'aimerais que tu réfléchisses sérieusement et que tu me dises si tu es prête à sacrifier ta liberté pour protéger ce...maître, disais-tu en prononçant ces derniers mots avec dédain. Tu te redressais en entreprenant d'en rester là pour ce soir, Je peux concevoir qu'on puisse s'attacher à n'importe quoi, tant qu'on se sent exister... »
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMar 11 Juin - 20:58

Leurs méthodes. La rouquine sourit légèrement pour elle-même, ce sont des traqueurs plus que des destructeurs. Tout comme elle dans le fond sauf qu'ils ne chassent pas vraiment les mêmes cibles. L'humain semble songer en solitaire avant de ne finalement réagir à son patronyme. Le nom qu'elle lui a donné n'est pas vraiment inconnu dans le fond, leur petit groupe avait sévi un bon moment, de manière plus ou moins brutal, avant d'être violemment exterminé par Dragnir et les siens. Le songe de cette fin d'après-midi sanglante lui revient quelque peu en mémoire et ses traits se ferment, le regard assombri par un souvenir pas complètement disparu. Même le temps ayant pourtant fait son office n'a pas réussi à occulter ce passage macabre de son esprit, elle et sa petite dague tentant désespérément de planter celui étant désormais son seigneur et amant. La pique qu'il lui balance ne la laisse pas de marbre et elle reprend bien vite contenance en fronçant les sourcils, le regard dur et le sourire mauvais. - "J'en ai assez vu pour savoir qu'ils sont tous aussi soumis que vénales. Que ce soit dans les murs d'un palais d'or ou dans le fumier d'une écurie. La plupart de ceux que je pu voir n'aspiraient qu'à deux choses : prestige et pouvoir." - Et pourtant, son air mauvais s'atténue lorsqu'elle l'observe à la lueur faiblarde de l'unique lampe à l'huile de l'endroit. A croire que les rebelles ne connaissent pas les rudiments de l'électricité visiblement. Mais ce sourire joueur, enjôleur, moqueur, il lui remue les tripes sans qu'elle ne comprenne pourquoi et ça finit par la mettre en colère alors qu'il enchaîne sans même tenir compte de sa remarque. La mine énervée, elle détourne la tête en soupirant avant de cracher d'une voix venimeuse. -" J'vois pas pourquoi j'aurais du être traumatisé ... "- Traumatisée non, certainement pas. En colère, frustrée, inquiète, soucieuse, étrangement mal à l'aise, et tout une autre multitude d'émotions ça oui. Mais il n'y a qu'une personne ayant réussi à la traumatiser et à présent elle se trouve probablement bien loin d'elle.

Malgré son agacement face au petit jeu de questions qu'il semble vouloir maintenir entre eux, et tout en essayant toujours de dégager délicatement l'une de ses mains même sous le nez du brun qui pourtant ne semble pas trop se soucier de ce qui se trouve en dessous de sa poitrine, elle tente de garder son calme lorsqu'il lui assure ne pas être inutile pour eux malgré l'absence de leur cible première évanouie dans la nature. Toutefois, lorsqu'il lui apprend qu'il ne reviendra pas la chercher, et même en ayant parfaitement conscience de la chose en connaissant son seigneur, la rouquine cesse brièvement son mouvement, un vague pincement non loin du cœur. Mais les recrues de s'attardent pas en sentiments inutiles, et elle reprend presque aussitôt contenance, chassant bien vite de son esprit tout ce qui n'est pas lié à une quelconque stratégie de fuite. Aussi, lorsqu'il se penche dans sa direction pour la questionner à nouveau, cet air légèrement hautain semblant lui coller au visage comme une sangsue, elle le fixe de son regard de jade d'une froideur sans pareille puisqu'il semble vouloir mettre en doute toutes ses convictions. Concentrée sur son visage, elle sent enfin l'effort qu'elle s'acharne à fournir depuis son arrivée porter ses fruits et la corde se détendre suffisamment d'un côté pour extraire l'une de ses mains. Pourtant délestée de ses armes, elle improvise en saisissant la cheville de son geôlier de sa main libre pour lui faire perdre l'équilibre, assez pour le faire tomber et récupérer l'une des armes à feu à sa ceinture avant de la braquer sous le menton de l'emmerdeur, son autre bras toujours solidement relié à cette putain de poutre. Un léger rire alors qu'elle s'appuie sur lui, son coude non loin de ses joyeuses pour lui intimer de ne pas trop bouger en tenant elle-même une position parfaitement inconfortable. Le corps écartelé pour maintenir sa menace, elle lui sourit, un peu essoufflée par l'effort à tenir.

"Je lui ai déjà tout donné, et je n'ai pas de regrets puisqu'il m'a élevé. Maintenant détaches-moi ou je te fais sauter la cervelle."

Pour assurer le sérieux de sa demande, elle retire la sécurité de son pouce, tremblant légèrement face à la tension que lui inflige son bras maintenu captif. Espérons simplement que son intimidation fonctionne, ce dont elle commence à douter en voyant le genre de larron que cela semble être, car elle ne se sent pas capable de tenir une position si douloureuse bien longtemps, surtout après avoir été affamée durant plusieurs jours.  Et c'est le sourire de moquerie qu'il affiche qui l'énerve un peu plus et la fait appuyé le canon de l'arme sous le menton de sa cible avant de balancer en serrant les dents à cause de la douleur de son bras. - "J'ai l'air de rire d'après toi ? "
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMar 11 Juin - 22:09

Alors c'était dont ça ; elle voyait les humains comme étant une race primitive n'aspirant qu'à son bien être personnel. N'était-ce pas la vision de celui qui se faisait appeler Gouverneur ou bien Père. Allez savoir. Toi, en tout cas, tu étais plus qu'investie dans ce mystère surnaturel. Cette fille ne se considérait pas comme une humaine et cela t'intriguait grandement. Etait-ce le conditionnement ou bien une particularité bien plus complexe ? Tu étais très certainement bien plus humain qu'elle, toi, elfe. La bonne blague quand même quand on sait que ce sont des créatures de mythes et légendes.  C'était toujours déroutant d'entendre de tels propos d'autant plus que l'humanité avait vu sa population très largement décimée ces derniers siècles-ci. Tu fis marche arrière en l'entendant se rebeller subitement. A croire que t'avais touché une corde sensible... Mais, laquelle ? Tu n'eus pas trop le temps de cogiter plus que tu la sentis bouger. Bien plus rapide que l'ordinaire, elle avait réussi à te foutre à terre. Le temps que tu réalises ce qu'il t'arrive elle était en train de te maintenir en joug.

Voilà ce qui arrive à chaque fois que tu ne prends pas la peine de vérifier par toi-même le matos... Quelle idée de retenir la démone dans une tente et avec si peu de moyen... Néanmoins, tu n'étais pas effrayé pour autant, surpris, certes. En effet, tu étais de nature peu méfiante en soit et très négligé dans les protocoles et la normalité. Tu ne dramatisais jamais rien, même la perte de ce bras qui se révélait être d'une grande utilité martiale. Un cadeau empoisonné de ton ennemi favoris. En l'occurrence, tu affichais cet air surpris très vite relayé par ton air joueur. La sauvageonne te menaçait clairement de t'exploser la cervelle autant que les burnes si tu ne coopérais pas. La bonne blague te disais-tu. Tu restais là, immobile à songer à ce qu'elle venait de balancer concernant le Dragon. Tu restais donc quelques secondes inerte à l'observer, un demi sourire au bord des lèvres. Son courage et son impétuosité n'était pas pour te déplaire. Plus amusé qu'autre chose face à la situation plus avantageuse pour toi qu'elle. Du moins, de ton point de vue. Finalement cette fille allait être dure à résonner car quelque chose te disait qu'elle était probablement plus qu'une simple esclave. Elle considérait le Dragon comme son tuteur plus que son bourreau et ça, c'était une sacrés merde !
Le coup de pression de la rouquine te permit de la dévisager un court instant, de quoi la laisser croire qu'elle avait le dessus. De quoi pouvoir profiter de la vue aussi. Tu remarquais sans mal qu'elle tremblait légèrement, aussi, son regard semblait traduire tout autre chose que son masque de démone. Toi et tes foutues intuitions ! Tu ne doutais pas de sa détermination à appuyer sur la détente. C'est pourquoi tu ne mis pas trop de temps à réagir. Lui souriant de toutes tes dents tu répondis avec une certaine provocation « Oh oh ! Tout, vraiment? » et sans attendre qu'elle ne se renfrogne plus tu saisissais le canon de ton propre flingue de ta main mécanique. Ton geste surpris la jeune femme qui tira aussitôt, par chance t'avais levé l'arme au plafond pour dans la fouler t'approcher d'elle. Tu voulu la maîtriser mais, distrait et peu soucieux comme tu l'étais, tu pris le temps d'observer ta main métallique encore agrippée au canon. Ben ouais du con, il te manquait deux doigts ! Elle t'a bousillé les doigts ! Sur le coup tu eus une pensée pour Raven et son hystérie pour ce genre de dégâts... Ce n'était pas le moment tu sais, m'enfin, elle, elle ne perdait pas le nord. Bien qu'elle fut faiblarde physiquement par le jeune et très limitée en mouvement elle revenait à la charge ! Tu te débattais avec elle sans trop jouer de ta force, ricanant presque par moment.
Dehors, les rebelles s'activaient en direction de la tente d'où provenait le coup de feu. Tous sur le qui-vive, il y eut trois types qui déboulèrent en catastrophe. Quelle fut leur surprise de vous trouver dans une position plutôt ambiguë. Ils avaient l'habitude de ton excentricité, de tes bourdes, sucés, lubies... Mais là... Ils ne savaient plus.

-Tout...Hum, tout va bien ?
-On a entendu un coup de feu...
-Oh...ça, c'est rien, on est en pleine négociation... disais-tu avec une nonchalance déconcertante dont ils avaient pourtant l'habitude.

Ils rebroussèrent tous chemin non sans un regard blasé ou inquiet en arrière pour certain. Tu terminais de maîtriser la rouquine et te retrouvais assis sur son dos pendant qu'elle mordait la poussière. Oh elle l'avait cherché après tout ! Tu attendis que vous soyez de nouveau seuls pour lui dire enfin. « Ca y'est, t'as fini ? Tu maintenait la tension sur son bras jusqu'à ce qu'elle n'arrête de bouger, tu comprendras bien vite que le seul danger ici, c'est toi ! » Tu la relâchais en te levant, alors tu entrepris aussitôt de la rattacher prêt à la remettre en place. Toi t'étais du genre à passer par la porte, pas à entrer discrètement donc autant dire qu'elle n'allait pas trop être dépaysée. Ils n'étaient pas jumeaux pour rien, même si l'un d'entre eux avaient tout oublié, sa nature ne cessait de se rebeller tout en appuyant vos ressemblances.  
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMar 11 Juin - 22:52

Putain ses yeux, ce sont les mêmes. Plus rieurs, plus vivants, mais les mêmes, et elle s'y perds brièvement sans même s'en rendre compte. Adieu le conditionnement martiale acquis durant des années de souffrances avec son maître pendant ses quelques secondes suffisantes pour la déstabiliser. Ce n'est que lorsqu'il reprend la parole pour sous entendre ce qu'il n'aurait pas dû, sujet encore bien trop sensible et tabou pour la rouquine que les réflexes reprennent le dessus et que la balle part, pensant alors la loger dans la gorge du gêneur. Sauf qu'au lieu du son dégueulasse de l'os qui éclate, ce sont des morceaux de métaux qui se retrouvent éparpillés dans la pièce de fortune et elle se rend compte qu'il a dévié le coup de sa main non humaine. Cette foutue main ! Faute de mieux, elle tente de lui donner un coup de crosse en pleine tête bien vite paré, l'arme lui étant aussitôt volé et en désespoir de cause elle se débat, frappe des genoux, des coudes, toujours retenue douloureusement par cette fichue corde qui entrave ses mouvements. Les membres enchevêtrés et le visage parfois trop proche de son agresseur lui évoquent brièvement d'autres passages totalement inopportun vu la situation, mais la ressemble est pourtant si frappante qu'elle n'arrive pas à se la sortir de l'esprit. Surtout ce regard perçant, trop vif, même ainsi doté d'une vie éclatante. C'est probablement là l'unique différence qu'elle y trouve d'ailleurs. Ses gestes perdent en vivacité jusqu'à ce que 'autres personnes ne déboulent, trouvant le duo enchevêtré étrangement, interruption suffisante pour lui permettre de réagir à nouveau. Jusqu'à perdre finalement le dessus probablement jamais vraiment acquis et se retrouver face contre terre, le bras retourné dans le dos, l'autre tiré à l'extrême, menaçant presque la jointure de lâcher en lui tirant un grimace de douleur.

Après l'avoir sermonné de paroles incompréhensibles, il se relève brusquement dans lui laisser le temps de réagir et en profiter pour la rattacher plus solidement encore. Bien décidée pour autant à ne pas rester en position de faiblesse au sol comme la vulgaire captive qu'elle est pourtant, la rouquine se remet sur ses pieds, tirée vers a terre à cause de ses liens et lève vers lui un regard emplit de rage mais également d'une très nette incompréhension. - "Un danger ? Evidemment que je suis un danger abruti ! Je suis là pour vous exterminer qu'est-ce que tu crois ! Que je viens en vacances dans un trou paumée ? Je viens rectifier vos erreurs à Dunbar ! Vous avez tout rasé là-bas, nous devions faire la même chose ici ! Oeil pour œil, sang pour sang, ça te parle ? Sans parler du fait que vous avez failli l'abattre … Alors crois-moi, me garder prisonnière ne me rendra pas moins dangereuse, bien au contraire ! "-Rageuse, elle tire encore sur ses liens, bien trop serrés cette fois pour lui offrir la moindre échappatoire avant de lui tourner le dos pour contourner la poutre et venir s'y adosser en s'y laissant glisser jusqu'au sol. La seule partie véridique de son discours, c'est l'inquiètude qu'elle porte de plus en plus au sujet de son seigneur, le reste n'étant que du vent pour qu'il la craigne et ne finisse par l'abattre. Pour qu'il la garde en vie, elle ne voit pas trente six raisons. Servir d'appât ou de balance. Dans un cas comme dans l'autre elle s'y refuse. Dragnir ne tomberait jamais dans un piège aussi grossier, et elle se laisserait mourir avant de dévoiler quoi que ce soit à ses ennemis pouvant mener à la perte de son seigneur. Sa lutte improvisée lui a valut un vilain coup au front, lui ouvrant l'arcade si bien qu'elle s'en rend seulement compte lorsque le sang commence à lui obscurcir la vue avant de tenter de l'essuyer d'un revers de manches énervé par la corde trop courte l'empêchant d'atteindre son but. - "Fait chier !"
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMar 11 Juin - 23:37

L'assaut programmé avait été un succès, malgré un petit détail frustrant, ils n'avaient pas réussi à obtenir la bonne cible. Pourtant, d'après Micka, la fille était probablement porteuse du gêne du sang ancien, peu importe qu'elle soit de la même souche que celui lui ayant donné vie. Enfin, sa vie actuelle plus précisément. C'est pourquoi il rôde pas mal près de la tente depuis son arrivée. Plusieurs jours sans la nourrir, toujours aucune manifestation d'une quelconque forme de magie malgré la faim et l'angoisse, difficile de croire que cette femme peut être le chaînon manquant pour lui créer des frères ou sœurs et pourtant la brune semble en être persuadée. Las de ses considérations continus sur le fait d'abandonner le projet initial d'infiltration chez les rebelles pour repartir sur le champ avec la fille sous le bras, avec le risque non négligeable qu'il ne s'agisse là que d'une gamine sans aucun intérêt, il s'y oppose, préférant encore attendre et voir. C'est son credo favori ces derniers semaines, attendre et voir. Voir qu'elle genre de chairs fraîches se ramènent dans le camp principalement d'ailleurs, et en ce moment, elles sont nombreuses, si bien qu'il en oublie parfois leur objectif principal, même en réunion et ne manque pas de se faire rappeler à l'ordre pour ses regards un peu trop curieux. Il s'occupe surtout, s'ennuyant lorsque son principal acolyte ne se trouve pas dans les parages, et fort heureusement, il est revenu en même temps que son fardeau, plutôt jolie comme paquet d'ailleurs.

"Loulou, je te dis que c'est notre fille, prends la avec toi, fait lui ton numéro elle te suivra sans problème et on se tire ! Père sera aux anges d'avoir un second sang aussi rapidement ! "

L'interpellé lève les yeux au ciel, effaré par le manque de discrétion de son acolyte autant que par sa manie de lui donner des surnoms débiles avant de lui jeter un coup d'oeil blasé. -" Loulou ? Sérieusement ? La prochaine fois  c'est quoi ? Mon poussin ? Choupinou ? Micka, j't'en prie, arrête tes surnoms débiles, tu ruines mes chances là  …." - La brune se marre sans vergogne en le voyant faussement désespéré face à une duo de demoiselles avant de rétorquer du tac au tac. -" Comme si t'avais la moindre chance avec ta gueule de ravagé du bulbe … choupinou. "

Sans répondre i la plante au milieu du campement avec son sourire mielleux et son regard mauvais pour rejoindre la tente reculée où semble retenue la captive quelques secondes avant qu'un coup de feu ne se fasse entendre. Il presse le pas comme trois autres avant de passer curieusement la tête dans l'embrasure pour apercevoir son acolyte aux prises …. pas vraiment martiales,avec la rouquine encore attachée. Drôle de jeux, mais après tout, il n'est pas fermé d'esprit et se note l'idée dans un coin de la tête avant de reculer face à sa répartie en riant. Incorrigible. Une fois les bruits de lutte achevés, il s'autorise à entrer à nouveau, mains dans les poches, et observe la scène avec curiosité, et notamment les débris métalliques jonchant le sol l'incitant à jeter un coup d'oeil à sa main mécanique non sans un sourire. - "Si elle apprend que c'est à cause d'une fille que tu maltraites ses jouets … J'donne pas cher de ta peau ! J'me demande bien comment j'vais lui formuler ça pour bien l'énerver tiens …" - La voix de la rouquine résonne dans le fond de la tente et attire l'attention du brun qui contourne son comparse pour alors la détailler d'un peu plus près maintenant qu'elle est consciente, sans la moindre gêne d'ailleurs, avant de vite apercevoir l'origine de l'insulte. Un infime soupir et un regard blasé pour sa brute d'ami avant de s'agenouiller face à elle en choppant un tissu proche pour retirer le surplus d'hémoglobine de son front et de son œil. La seule réponse qu'il récolte est un coup de tête qu'il évite de justesse en se reculant au dernier moment. - "Me touches pas." - "Ca ne me dérange pas que tu mordes ma belle, mais attends au moins de plus avoir de sang plein les yeux pour voir où tu vises …" - "Ne.Me.Touches.Pas." - Le brun hausse les épaules et lui abandonne le tissu sur les cuisses qu'elle s'empresse de dégager alors qu'il rejoint son comparse visiblement pas troublé par le comportement pourtant étrange de sa dernière trouvaille. Mains dans les poches, il lui pique une clope en le voyant se servir et observe la rouquine de dos, l'évoquant comme si elle n'entendait rien.

"Tu l'a repêché où celle-ci ? C'est pas elle qui a fait sauté le bastion ? "- Il s'allume sa clope avant de tendre son briquet au brun robotisé pour enchaîner tranquillement. - "Ecoute mon gars, je sais que t'as des goûts dangereux, ou bizarres, ou les deux en fait, mais là c'est peut-être un peu trop … même pour toi, tu crois pas ? "

Même sur un ton sérieux, le jeune homme plaisante, pourtant il finit par lancer un regard rapide à son acolyte pour l'inciter à le suivre à l'extérieur, curieux malgré tout après avoir vu le phénomène. Une fois à l'extérieur de la tente, il tire plusieurs taffs avant de reprendre en observant les traits de son comparse dénué de gravité comme à son habitude.- "Plus sérieusement Archer, si elle est si dangereusement, pourquoi tu ne la sors pas du camp immédiatement ? J'ai vu les dégâts à l'avant-poste, c'était un carnage. Si elle est capable de ça, même si là …. j'en doute un peu en fait, elle peut raser le camp en quelques secondes. Pourquoi tu la gardes ? Pour l'attirer à toi ? Ou ….. pour qu'elle t'amène à lui plutôt ? "

Personne n'ignore la haine farouche d'Archer pour le dragon d'Angband, et détenir son bras droit semble presque un cadeau tombé du ciel en y réfléchissant, un moyen de l'atteindre directement à condition que cette fille vaille vraiment quelque chose dans le fond. Et avec les homonculus, rien n'est moins sûr. IL se questionne lorsqu'une silhouette qu'ils ne connaissent tous deux que trop bien traverse le campement dans leur direction, visiblement énervée. Loki esquisse un petit sourire satisfait avant de se pencher vers son comparse, particulièrement satisfait malgré ses paroles. - "Alors là, promis j'y suis pour rien ..."
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMer 12 Juin - 15:11

T'étais en train de te redresser lorsqu'elle fit de même une fois attachée convenablement, tu eus un les mouvement de recul, un pas en arrière suffisait tandis qu'elle était là prête à mordre de nouveau. Tu l'écoutais d'une oreille, déviant vite ton regard pour garder cette attitude positive. Tu relevais ses propos intérieurement et levais un sourcil sceptique. Quelle merde, pour sûr qu'elle était attachée à son bourreau. Elle le considérait comme son tuteur après tout et même enfermée elle n'arrivait pas à faire tomber ses œillères. Trop tôt encore. Tu n'étais pas du genre à abandonner toi ! Bien trop obnubilé par ta prise, tu en oubliais tout le reste de toutes façons. Alors, quand Loki fit son interruption dans la tente tu sortis de tes songes. Revenant à la réalité l'espace d'une seconde, tu le regardais brièvement, trois quart tourné. Son commentaire te fit sourire tant il était vrais et tu te contentais de hausser doucement les épaules. Tu redoutais l'affront avec ta mécano, en effet. Tu te tournais totalement vers lui en rétorquant de cet air joueur « Hm, j'espère que tu mens mieux que moi... » Ah, si tu savais garçon ! Tu consentais carrément à ses conneries, insouciant. T’examinais brièvement ta main mécanique, tentant de faire un fuck à ton ami, en vain car le majeur te manquait ! Tu entrepris de t'allumer une clope et laissais volontiers ton compère te devancer, habitué à cette familiarité. Vous étiez une sacrés équipe à vous deux, Loki comptait parmi tes rares amis. Le meilleur probablement ! L'instant d'après, le chevelu s'aventurait près de ta captive calmée. Ben ouais, elle boudait depuis maintenant. Elle t'avait tourné le dos après t'avoir balancé des paroles qui méritaient d'être réfléchie. C'est donc d'un œil que tu guettais ton rival bourreau des cœurs prêtait grande attention à ton trophée. Loki fit ce que tu aurais fais si tu n'avais pas été aussi aveuglé par les circonstances et son statut. T'en avais oublié tes bonnes manières ! Encore un peu et tu aurais un autre point commun avec ton frangin... Tu restais tranquille dans ton coin en observant la scène, mitigé. Quand le brun manquait de se faire croquer tu lui jetais un regard moqueur en levant un sourcil d'un air de dire ; tu t'attendais à quoi ? Tu rétorquais à son interrogation en gardant ta positive attitude externe. « Relax ! Je sais c'que j'fais ! Tu marquais une petite pause avant de renchérir peu convaincu toi même, enfin j'crois... »

Loki t'incitait à sortir dehors et tu le suivis sans broncher. Ce type était bien plus sage et intelligent qu'il ne le laissait paraître sous ses airs enjoué. Il n'était pas si différent de toi dans un sens. Il était la raison, de bon conseil jusqu'à maintenant. Par conséquent, t'écoutais son discours avec discernement en feintant de ne pas le prendre au sérieux. « Ca va.... C'est vrais que j'en ai un peu oublié le protocole... Tu soupirais en prenant conscience de la chose, j'étais si près du but... Je crois bien que j'avais l'espoir qu'Il vienne chercher son pantin... » Tu disais cela en tombant momentanément le masque, l'instant d'après tu tirais sur ta clope en balayant cette humeur sombre. Tu tenais là une fraction de ta vengeance en ayant arracher à ton tour le bras droit du Dragon. Tu te rendis compte que tu répétais ce qu'elle venait de te cracher à la tronche, perpétuant cette Ombre qui détruisit les tiens jadis. Œil pour œil, sang pour sang, comme elle l'avait dit. Tu jetais ton mégot d'une pichenette et ajoutais avec ta nonchalance naturelle. «C'est mon trophée... alors rôde pas trop autour ! » lui disais-tu en lui administrant une tape amicale sur l'épaule. Au même moment tu vis le visage du brun changer et répondre par tout autre chose en se disculpant même ! Ben tiens ! Tu doutais fort que ce soit pas le cas en voyant sa réaction. Il n'y avait pas beaucoup de monde susceptible de vraiment t'emmerder. Et, l'espace d'un instant tu craignais que ce fut ta mécano qui ait fait le voyage jusqu'ici avec l'escorte envoyée par le QG. Si ça avait été le cas tu te serrais barrer sans scrupule.

« Tiens, tiens, s'étonnait faussement une voix féminine très nettement hautaine, moi qui pensais trouver un camp en alerte je tombe sur des bons à rien endormis paisiblement et... elle vous reluquait de haut en bas, ne se gênant pas pour mater ton cul au passage vu que tu rechignais à te retourner, deux abrutis en train de monter la garde... terminait-elle sans dissimuler son outrance. Franchement, je vous savais demeuré mais pas au point d'ignorer autant le danger ! » Tu roulais les yeux au ciel, amusé plus qu'agacé. Tu préférais que ce fut elle plutôt que Raven ! Ce soir t'étais pas tant d'humeur à jouer. En l'occurrence, cette femme se considérait comme une de tes rivaux et se plaisait à te descendre comme à te mater. Loki n'échappant pas à son traitement car comme on dit ; qui aime bien châtie bien. Le plus souvent nommée Evergreen, toi tu lui donnais un tas de surnoms dégradants mais point vulgaire. Avec ton ami le chevelu vous aviez lancé les paris quant à savoir lequel de vous deux elle finirait par choisir après des années d’ambiguïté. Ca n'allait que dans un sens  en soit car toi, tu te plaisais à la draguer grossièrement pour lui clouer le bec à la toute fin. Sa répartie manquait toujours lorsque ses joues se teignaient. Un jeu très amusant auquel elle venait toujours quémander une partie avec vous deux. Elle était bien trop arrogante et sûre d'elle pour que vous soyez réellement attirés. Voyant que Loki préparait sa réponse pour faire preuve de gentleman comme toujours, tu le devançais.

-Oh, Miss Casseburne, comme j'suis pas ravi et très... déçu que vous soyez pas plus en retard... c'était dit si mielleusement que s'en était volontairement offensant.
-Et moi dont de constater que la balle s'est visiblement perdue... rétorquait-elle en te prenant de haut tandis que tu te retournais lentement, sourire aux lèvres.
-C'est parce c'est pas moi qui visais, évidemment ! Je te donnerais volontiers une leçon si j'avais qu'ça à foutre... et tu passais une main dans ta chevelure tout en levant un sourcil de manière très suggestive.

Ainsi, démarrer quelques hostilités durant laquelle vous parveniez tout de même à convenir de l'heure du départ pour le QG. La conversation prit fin lorsque la brune rentrait dans la tente de ta captive. Tu ne manquais pas de lui rappeler pour bien l'excéder « C'est nous qui l'avons pêché ! Nouus ! » les dernières notes résonnaient encore dans le silence nocturne et tu te tournais subitement vers Loki de nouveau seuls. « J't'avais dis de lui donner de fausses coordonnées ! » pas sûr que tu l'ais dis en fait... m'enfin, l'incendiais-tu en lui donnant une tape sur le torse d'un revers de main en grimaçant. « Fait chier ! J'ai pas besoin d'une nounou...  » tu shootais dans une caisse avant d'être à ton tour sermonner par ton ami. Le retour au QG s'annonçait fort mouvementé...
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyMer 12 Juin - 20:50

Son trophée hein ? Nul doute que son ami voit la jolie rouquine comme tel, et à raison d'ailleurs. Outre le fait que ce soit l'aide principale – pour ne pas dire la seule en vérité – de l'homonculus qu'ils traquaient, elle semble pourtant revêtir bien plus d'importance que cela finalement. Même si le petit bout de femme revêche qu'il a pu apercevoir cloîtrée dans le fin fond d'une tente ne lui fait en rien penser à une menace persistante, il doit bien admettre avoir vu l'étendue de sa puissance, si c'en est bien elle l'auteur et non pas le géant également présent sur place. D'aucun aurait pu avoir un doute, celui-ci n'est pas permit au brun puisque l'un et l'autre se connaissent fort bien et Astaroth a beau être doté d'une puissance incommensurable, Loki sait d'ors et déjà qu'il ne peut pas avoir créer ce flux d'énergie impressionnant et destructeur. Seul le détenteur du sang ancien le peu, et à avoir brièvement eu le temps de dévisager la rouquine, le monstre qu'il ait a pu d'ors et déjà déceler certaines ressemblances avec son défunt père, persuadé dès l'instant qu'elle n'en ait ni plus ni moins que la descendante directe. Même si l'homme avait toujours nié, toutes les recherches à son sujet avaient réussi à établir qu'il avait une femme et une fille. Mais après avoir retrouvé la trace de l'épouse décédée, ils en avaient conclu que l'enfant avait subit le même sort. Quelle ironie de songer qu'elle était en réalité sous leur nez depuis des années maintenant …

Plongé dans sa réflexion, il n'écoute pas les blablas inutiles de l'emmerdeuse principale du lieu, plus occupé à reluquer sa poitrine soigneusement mise en valeur, avec encore un peu trop de vêtements pour être vraiment appréciable d'ailleurs, au lieu de chercher à lui répondre d'une manière ou d'une autre ce dont son comparse se charge bien plus rapidement. Archer est de loin le plus habile des deux en terme de répartie et clairement, ça l'amuse de voir le brun clouer le bec à la petite princesse de l'endroit, persuadée d'avoir le monde à ses pieds puisque première, et plus belle, fille du leader de la rébellion de la région. Il les écoute se tirer mutuellement des piques, amusé, tout en tirant tranquillement sur la clope qu'il a volé avant de se permettre une petite répartie plus que tendancieuse ne faisant qu'appuyé l'éclat déjà un peu trop joueur dans le regard de son acolyte. -" Bah en l'occurrence … si, ce soir tu n'as que « ça » à foute vu que Raven est absente ..."- Il se décale aussitôt pour éviter un coup de poing métallique, plutôt douloureux puisqu'il sait bien où viser l'enfoiré, riant sans la moindre gêne à sa connerie quelque peu insultante pour la miss. Loki joue régulièrement à charrier son ami sur une liaison éventuelle avec sa mécano alors qu'elle manque souvent de vouloir le tuer à chacune de ses visites. Mais vu l'attrait de l'homme pour le danger …. elle devrait être un aphrodisiaque des plus puissants pour lui dans ce cas ! Et pour la demoiselle Evergreen, autant lui-même peut la trouver agréable pour ne pas dire séduisante, autant son caractère de roquet agressif le laisse particulièrement refroidi et il fait souvent tout son possible, Archer lui joignant la main pour cela d'ailleurs, pour la faire sortir de ses gonds. Et avec succès presque tout le temps, il n'a pas le souvenir qu'elle ait pu gagner une seule fois contre les deux larrons réunis. Et malgré la mine de dégoût notable qu'elle arbore face à sa vanne graveleuse, Loki aperçoit pourtant bien le regard envieux que la petite brune laisse courir sur l'allure de voyou de son comparse, se contentant lui-même de sourire légèrement, sa clope coincée aux bords des lèvres. Il s'amuse …

Toutefois, le sérieux revient bien vite et les préparatifs doivent se faire puisque à l'évidence, miss Chieuse n'apprécie pas non plus la bombe à retardement dormant dans son campement, à l'inverse des deux larrons qui semblent y porter beaucoup d'intérêt, sûrement pas pour les mêmes raisons toutefois. Toujours est-il que le départ est prévue dans les deux heures suivantes, le voyage de nuit évitant de trop attirer l'attention d'après sa majesté qui s'éloigne pour rejoindre sa captive sous les commentaires d'Archer, visiblement pas ravie qu'elle s'en vienne fouiner près de sa prise. Parfaitement détendu quant à lui, Loki encaisse le revers de son comparse en plein poitrail, manquant d'avaler la fumée de sa clope de travers avant de froncer les sourcils face aux reproches. -" Eh non mais …. J't'ai dis que j'y étais pour rien, c'était pas des conneries ! J'aurais pas prévenu cette emmerdeuse pour tout l'or du monde ! Et d'ailleurs, j'sais même pas comment elle sait que …." – Oh si il sait, et son regard s'assombrit brièvement en cherchant une silhouette bien précise dans le campement, qu'il trouve assez rapidement, négligemment appuyée de l'épaule contre la palissade non loin. Nulle doute qu'elle a tout entendu, et c'est un sourire mesquin qu'elle lui offre en plus d'un léger signe de main confirmant ses doutes. L'homonculus n'en fait toujours qu'à sa tête, et Loki commence lentement à en perdre patience d'ailleurs. Répondant à l'élan de colère passager de son pote avec un haussement d'épaule, il détourne les pieds. -" D'une nounou non, c'est un chien de garde qu'il te faut. Regarde ta main tu comprendras." - Sans plus de précisions, il rejoint la brune sulfureuse qu'il empoigne fermement par le bras et la traîne à l'arrière d'un cabanon à l'abri de toute source de lumières et donc de regards. Rudement plaquée contre le bois, elle relève ses yeux améthystes vers le visage froid du brun qui l'observe, agacé. -" Tu veux encore remettre ça ? J'dis pas non, ça a un côté sexy l'exhib' !" - "Ferme-la Mick ! Pourquoi il a fallu que t'aille la prévenir qu'on avait le bras droit de Dragnir ? Tu sais ce qu'elle risque d'être ? Tu imagines si elle balance ? Si elle se retourne contre son maître? Tu imagines les dégâts dans les rangs de Père et de tes frères et sœurs ? Bon sang, mais qu'est-ce qui t'ai passé dans le crâne ? "- Elle l'observe, laisse ses doigts manucurées courir le long du torse du brun avec une certaine langueur avant de répondre d'une sincérité désarmante. - "J'en ai eu envie, tout simplement. Là-bas, tu pourras la cuisiner toi aussi. Ou me la prêter pour que je m'en occupe. Elle me plaît bien cette petite, j'ai envie de la tester. Elle et ses limites. Je suis ton bras armé pour eux non ? C'est normal que tu délègues … Et puis..." - Sa main descend jusqu'à la boucle de ceinture qu'elle défait lentement sans tirer la moindre réaction à son interlocuteur pour autant. -" Je voulais voir la réaction de ton petit acolyte. Il est fâché non ? Je me demande bien pourquoi …. ! Mais c'est plaisant à voir. "- La mâchoire serrée, l'étau de la main du brun se referme sur le poignet trop aventureux et la repousse brutalement avant de reculer pour refermer son ceinturon, le regard sombre, après quoi il la pointe du doigt. - "Tu m'obéis ici, ne l'oublie pas. Fait toi discrète. "- Visiblement frustrée d'être ainsi repoussée, elle le saisit à la gorge et plante son regard froid dans celui de la créature brune qui lui fait face. -" Et toi n'inverse pas les rôles. Tu n'es que le pion dont Père à besoin. Fait le moindre écart et je te ferais disparaître, peu importe la perte que cela peut représenter." - Les deux se jaugent du regard de longues secondes jusqu'à ce que la brune ne relâche sa poigne, reprenant son attitude enjôleuse la seconde suivante. - "Aller, on peut pas se réconcilier sur l'oreiller maintenant ?" -" Va au diable." - L'homme tourne les talons et retrouve la partie du campement éclairé, sans plus aucune trace de son ami ni de la cambrure généreuse d'Evergreen, seul le regard satisfait de l'homonculus qui lui glace l'échine.

Le convoi s'ébranle moins de deux heures après le timing imposé par la meneuse, la rouquine solidement attachée non plus à l'aide de simples cordes, mais de lourdes chaînes entravant poignets et chevilles, sous la surveillance exclusive de la brune et de ses deux gorilles. A croire qu'elle porte un intérêt tout particulier à cette prise qui n'est pas de son fait, et Loki, resté en retrait du convoi, jouant les observateurs, ne manque pas le regard mauvais que son acolyte préféré porte sur la brune et son cortège, emportant sa cible sans même son accord et le forçant à rester à l'écart. Cela serait un véritable miracle s'ils parvenaient tous à destination sans le moindre souci. Et c'est pourtant ce qui se produisit, le seul événement notable fut la rouquine qui tenta une énième échappatoire en cherchant à se jeter hors de la voiture, même entravée comme elle l'était. Sonnée, elle ne fut pas bien difficile à reprendre, mais pour plus de précaution, on l'assomma par la suite alors que l'élémental se trouvait plus que surprit de l'acharnement de la miss à vouloir à tout prix retrouver son maître. A croire qu'Archer avait eu le nez creux et qu'elle pouvait être une clef indispensable pour lui mettre la main dessus. Ce que lui-même devait à tout prix éviter par ailleurs …
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyJeu 13 Juin - 0:46

Colérique, elle ne l'a jamais autant été qu'à cette seconde. Elle d'ordinaire si calme, si pondérée, ayant apprit à garder sous clefs la moindre de ses émotions durant des mois et des mois d'entraînements intensifs, de leçons toujours plus rudes, à afficher une impassibilité à toute épreuve, voilà qu'elle craque sous une pression différente de toute celle qu'elle ait déjà pu connaître avant. Celle de perdre son maître, son unique raison d'exister. Mourir ne lui fait pas peur. La torture non plus, elle l'appréhende, mais saura l'encaisser en serrant les dents. Mais la simple idée de le perdre lui, de perdre sa confiance, son intérêt, son attention. Après avoir mit tant d'énergie à lui prouver sa valeur, c'est ça la vraie torture qui lui vrille les méninges. Conditionnée, obnubilée par une idée fixe, s'échapper, quitte à massacrer le campement dans son entièreté pour le retrouver lui. Pour reprendre son rôle de protectrice. Elle sait qu'il ne viendra pas, parce que ce n'est pas à lui de le faire, parce que c'est à l'esclave de se dévouer, et non au maître. Et ceux malgré leur lien si étrange. Et sa colère, ce n'est que la peur qu'elle n'arrive pas à appréhender ni à assimiler, n'en ayant jamais vraiment comprit ni l'existence ni le sens. Elle est probablement la moins humaine de tous ceux qui gravitent dans ce campement, élevée comme une machine de mort et non une personne. Sans cruauté aucune, mais avec persévérance. Alors lorsqu'elle entend les hommes sortir, elle s'acharne à nouveau sur ses liens, tord, tire, brutalise dans le maigre espoir de se libérer une seconde fois, mais ça aurait été trop beau, il a bien serré le saligot. La jeune femme soupire et appuie sa tête devenue lourde contre la poutre maintenant son dos, les yeux clos. Qu'est-ce qu'il lui reste si on lui retire son seigneur au juste ? Rien … Elle y songe, fixant l'obscurité de ses paupières que rien ne semble pouvoir venir déranger jusqu'à ce que d'autres bruits de pas ne se fassent entendre une nouvelle fois derrière elle. Un vague soupire, elle ne prend même pas la peine d'ouvrir une paupière et préfère simplement parler.

"Je ne dirais rien de plus, tire-toi, tirez-vous, peu importe combien vous êtes."

"Tu m'as l'air bien remontée demoiselle ! " - Les prunelles s'affichent cette fois, fixant la tente face à elle avant qu'elle ne daigne finalement tourner la tête vers la nouvelle arrivante puisque c'est une voix de femme qui vient de lui répondre. Les traits froids de la rouquine rencontrent ceux d'une beauté bien arrangée de la jeune femme et elles s'observent un moment avant que la nouvelle arrivante n'esquisse un sourire probablement bienveillant même si Maya n'y voit qu'une certaine forme d'hypocrisie. La bienveillance est réservée aux personnes que l'ont connaît et que l'ont chérit, or elle ne fait en aucun cas partie d'une de ces deux choses. Mais malgré les traits agréables et le timbre de voix se voulant sympathiques, Evergreen se heurte au visage implacable de la tueuse, à son regard aussi glacial que les saphirs qu'ils inspirent et à un silence de mort. Peu habituée à n'avoir aucune réaction face à elle, bonne ou mauvaise, elle se racle un peu la gorge avant de venir prendre place sur un coffre face à la captive toujours assise, croisant ses jambes fuselées admirablement moulées dans une tenue à l'évidence faite sur mesure avant de reprendre, sa stature traduisant aisément sa fonction.

"On ne te veux pas de mal tu sais." - "Pas flagrant." - La brune hésite quelques secondes avant de reprendre en prestance, son sourire amical toujours plaqué sur ses lèvres admirablement rosies. - "Disons que c'est autant pour assurer ta sécurité que la nôtre que nous te tenons ainsi captive. Mais tu es une victime, comme la plupart des humains aujourd'hui. Tu as été manipulé par ces êtres, et je peux comprendre, certains d'entre eux peuvent probablement être très persuasifs. Ton …. « maître », même si ce terme me dégoûte, est d'ailleurs réputé pour son charisme autant que son inaccessibilité. J'imagine que tu dois avoir ressentie une sorte d'honneur à le servir. Mais tu n'es pas un objet Mayara, tu es une personne. Une femme, une humaine, avec des droits, des aspirations. Il ne tient qu'à toi d'être libre, et c'est en cela que nous pouvons t'aider ici." - L'ébauche d'un sourire mauvais éclaire soudain le visage de glace de la recrue qui relève la tête, une lueur de fierté dans le regard. - "Crois-toi libre autant que tu veux. Les humains sont condamnés à l'extinction de toute façon. Mon maître m'a offert une vie, une place, un but, et une confiance que jamais aucun de vous ne pourra avoir un jour. Garde tes belles paroles, je sais en quoi je crois. Et je crois que vous êtes tous destinés à finir massacrés par les seigneurs à désirer toujours plus que ce que vous ne méritez ! "

Une lueur de déception passe dans les prunelles chocolats de la jeune dirigeante alors qu'elle baisse les yeux sur les liens de sa captive, secouant lentement la tête de manière négative. C'est bien la première fois depuis le début de la rébellion qu'elle croise un esclave aussi buté et convaincu de sa fonction. Ce n'est presque plus de la loyauté à ce stade, c'est de l'adoration. Ou pire. Une idée saugrenue migre pourtant bien vite dans son esprit féminin bercé de romances pour le moins niaiseuses la plupart du temps et elle esquisse un infime sourire, partiellement convaincue par sa déduction. -" Tu n'es pas seulement loyale à Dragnir n'est-ce pas …. tu l'aimes vraiment." - Un ricanement pour toute réponse, la rouquine hausse les épaules, les yeux baissés pour masquer sa honte pourtant. Seule sa voix reste de marbre lorsqu'elle finit par rétorquer. -" Les sentiments et les émotions ne sont pas autorisées parmi les esclaves. Encore moins chez les disciples. J'ignore même le sens que ce mot peut avoir alors … Non. "- Oh non tu ne l'ignores pas. Tu ne l'ignorais pas en te complaisant dans ses bras, dans sa couche, sous ses caresses. Mais même ses souvenirs à la fois agréables et pourtant douloureux ainsi ravivés ne parviennent pas à lui tirer une quelconque réaction pouvant briser son masque de glace. -" J'ai un devoir de protection. Et ce n'est pas toi ni personne d'autre qui m'empêcherez de l'accomplir. "- Pourtant elle sourit la brune, convaincu d'avoir vu dans les prunelles de glace l'étincelle de la tristesse confirmant ses suspicions. Ou cherchant plutôt à se convaincre de l'avoir vu, y voyant là une romance à la fois impossible et terriblement intrigante. Le genre de chose capable de la passionner un peu trop facilement d'ailleurs tant son esprit semble parfois porté sur les choses futiles. Claquant ses mains contre ses cuisses en se relevant finalement, elle observe la jeune femme à terre, s'obstinant à viser le sol avant de finir par l'informer de la situation de manière brève. - "Ton devoir attendra. Tu vas être transférer au Q.G, nous avons besoin d'informations et tu vas nous les donner. Après cela, peut-être parviendra-t-on à te faire entendre raison. Après tout, tu es peut-être bien plus utile que prévue si j'en crois les rumeurs." - Sans un mot de plus, elle tourne les talons et sort de la tente, claquant des doigts pour s'attirer ses deux gorilles de surveillance afin de terminer les préparatifs, ayant déjà oublié son altercation avec la paire d'abrutis. Elle a d'autres chats à fouetter, ceux-là viendront plus tard. Et dans d'autres circonstances, elle s'en fait presque la promesse.

Enchaînée comme un animal, parquée dans un véhicule en face de deux hommes faisant probablement plus de deux fois sa taille, et aux côtés de la brune aux manières de plus en plus détestables à ses yeux, elle se fait convoyer en silence, observant les alentours dans la pénombre, cherchant un repère, n'importe quoi parmi la route escarpée qu'ils empruntent, un détail pour lui permettre d'identifier un endroit, ou même une simple échappatoire, puisqu'ils semblent désormais avoir pénétrer dans un bois. C'est probablement la folie ou un espoir désespéré qui lui fait enclencher l'ouverture de la portière pour se jeter dans le vide, même attachée, le désir de fuite, comme attirée par un aimant trop loin. Le choc est rude, la voiture roulant à bonne allure, et elle manque de se déboîter l'épaule sous le choc, grimaçant de douleurs. Mais fidèle aux préceptes enseignés depuis sa plus tendre adolescence, elle repousse la douleur dans sa tête et se redresse péniblement, entendant les pneus crisser pour stopper le véhicule après un probable temps de hoc face à son geste. Pourtant, elle sait déjà que le geste est vain. L'endroit est trop découvert maintenant qu'elle s'y trouve pour pouvoir s'y planquer en attendant mieux, et elle ne peut que marcher, les chevilles entravées par des chaînes lâches. C'est pourquoi elle se résout elle-même à attendre, bougeant régulièrement son épaule endolorie pour la remettre suffisamment d'aplomb et ne répond même pas au sarcasmes d'un des gorilles venu la cueillir. La seule chose qu'elle n'aurait pas pu prévoir, c'est le coup violent qu'il lui assène en pleine nuque, la faisant tomber nette dans l'inconscience la plus totale. Un poids mort mais plus fuyant de cette manière. Balancée comme un sac dans le véhicule sous le regard réprobateur de sa supérieur, ils reprennent leurs routes chaotiques, les deux larrons faisant routes un peu en retrait pour le plus grand plaisir de la brune, probablement incapable de supporter leurs bêtises combinées à cet instant.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~



La rouquine reprend lentement conscience, une douleur lancinante à l'arrière de la tête, rien de plus normal dans le fond, mais surtout, du blanc pour seul décor et une lumière aveuglante, si bien qu'elle se demande l'espace d'une seconde si le paradis existe vraiment et qu'elle a fini par s'y rendre. Sauf qu'au paradis tel qu'elle l'imagine, elle ne serait pas sanglée sur une chaise avec pour seuls décors visibles une table de fer blanc, quelques flacons, diverses aiguilles et une porte close face à elle. Le décor de rêve se transforme en cauchemar lorsque la conscience lui revient légèrement. Son mal de crâne l'obsède pourtant, au point d'avoir comme unique envie de se taper la tête contre cette foutue table pour retomber dans les vapes et ne plus rien sentir à nouveau, mais à l'instant où elle tente de faire bouger la chaise – et de découvrir cette dernière vissée solidement au sol – la porte s'ouvre laissant dévoiler la brune et une autre femme vêtu d'une tunique blanche de mauvaise augure. Maya les observe, légèrement vaseuse à cause de sa migraine avant de lâcher d'une voix blanche. - "Vous allez me torturer ? "- Evergreen secoue la tête vivement, une moue dégoûtée sur le visage avant de s'approcher d'elle en observant son visage abîmée et glacial tout en restant séduisant, si bien qu'elle aurait presque pu en être jalouse. Presque. Les rousses sont réputées pour avoir mauvais caractères, et celle-ci ne semble pas faire exception. - "Mais pour qui tu me prends, franchement ! Je pourrais vraiment me vexer tu sais ! Ce sont les tiens qui pratiquent ce genre d'ignominies, ou plutôt tes maîtres. La torture c'est pour les lâches." - "Alors quoi ? Tu vas me faire un câlin avec tes aiguilles peut-être ?" - Ever lui sourit gentiment pourtant en laissant son acolyte préparer son attirail, pas franchement effrayant comme petite aiguille, à condition de savoir ce que peut bien contenir les fioles incolores, ce qu'elle ignore pour l'instant. Une injection létale ne lui poserait pas spécialement problème, mais l'idée ne semble pas être de mise à dire vrai. Jusqu'à ce que la mémoire ne lui revienne finalement. Les informations. Ils savent qu'elle ne dira rien, même sous la contrainte physique. Mais sous la drogue …

La jeune femme se débat subitement, encore ensuqué par son coup trop violent sur le crâne avant de lever un regard furibond vers la brune. - "Ne faites pas ça ! Vous n'avez pas idée de ce que vous risquez à vouloir vous infiltrer là-bas ! Tu vas te faire tuer, comme tout les autres ! Restez cacher, vous aurez encore une maigre chance de survie ! Réfléchie, la citadelle n'a aucune faille, aucune !!" - La brune s'approche et lui caresse délicatement le front, prenant soin de ne pas effleurer la blessure pour ne pas lui faire de mal avant de sourire, douce. - "Ma belle. Ta réaction prouve exactement le contraire. Et je doute que ce soit le sort des humains qui t'inquiète le plus. Mais ces êtres ne sont pas réels Mayara. Ils sont créés de toute pièce. Leur perte n'en sera pas une au fond. Réfléchie bien à ça. "- Mais la rouquine se débat, tire sur ses liens, force le cuir qui résiste sans difficulté pourtant, marquant peu à peu la peau déjà blessée de la jeune combattante d'une teinte bleu-noir alors que la peur l'envahie soudain, déferlante encore inconnue qui submerge tout sur son passage puisqu'elle n'en connaît vraiment les effets. Elle hurle, les larmes coulent sans contrôle le long de ses joues, loin de la guerrière impitoyable qu'elle ait d'ordinaire, loin du contrôle acquis durant son éducation. Mais son éducation avait omis de mentionner cette peur. Ce sentiment destructeur, paralysant, brisant. -" NON ! NE FAITES PAS CA ! PITIE ! Pitié ….. "- A mesure que l'aiguille s'enfonce dans sa chair, qu'elle sent le liquide brûler son bras, remontant le long de ses veines bleuis à force de martyriser ses membres pour se libérer. Mais à mesure que le venin s'insinue dans son corps, ses assauts se calme, elle se contente de répéter inlassablement les mêmes paroles, implorant la pitié de ses geôliers. Non pas pour elle, mais pour ne pas la questionner. Pour ne pas le trahir, ce qui deviendrait à ses yeux pire que la mort. Le regard fixant un point qu'elle seule peut voir elle supplie, verse des larmes vides de sens n'ayant jamais ne serait-ce qu'apprit à pleurer aux côtés de son maître, ne s'agissant là que d'une réaction mécanique à une émotion trop violente pour être contenue. - "Pitié … Ne me demande …. pitié …. Ne fait rien. Pitié, qui que tu sois …. pitié. "

Elle ne peut envisager de trahir sa seule famille, sa seule raison d'exister dans le fond.

Mais les heures passent vite, et le poison, bien que remarquablement toléré et contré par l'organisme hors norme de la rouquine, fini indubitablement par atteindre le cortex cérébrale de la captive pour la rendre plus réceptive à un interrogatoire. Il faut deux jours de dosage massif pour être exact afin qu'elle ne semble plus opposée de réelle résistance, ne laissant là qu'un corps flasque et un regard dénué de vie. Elle réponds tel un automate. Durant sa lutte, elle voit défiler du monde, la chef pour commencer, puis le brun contre qui elle s'était battu. Ce qu'elle ignore, c'est le miroir sans teint à sa droite, derrière lequel se succède d'autres curieux, le brun ayant voulu l'aider en particulier, lui aussi pousser par une certaine forme d'intérêt et d'inquiétudes également quant à ce qu'elle pourrait dévoiler. Inquiétudes bel et bien fondées d'ailleurs.

La brune revient aux commandes une fois sa captive docile et prend place assise face à elle, de quoi noter les informations les plus sensibles. Elle se sait également observer mais n'en tient pas compte, concentrée sur sa captive.

"Tu me redonnes ton nom ?" -" Mayara Blackwood." - "Tu sais ce que tu es ? "- "La disciple de Dragnir, le dragon d'Angband. "- "Certes, mais … tu es humaine ou autre ? "- "Humaine." -" Tu es sûre de toi ? Aucune capacité particulière ? "- "Je sais me battre. "-" Magie ?" -" Non. "- La brune fait une pause, visiblement mitigée. Ou elle ment encore, auquel cas le sérum est moins efficace que ce qu'elle avait cru percevoir, ou cette fille n'a vraiment pas conscience de ce qu'elle est. Ou de qui elle est. Ou dernière solution, ce n'est pas elle à l'origine du massacre du bastion, même si cela lui semble le moins probable. Après un infime soupire, Evergreen reprend ses questions toujours avec une certaine douceur feinte dans la voix. -" Qu'est-ce que tu désires Mayara ?" - "Protéger mon maître." - "Où vit-il ? "- "A la citadelle." -" Y'a-t-il d'autres entrées que l'arche principale ? "- Et la rouquine déballe, sous le regard froid et dissimulé du brun qui l'observe dans l'ombre, toutes les portes viciés, les entrées dissimulées, les points d'accès faciles, offrant  une prise d'assaut idéal de la forteresse sans pouvoir réagir au risque de griller sa couverture. Visiblement satisfaite du résultat, Ever informe sa prisonnière qu'elle sera transférée dans un endroit plus chaleureux rapidement pour se remettre, ce à quoi l'automate qu'est devenu la rouquine ne réagit pas. Laissant la brune aller informer son père de ses récentes – et brillantes – découvertes, Loki court quant à lui rejoindre l'avarice pour l'informer du problème à venir qu'elle puisse faire le nécessaire. Reste encore le cas de la rouquine à définir désormais. Le brun reste persuadé qu'elle est la fille de Wilhelm pour l'avoir longuement observé, pour autant, les rebelles semblent en avoir également consciences et semblent bien décidés à la faire pencher de leur côté.

Comme promis, elle est transférée dans une cage dorée, une chambre confortable mais entièrement close et dénué de toutes armes susceptibles. Elle y reçoit souvent des visites, principalement du leader et de sa fille, l'accès à l'endroit étant interdit à quiconque le temps qu'elle envisage de voir les choses différemment. Elle apprend à lire autre chose que des livres traitant de la guerre et des arts martiaux, découvre certaines formes d'art qu'elle dédaigne de prime abord avant d'y porter attention faute d'ennuis. Les jours passent, les semaines, et son obsession s'atténue un peu, pas sa culpabilité pour autant. Habituée depuis toujours à ne vivre qu'avec son maître, la solitude ne lui pèse pas, pourtant, elle quémande plusieurs fois à revoir celui l'ayant capturé, n'ayant pas oublié son regard, ou plutôt croyant ne pas l'avoir oublié. Mais la demande lui ai toujours refusé et elle se terre peu à peu dans le mutisme. Plus autant vindicative pour autant, elle reste cependant silencieuse lors des visites des dirigeants, surtout de la fille qu'elle tient en horreur pour l'avoir forcé à se trahir. Puis peu à peu on lui envoie d'autres personnes, des servantes, visiblement pas esclaves et elle découvre qu'il est possible de servir sans y être contraint, en étant même payé pour ça. La rouquine se découvre un semblant d'humanité difficile à assimiler, et ses premiers réflexes face à l'incompréhension sont souvent violents, elle en brisa le bras d'un homme cherchant à la rassurer pendant une crise d'angoisse en s'approchant un peu trop près d'elle, tout cela parce qu'elle venait de découvrir une émotion un peu trop violente pour elle. Elle resta de longues semaines dans sa tour d'ivoire, presque déçu de ne pas avoir revu l'un des deux hommes dans le fond. Mais prise dans son nouvel apprentissage d'une véritable vie humaine, le temps lui manquait et il lui arrivait de veiller des heures et des heures durant la nuit, le nez dans les livres, dessinant sur les murs, griffonnant les sols aux grand damne de ceux chargés de s'occuper d'elle. Le pire restant pour eux qu'elle s'évertuait toujours à s'entraînant, fracassant régulièrement meuble fragile ou valet de chambre qu'elle prenait pour cible, sans pour autant avoir le désir de s'évader. Elle l'avait perdu en sachant avoir perdu son honneur auprès de son maître. L'apprentissage d'une vie lui ayant été partiellement volée était devenu sa nouvelle drogue, pour autant elle en gardait ses attitudes martiales, chaque jour qui passaient, plusieurs heures durant, elle repoussait ses meubles et s'entraînait, sans relâche, sans s'autoriser le moindre jour de repos.


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Il est tard une fois encore. La lune est haute, la mi-nuit passée depuis un moment déjà, pourtant, elle entendant distinctement des pas derrière l'entrée de sa prison arrangée, perçoit même la silhouette d'une paire de pieds sous la porte, elle-même allongée au sol, deux livres ouverts étalés sous ses yeux, l'un traitant de mythologie égyptienne, l'autre de l'art de la fabrication des lances à l'époque mongole. Cette bibliothèque est une mine d'or à ses yeux. Et si c'est le sol qui accueille la rouquine en tenue légère, c'est que son dernier exploit du jour à résider à fracasser deux pieds de son lit par « accident », pendant un enchaînement un peu trop hargneux. Il faut dire qu'elle s'est levé du pied gauche sans savoir pourquoi,et que sa mauvaise humeur ne l'a pas quitté de la journée. Le lit ayant été évacué, elle dormait à même le sol, une simple couverture tendue pour s'amoindrir la dureté du sol en attendant qu'on lui rende son bien restauré. Toutefois, l'heure tardive habituelle pour elle, l'est beaucoup moins pour une éventuelle visite, et malgré des bonnes manières toutes relatives, à peu près acquises de force, ses réflexes reviennent pourtant bien vite. Avec la souplesse et le silence d'un félin, elle se redresse en entendant le bruit de la serrure pour se glisser derrière la porte, prête à se jeter sur le gêneur n'ayant aucune raison de se trouver chez elle à cette heure tardive si ce n'était un but néfaste, son corps pour seule arme et pourtant entièrement suffisante vu son humeur massacrante par encore totalement disparue.
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyJeu 13 Juin - 16:50

C'est le pas hâtif et déterminé que tu rejoignais directement le bâtiment principal où se nicher les grands chefs. Passant outre les réprimandes de ceux qui croisaient ton chemin tu parvenais à destination sans dissimuler une certaine frustration. A peine avais-tu passé la porte à double battant de a salle de réunion qu'on t'interpellait. Tous se levèrent et le doyen prit aussitôt la parole pour te sermonner. Il le fit pour la forme, pour satisfaire l'assemblée mais, au fond, ce vieux fou t'apprécier comme un fils. Le même qui s'était sacrifié des années en arrière pour toi lors d'un affrontement contre le Dragon. Tu te sentais redevable, responsable et investi d'une lourde tâche car tu n'avais qu'une parole. Bien que les promesses n'engagent que ceux qui y tiennent, tu lui avais promis de venger son fils. Tu t'étais donné un tas de motifs variés pour expliquer cette rage et intérêt énorme voué au démon argenté. Il avait ce quelque chose qui t'attirait, comme un lien invisible...
On choisissait de te retirer ta prisonnière non sans te féliciter malgré tout. Tu étais autant gratifié que dénigré pour tes actes insouciants. Encore une fois on remettait en doute ta santé mentale pour la simple et bonne raison que tu étais trop obsédé par ta vengeance. Tous eurent une parole plus ou moins dure mais très juste à ton égard. Tu n'eus d'autres choix que de te remettre sérieusement en question. Les entendre déplorer la dizaine d'homme désintégrés par la probable puissance de ta captive eut l'effet d'un coup d'enclume en pleine poitrine. Imbécile que tu es ! Alors très vite ta colère se dissipait pour laisser place uniquement à la frustration. Tu t'en voulais d'avoir été aussi irréfléchi, aussi, borné !Tu quittais la salle bredouille et rattrapé par le doyen en personne.

-Je dirais à Evergreen de communiquer avec toi sur l'avancée.
-Tsss... tu fis volte-face, assombri, vous savez très bien qu'elle n'en ferra rien qu'elle soit votre fille ou non !
-Là n'est pas la question Archer, elle est un capitaine au même titre que vous tous. Il marquait une pause en t’examinant. T'avais l'air d'un lion en cage. Tâches de ne pas te faire remarquer, tu serra récompensé bien assez vite. Tu pourras assister aux interrogatoires, estimes-toi heureux.
-Encore heureux, c'est encore grâce à moi!
-Mais à quel prix?! ... Remets-toi en question! J'espère de tout cœur que la mort de tes hommes ne serra pas inutile, cette fille que tu as capturé,  je crois lui reconnaître la lueur étincelante qui la coiffe. Si c'est le cas et qu'elle est ce que je crois, alors l'Humanité approche une nouvelle ère... Maintenant va retrouver tes hommes, profites de ta victoire et ne tracasse pas trop ma fille.

Tu bouillonnais chemin faisant jusqu'au labo de Raven, t'avais renversé un meuble ou deux dans les longs couloirs du bâtiment principal. Sale gosse ! Avec cela t'en avais encore plus abîmé ta main mécanique. Cette constatation te fit rager d'avantage et tu manquais de casser autre chose avant d'être alpaguer furieusement par une femme passant par là. « C'EST FINI OUI ! Maaaaa yé venais dé tout nettoyé ! Qui va devoirrr encorrre tout rrrangé !! » disait-elle un brin hystérique dans son côté bonne maman. Oh ça t'avait calmé ! Tu filais sans rie dire en la laissant pester dans sa langue maternelle. Tu te traînais persécuté par un tas d'émotions. En plus de cela, il te fallait vite confronter Raven pour réparer ton main. De plus, elle était une très bonne confidente elle aussi, différente de Loki, certes... Tu redoutais un peu de la revoir pour un tas de raisons différentes et très justifiées. La dernière fois que vous vous étiez vu tu l'avais non seulement laissée en plan pour ne pas l'emmener mais en plus tu t'étais barré avec deux prototypes fraîchement et fièrement crées. Autant dire que t'allais aussi en prendre pour ton grade là.
Devant la porte tu t'arrêtais pour écouter, oreille collée à la vitre opaque. T'entendais la musique gueuler, une sorte d'électro rock très digne d'une rebelle. Elle écoutait tout le temps la musique à fond, s'enfermant des après midi entière dans son atelier. T'inspirais un bon coup avant de pousser la porte d'un geste bref et nonchalant.

La première chose que tu vis ce fut une boîte métallique verte t'arriver droit dessus. Tu l'esquivais en te baissant la main encore accrochée à la poignée. Who putain ; c'était là ta seconde réaction. Bien que la musique envahissait tes oreilles tu pus entendre le fracas métallique de la boîte que tu regardais en levant un sourcil. Tu n'étais pas surpris en fait, tu te faisais juste la réflexion que ça aurait fait mal en pleine poire... Tu avançais en observant de loin ton amie en train de bidouiller une sorte de...fusée ?! La technologie vous était très chère et très peu donnée à vous les humains. Angband coulait sous la richesses et la technologie tandis que la Rébellion se battait encore pour fabriquer du matos. Les conditions de vie étaient moyennes, ils avaient tout le requis mais pas encore assez pour se développer pleinement. L'arrivée de Raven dans la Rébellion fut un grand tournant de par son savoir extraterrestre. Son labo était un dépotoir digne d'un vieux mécano bordélique, elle aimait le nommer « labo » mais ça faisait garage... Elle avait créer une porte dans le mur qui donnait accès à une partie de la cours permettant ainsi qu'on lui amène d'énormes engin. C'était très lumineux car le plafond comportait toutes une séries de fenêtre. Raven baignait dans le rayon dans les rayons de soleil faisant ressortir l'étrange couleur aubergine foncé de sa chevelure extrêmement longue. Et que dire de cette peau mauve qu'elle assumait pleinement et en l’occurrence elle avait défait le haut de sa combinaison marron et nouée à la taille laissant ainsi entrevoir ton son abdomen. Pour le haut elle portait toujours le même type de brassière noire et classique pour être à l'aise. Elle n'était pas aussi sensible que vous humains, elfes et autres face aux variations de température. Faisant mine de t'ignorer après avoir tenté de te fracasser la tronche elle prit toutefois la parole, le volume à peine ajusté pour s'entendre causer. « J'espère pour toi que tu m'as ramené un souvenir... » Tu grimaçais tandis que tu approchais sans en mener large devant elle car tu te frottais même l'arrière de la tête mécaniquement. Une nouvelle inspiration « Et bien...c'est à dire que... » tu n'eus pas le temps de finir -et tant mieux- qu'elle se retournait vivement pour pointer vers toi sa fusée, la faisant pivoter rapidement. Là, elle te jauger, t'observant avec cet air froid qui lui était propre. Faisant mine de te regarder avec mépris.

-Assez ! Tu n'es qu'un sale petit menteur et voleur en plus de ça !
-Je... moi?! tentais-tu de rétorquer sur la défensive en étant de mauvaise foie, c'était une mission bien trop dangereuse pour toi !
-Pour moi ?! S’esclaffait -elle avec toute la outrance dont elle était capable, comme toujours... elle lâchait son nouveau jouet pour venir te molester. Ecoutes-moi bien, sur ma « planète », comme tu dis, je t'aurais probablement coupé les doigts et -
-Ah, ben tiens...justement... la coupais-tu comme si de rien n'étais en regardant ses yeux jaunes pleins d'une colère que tu lui connaissais que trop bien.
-Je n'en ai pas terminé ! Je t'enverrais les pattes liées pour affronter les Jabawoks ! Tu connaîtrais alors ce que c'est d'être humilié !
-Ca va, tu te dégageais de son emprise sans bouger pour autant, pas besoin d'en faire des tonnes... En plus, tu sortais l'un des prototypes de ta poche, l'autre étant cassé, et tu le fis danser devant elle, entre vous deux, j'aime beaucoup ce nouveau jouet, même si celui-ci a failli m’exploser la face...

Tu repensais à votre petite chamaillerie avec ta captive. Ta captive... Rien que d'y repenser t'en avais encore la gorge serrée. Tu comprenais parfaitement ta "sentence", cependant, tu ne l'acceptais pas totalement. Tu voulais l'interroger toi-même bordel ! Raven t'arrachait le flingue de la main en l’examinant aussitôt sous toutes ses coutures. Elle tandis alors l'autre main en reprenant cet air dure et blasé à la fois. On peut pas dire que vous étiez pas expressifs vous deux... Il y eut un silence pesant durant lequel vous vous livriez un concours de grimace digne de caïd. A celui qui ne perdrait pas la face mais, la violette te connaissait par cœur. Elle savait que quand tu l'imitait ainsi c'était mauvais pour elle et surtout pour toi en fin de course. Alors après un petit silence elle plissait les yeux en comprenant la nature de ton silence et sans crier gare elle t'administrait un coup de poing bien droit dans les abdominales. Cela te remuait un peu les organes et tu te pliais momentanément sous l'effet de surprise. Elle avait tapé fort te disais-tu et tu fis les gros yeux en encaissant avec sarcasme.

-Whouu! Tu secouais dans un sens la tête d'un mouvement sec avant de reprendre plus amusé qu'autre chose, je crois qu'ça pourrait déconstiper un mort ! Plaisantais-tu avant d'en prendre encore une.
-Tu l'as bousillé ?! T'as bousillé mon bébé!Raaaaaah, comme je te hais!! ☺♦••○ @*+♣•○♦☺ Grognait-elle en tapant du poing sur son établi central en parlant plus que dans sa langue.
-... J'ai failli mourir tu sais... il m'a sauvé, soit fière, c'est comme si que t'avais été là... en disant cela tu t'attirais un regard en biais de sa part qu'on ne pouvait plus noir. Tu grimaçais face à ta bourde non sans pouvoir dissimuler ton air joueur.
-J’arrive pas à croire que tu puisses être aussi brutal...
-Quoi?! t'étonnais-tu avec grand émois surtout venant d'elle, elle aimait se faire passer pour une fille douce car sur sa foutue planète elle était une d’entre elles ! Payes ta douceur toi !
-Tu sais, de là où j'viens c'est une preuve de-
-Ne me parles pas de tes Javarocks...
-Une preuve de mal être ! Reprit-elle en se lassant de tes interruptions. Cesses de toujours me couper la parole, scélérat ! Elle tenter de te frapper d'un revers de main que t'esquivais pour allé t’asseoir un mètre plus loin. Ce sont des Jabawoks d'abord et je ne vois vraiment pas le rapport !


Elle avait dit cela très sérieusement en te prenant pour un âne alors que tu disais toujours ce qui te passais par la tête et c'était rarement tes réelles pensées. Raven se tournait vers toi en faisant voltiger sa longue queue de cheval, elle avait abandonné son jouet sur l'établi pour te porter attention. Telle une adulte bienveillante elle venait s'accroupir devant toi en ignorant le malaise que ça pouvait créer, t'avais l'habitude.  Avec un air très sérieux et loin de son hystérie compulsive précédente elle avait posé ses mains sur tes cuisses pour te sortir son numéro de la fille attendrissante et toute douce. Que nenni ! Ne vous y prêtez pas ! Tu t'y prêtais pas ! Tu la regardais d'un air sceptique, une moue plus que méfiante sur la face. Tu préférais ignorer cet épisode du mal être et ses conneries pour revenir sur ton récit mortel.

-J'étais à deux doigts d'y passer... tu faisais ta blague sans l'ombre d'un sourire alors que tu posais les yeux sur ses mains puis son visage avant de retirer l'une de ses mains avec le peu de doigts qu'il te restait de ta main mécanique.
-Qu'est-ce que c'est que ça... disait-elle en fixant ta main mécanique.
-Ben, c'est ce que j'essaie de te dire depuis tout à l'heure... rétorquais-tu d'un air nonchalant en essayant de noyer le poisson.
-Mais!! Je croyais que tu parlais de l'autre flingue !

Raven s'emportait de nouveau, subitement redressée elle te dominait de toute sa hauteur en te méprisant. Ses joues se mirent à rougir d'une colère un peu plus sérieuse cette fois-ci et tu te relevais instantanément. Un peu trop proche d'elle, tu balançais le premier truc qui te passais par la tête n'ayant pour le coup ton unique intérêt dans tout ça « J'ai failli tuer Dragnir, Raven !! » Sur ces mots, elle se figeait en te fixant d'un air bien plus grave que tu ne l'aurais imaginé. Ses grands yeux ambrés se dérobaient comme dépassait par u je-ne-sais-quoi. Puis la seconde d'après elle te giflait sans un mot les lèvres pincées d'une colère nouvelle.

-Alors c'est pour ça...elle se détournait de toi, songeuse alors que tu restais hébété et dépourvu de répartie face à ce geste nouveau. T'aurais préféré une droite. C'est pour ça que tu ne voulais pas m'emmener...
-Baah, je... une fois encore tu tentais de te justifier mais la jeune femme te coupait l'herbe sous le pieds avant que tu dises n'importe quoi. En effet, elle changeait vite d'humeur étonnement et reprenait sa gaieté ronchonne.
-Tu n'es qu'un imbécile, Archer, un jour tu y laissera plus qu'un bras si tu ne laisses pas tes amis te couvrir.

Disait-elle en retournant vers son établi comme si de rien n'était. Raven était difficilement discernable, imprévisible et très peu susceptible il fallait juste apprendre à la connaître. Une fois encore tu ne t'attardais pas sur ses sauts d'humeur et repris place sur ta chaise, désireux de discuter avec elle.

-J'ai capturé son bras droit... lâchais-tu avec un soupçon d'amertume maintenant.
-Et bien, c'est de bonne guerre. disait-elle en t'ignorant, concentrée sur son précieux prototype de retour.
-N'est-ce pas, relevais-tu en ricanant à peine
-Qu'est-ce que t'as? demandait-elle toujours sans un regard presque agacée de te sentir ramolli  puis passant d'un coup du coq à l'âne, donnes moi ton bras !
-J'ai merdé... et à cause de m-...quoi ? Tu réalisais sa demande à retardement déjà lancé dans tes confidences. C'est pas comme si que je pouvais le faire moi-même !
-Rrr... s'agaçait ton amie en venant à toi clope fraîche au bec. Elle ne perdit pas de temps pour s’atteler à déconnecter ton bras sans te ménager. Alors ? Qu'est-ce que t'as fais péter cette fois mis à part mon précieux matos ?
-Moi rien...  tu lui piquais sa clope, m'enfin, ça aurait bien pu arriver... tu t'arrêtais en retenant un gémissement de douleur et elle te relançait sachant comment s'y prendre avec ton sale caractère.
-Ca va te fatigues pas, j'ai lu les rapports, en fait. Elle se redressait en tenant contre elle précieusement le bras, je te le confisque, tu n'auras qu'à méditer au fait que tu sois un gros con égoïste ou bien un peu trop insouciant. Elle fit demi tour sur ces mots et ajoutait avec autorité, vas-y doucement, c'est une nouvelle variétés de ma conception plus ultratissime  et si génialissime ! Tu pourrais planer des jours avec ça!! S'emballait-elle en inventant des mots comme toujours, elle était toute excitée, complètement affolée de sa drogue et ça coupait court à l'ambiance un peu bizarre.
-Okay... t'aurais pu le dire plus tôt ça aussi... répondais-tu blasé de son attitude trop bizarre, Loki vole toutes mes clopes, tu voudrais pas en remplacer quelques unes par -
-Oh oui ! Hum, naaaan!  se reprit-elle en plaquant le bras sur l'établi, de nouveau dos à toi. Dis-moi plutôt ce que t'as à tirer la tronche...

Tu lui parlais de ce besoin que tu avais de prendre l'interrogatoire en main et elle te fit la morale avec sagesse. Après long débat elle te mit en tête de la jouer discrètement et finement et de commencer par tenter un dialogue avec Evergreen. T'étais limite tenté d'envoyer Loki faire la girouette tellement que tu rechignais à faire affaire avec Miss J'melapéte. Dans un premier temps l'idée te parut plus que sage et adéquat à ton soit disant sursis. Si Evergreen se montrait peu coopérative tu trouverais alors le moyen de t'infiltrer. Tu fus convié à insister aux interrogatoires sans avoir la possibilité d'intervenir et cela te coûtait beaucoup. Tu appris toutefois tout ce que tu voulais principalement. Cependant, tout ceci avait levé un nombre incalculable de questions, suppositions. On en vint à définir de source presque sûre qu'elle était la descendante du Sang Ancien. Toutes ces histoires ne t'étaient pas inconnues, toi qui étais bien plus âgé que ton physique le laissait croire. Voilà que les anciennes légendes refaisaient surface et tu n'en fus que plus excité.

Les semaines défilaient et bientôt tu dû te résoudre à t'infiltrer dans la cage de la démone. Tu avais pu avoir accès aux rapports et jusqu'à maintenant on t'avait refusé et de la voir et de participer aux protocoles à suivre. On n'écoutait pas tes idées continuant de laisser croupir la jeune femme comme tu le lui avait dit lors de votre premier et dernier dialogue. La Rébellion se languissait de compter la jeune femme dans leur rang sans pourtant parvenir à la résonner. C'était frustrant pour tout le monde de la savoir aussi dénaturée. Quant à toi, tu crevais d'envie d'essayer, vu les enjeux et son importance, t'étais même prêt à te porter garant , tout tant qu'elle te permettrait d'en finir avec ton ennemi. Alors cette nuit là, tu demandais à Raven de couvrir tes arrières, munis tous les deux d'une oreillette, tu t'introduisais dans le bâtiment réservé aux Homonculus que vous tardiez tous à attraper.  Là, confinée de sorte à ne pas réitérer un désastre, on l'avait confortablement installée dans une suite chaleureuse. T'en attendais pas moins mais fus encore d'avis qu'elle méritait peut-être la pierre et la paille. Oh tu n'avais pas oublié ses paroles acerbes, elle parlait comme les plus terribles d'entre Eux. Cependant, tu voulais croire qu'elle pourrait changer si et seulement si elle voyait d'elle même ce qu'elle s'entête à vouloir être. T'avais promis à Raven que ce ne serrait pas une mission évasion !
Vêtu d'un jean et d'un t-shirt noir simplement, tu ne portais aucune arme sur toi. Dans tes poches se trouvaient uniquement tes clopes et un gadget multi-usage de la fabrication de Raven. On sait jamais ce que tu pourrais découper sur ta route... Non, tu n'allais pas faire de bêtise, tu t'en convainquis toi-même, jusqu'à ce que tu passe la porte...

Vide, hésitant dans un premier temps, tu rentrais tout de même en émettant l’hypothèse qu'elle fut derrière la porte. Sans crier gare tu vis un bras passer devant ton visage et tu le saisissais avant de refermer la porte tout de même pour plus de discrétion. T'avais pas peur de t'enfermer avec la bête ! Et comme une fois n'est pas coutume, ben vous avez remis ça sauf que cette fois elle était pas attaché la bougresse ! Bien nourrie, blanchie, reposée mais très frustrée, elle avait de quoi envoyer cette nuit-là.Tu parais tout avec ton bras métallique sans le moindre dommage avant de venir la plaquer contre un mur. Ton avant bras mécanique en pression sous sa gorge l'autre tenant un seul de ses bras tu lui dis en souriant « Moi aussi ça m'avait manqué. » Naturellement la jeune femme se retirait de la proximité avec hargne et alors tu renouvelais une prise en la pelotant dans le feu de l'action. « Oups... » Tu ne fis qu'attiser sa colère et bientôt il fallut vite en finir avant que vous ne cassiez quelque chose. « Calmes-toi ! Je suis venu simplement te voir... on peut bien discuter ! » Tu recommençais avec tes prises douteuses pour lui imposer la proximité avant de renchérir suavement à la lumière de la fenêtre pour bien lui montrer ton visage au cas où elle ait encore un doute « Il paraît que t'as demandé à me voir, trésor... »
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyJeu 13 Juin - 19:10

Elle observe, aux aguets, l'heure tardive vaut forcément une menace, et clairement, ce n'est pas le moment. Et puis une tête passe, éclairée par la faible lueur de sa lampe de lecture, mais pourtant parfaitement reconnaissable. Et dès que les traits du visiteur croisent ses prunelles, la rouquine sent une vague de colère monter sans vraiment en connaître la raison en vérité. Sans réfléchir davantage, elle lance son bras pour tenter de mettre un crochet au gêneur nocturne, habilement évité alors qu'il referme la porte de son pied au passage. Un voile sanglant devant les yeux, trop épais faute d'avoir pu se défouler convenablement durant des semaines, elle enchaîne les coups sans réfléchir, sans même parler, cherchant simplement à se venger sur lui de son enfermement ici, persuadée que tout est de sa faute. Que sa déchéance est de sa faute. Ne pas avoir abandonnée son entraînement une seule journée porte ses fruits et elle le tient en respect un certain temps, mais ce membre mécanique la gêne, le protégeant de ses assauts les plus brutaux, et il est souple l'enfoiré, assez pour s'esquiver à ses prises pour tenter de la lui faire à l'envers. Pas une parole ne s'est encore échappée de ses lèvres, seule une agression physique, viscérale, un déchargement du trop plein d'émotions qu'elle découvre tout juste et dont il est partiellement responsable à l'avoir traîné ici plutôt qu'assassiné.

Sa tête heurte le mur en même temps que le reste de son dos, la froideur de l'acier barrant sa gorge et tranchant avec la chaleur de la main bloquant l'un de ses bras à hauteur de son flanc. Le visage trop proche, elle relève les yeux pour y retrouver ses prunelles si semblables et à la fois si différentes, vivantes. Assez pour la déstabiliser, qu'elle cesse de bouger une poignée de secondes, jusqu'à ce qu'il n'ait la bonne idée d'ouvrir la bouche pour proférer une connerie sans logique. Quelle idée stupide d'aimer être prit pour cible ! La rouquine balance son bras libre dans l'abdomen face à elle, se libérant au passage, et cherche à retourner un second coup à la tête de son autre bras à nouveau utilisable, bien vite stoppé par cette putain de main mécanisée. Sans être vraiment brutal, le geste est rapide et elle sent un contact appuyé contre sa poitrine peu couverte avant de se retrouver une nouvelle fois contre le mur, mais en y faisant face cette fois-ci, la mâchoire crispée sous une colère grandissante.
La rouquine se débat, tente un coup de tête pour lui exploser le nez avant de chercher à se faufiler sur sa gauche, heurtant la commode la plus proche pour essayer de le déstabiliser sans succès mais en le faisant parler davantage. Maya peine, son handicap d'arme face à sa main étrange ne pèse pas en sa faveur, et il dévie sans cesse, utilise la force mécanique pour la maîtriser bien plus simplement que pour un adversaire ordinaire. Et cette fameuse commode, elle finit par se retrouver presque couchée dessus, l'appendice métallique de son agresseur entravant sa gorge en pesant sur la miss de tout son poids pour l'inciter à cesser de se débattre. Si la situation aurait pu être intéressante dans un contexte différent, la jeune femme ne voit là qu'une prise de soumission supplémentaire de la part d'un humain, sa colère ayant encore déjà bien gagné en intensité après qu'il lui ait dit vouloir simplement discuter.

Le visage du brun penchée sur le minois fermé de sa petite captive, il garde une expression malicieuse malgré la situation et la provoque ouvertement alors qu'elle a toutes les peines du monde à ne pas fixer ses yeux clairs trop longuement aux risques de perdre sa hargne, et elle en a bien conscience. L'une de ses jambes bloquée entre celles du brun qui la surplombe, elle la relève violemment pour fracasser ce qui peut bien se trouver au-dessus avant de le repousser avec violence en sentant la prise faiblir. Sans perdre de temps, la jeune femme profite de sa mauvaise surprise pour saisir le bras mécanique et tourner autour du brun afin de lui enrouler son propre membre autour du cou en tirant le plus possible, non sans lui donner un coup de pied à l'arrière du genou au passage pour le forcer à plier les jambes et se retrouver au sol, suivant elle-même le mouvement pour ne pas perdre sa prise. Non consciente de la signification d'une quelconque proximité homme-femme envers une autre personne que son maître, elle se colle à son dos pour raffermir sa prise sur le bras mécanique qu'elle retient toujours, profitant très certainement de la douleur cuisante de ses valseuses l'affaiblissant momentanément, sa main libre prenant appui sur l'épaule de chair du garçon pour raffermir sa propre prise. C'est les lèvres très proche de son oreille qu'elle prend la parole d'une voix froide pour la première fois depuis le début de leur lutte. -" Je ne voulais pas te voir pour faire la discussion. Juste pour te tuer. "- Pourtant, quelque chose retient encore son geste, empêche sa main de tirer davantage pour briser l'épaule mécanique ou écraser la trachée. Elle reste là, immobile, le regard fixe face à elle sans prendre attention au fait qu'elle est plaquée contre le brun depuis une bonne trentaine de secondes maintenant. Elle réfléchit en vérité, une chose apprise depuis peu, ces dernières semaines. A ces actes, à ses conséquences. La voix moins rigide, mois assurée, elle reprend péniblement. -" Tu m'as tout pris enfoiré … "- Une petite voix dans sa tête, une toute petite naissante, existante uniquement grâce aux longues heures passées en solitaire à apprendre l'humanité, lui souffle que c'est faux. Pourtant elle ne l'entend pas. Ne veut pas l'entendre. C'est plus simple de se complaire dans le déni et de trouver un fautif plutôt que d'avouer sa propre trahison. Et il fait le coupable idéal. Pourtant elle ne serre pas plus, sa main tremble un peu et elle sent la colère la gagner, mais contre elle-même cette fois-ci. -" Pourquoi tu ne m'as pas tué ? Je massacre les tiens depuis des années, tu aurais du faire pareil ! Qu'est-ce que je fais ici ?!  "- La jeune femme relâche le bras mécanique et sans lui laisser le temps de vraiment réagir, saisit le col de son haut et le force à la regarder à la lueur de la lampe, désireuse de revoir ses yeux encore, avant de reposer sa question avec un aplomb et un sérieux déconcertant. - "Dit-moi toi. Qu'est-ce que je fais ici ?" - Pas ici sur Terre non. Ici dans cette pièce, avec pour seule compagnie quelques personnes venant nettoyer son bordel chaque jour. Avec pour seul intérêt la lecture et la solitude. Avec pour seul désir de se laisser mourir si sa curiosité ne parvenait pas régulièrement à reprendre le dessus. Aussi directe que franche, elle le maintient par son haut sans même prendre attention au fait de le lui déformer, sans même vraiment se souvenir qu'elle le retient encore, elle-même surprise par son propre revirement concernant cette approche étrange et nouvelle qui consiste à parler avant de tuer, et vrille ses prunelles sérieuses dans les siennes avant de reprendre. -" Et dit-moi qui tu es . Tu as les mêmes yeux que Lui." - A quelques détails près toutefois. Son seigneur n'avait jamais eu cette vie au fond des siennes, cette flamme brillante.
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyVen 14 Juin - 0:08

Mais quelle teigne ! T'essayais encore de la maîtriser et de minimiser le bruitage tandis qu'elle, elle tentait de t'arracher les yeux ! Les siens tu ne les voyais pas, elle n'aimait pas trop te regarder. Tu l'avais déjà remarqué lors de votre première entrevue. T'avais même eu le sentiment qu'elle fut troublé comme si qu'elle te connaissait. Cela ne t'étonnait pas plus que cela étant donné que tu chassais son foutu tendre « maître ». Conneries ! Ne prenant pas le combat au sérieux et ne t'attendant surtout pas à ce qu'elle soit aussi habile en prise, tu te fis avoir comme une merde. Elle t'explosait les boules sans le moindre scrupule pour ensuite en profiter pour inverser la tendance. Petit inconscient tu venais de te faire prendre par le serpent. Sa prise t'écrasait la glotte mais ce n'était rien comparé à la douleur de ton entrejambe. Difficile de s'en remettre. En tout cas, elle savait ce que c'était la garce ! Tu serrais les mâchoires en la maudissant, docile l'espace d'un instant. Le temps que la douleur s’amoindrie ne serrait-ce qu'un peu. Néanmoins la captive n'avait visiblement pas l'intention de discuter et t'avouait même vouloir te tuer. Tu souriais brièvement, narquoisement tandis que ta main libre venait agripper mécaniquement ton bras mécanique retourner habilement contre toi. Tu sentis ta gorge devenir douloureuse d'un seul coup en prenant conscience de la situation. L'adrénaline refaisant surface tu commençais à encaisser le coup dans les burnes. T'avais l'air fin ainsi maintenu. Ca faisait des années que tu n'avais pas été autant maltraité par de simples prises. La dernière fois te soulevait le cœur rien que d'y penser car c'était contre ton jumeau. T'écarquillais les yeux en repensant à lui, rares étaient les fois il ce passé lointain te revenait en mémoire. C'était encore trop douloureux au fond, d'où ce besoin de protéger tout le monde. Tu fronces les sourcils quelque peu renfrogné par la situation, envolé ton sourire. Tu sens son souffle près de ton oreille sans pour autant bouger. Voilà qu'elle t'accuse de lui avoir tout prix, retardant encore sa menace. Qu'attendait-elle ? Tu te le demandais et t'attendais patiemment sans vouloir te débattre de suite. Une sorte de teste improvisé en soit !

Son geste se stabilise étrangement et non sans te satisfaire. Elle n'était peut-être pas si irrécupérable d'autant plus que son comportement jusqu'ici avait été plus qu'encourageant. Seulement, elle stagnait, refusant de s'ouvrir d'avantage qu'à ses livres. Alors quand elle lâchait prise pour cette fois t'attraper par ton pauvre col en coton tu restais stupéfait. Les yeux ronds comme des billes tu restais docile. Tu n'avais pas l'habitude d'être ainsi traité par une autre femme que Raven. Aussi, quand elle prit aussitôt la parole tu fronçais de nouveau les sourcils. Cette fois c'était un mélange d'incompréhension et de pitié. Tu mettais bien quelques secondes à réaliser ce qui se passait. Là, appuyé sur tes genoux et redressé par son bon vouloir à sa hauteur soupirais gravement et doucement. Le sérieux t'allait aussi bien, tu sais. Cloué par son élan de sincérité, enfin, tu attendais qu'elle ait terminé, qu'elle te relâche pour lui répondre spontanément. Sauf que, en plus de ne pas te lâcher dans l'immédiat elle te fit une remarque des plus déroutantes méritant que tu y reviennes. Toi, avoir les mêmes yeux que ce monstre ? Était-ce le fait d'être tout deux des tueurs ou bien d'avoir vécu déjà pas mal pour un homme si jeune ? Peu importe dans l'immédiat car tu consentais à lui offrir vite une réponse. Elle avait remué ta chevelure courte, ramenant des mèches rebelles sur ton front et tu levais les yeux, menton baissé  « Tu es ici pour t'éviter de retourner bêtement vers ceux que tu penses être les tiens ! » Tu retirais ses mains lentement avant de l'empoigner à ton tour au niveau des bras tout en maintenant cette atmosphère sérieuse. « Je ne t'ai rien pris, c'est toi qui t'entête à ne pas voir la réalité en face ! Ne me dis pas que ça te plaisait de massacrer les nôtres, les tiens ! Voyant qu'elle rechignait à se laisser faire, tu la retenait, insistant pour qu'elle t'écoute et te regarde. J'ai lu les rapports te concernant, jamais on a eu autant de survivant dans le sillage du Dragon et ce depuis ton arrivée inopinée ! J'ignore ce que tu représentais ou crois représenter à Ses yeux mais je sais qu'il n'a fait cela que dans son intérêt et celui qui les contrôle ! » Tu lâchait prise, la laissant se dérober si elle le voulait pour te ressaisir.

Ben alors gamin, elle t'avais fais sortir de tes gonds ? Tu balayais la pièce du regard comme pour chercher une échappatoire l'espace d'un instant. Trouvant ridicule la chose tu te sortais une clope et reprenais ton calme naturel non sans pouvoir effacer tes traits tirés. Tu passais ta main organique dans ta chevelure pour remettre en place  le tout. Tu levais le menton en lui tournant le dos, t'avais toujours pas remarqué sa tenue légère avec tout ça. Faut dire que t'avais pas trop ce genre d'idées en tête, surtout quand elle te comparait à ton pire ennemi. « Tu dois déjà bien savoir que tu n'étais pas dans le bon camps... Alors toi, dis-moi, pourquoi t'accrocher encore alors qu'il te suffit d'atteindre la main qu'on te tend... »
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyVen 14 Juin - 9:08

A peine répond-t-il qu'elle s'énerve à nouveau , les sourcils froncés dans son masque de froideur  en train de lentement apprendre à se fissurer. Elle se rebiffes dès lors qu'il tente de lui faire lâcher prise, laisse ses paroles s'échapper par réflexe avant de ne le laisser enchaîner, comme pour se défendre d'un mal qu'elle voit pas de la sorte. - "CE SONT les miens ! Il m'a recueilli, nourri, éduqué, entraîné ! J'aurais pu te tuer avec ton propre bras si je l'avais voulu !" - Elle cherche à se dégager, indocile, ne supportant les contacts que lorsque c'est elle qui les y force, mais il reste ferme sans pour autant chercher à lui faire mal. Chose qu'elle ne comprend pas d'ailleurs, depuis son entrée inopinée dans sa chambre, il ne cherche pas à lui faire mal, pas une seule fois. Se défendre oui, éviter de se manger trop de coups de la part de la rouquine, ça semble évident, mais pas s'en prendre à elle lorsqu'il en a le choix, et ça … ça la perturbe.

La jeune femme a connu beaucoup d'esclaves, mais seulement peu étaient vraiment dociles, et presque aucun digne de confiance. Certainement pas au point qu'elle n'en laisse pénétrer un seul dans l'endroit lui servant alors de chambre. Son maître étant le seul à y avoir jamais mis les pieds d'ailleurs. Et tous les autres contacts qu'elle avait pu avoir avait toujours été pour le moins belliqueux, de son fait ou de celui d'en face. Son dernier véritable affront remontait à la torture d'Azraël et rien qu'à y songer à nouveau, la jeune fille tremble, chose rare la connaissant, revoyant le visage dément du seigneur penché au-dessus de son corps mutilé. Elle l'avait déjà eu avoué à son maître Azraël était l'une des rares personnes à provoquer de la peur chez elle. Elle revit pourtant son cœur arraché, son corps démembré pour la protéger, elle, alors que lui là, il lui sort qu'elle n'était rien aux yeux du dragon. Elle secoue la tête à chacune de ses paroles, incapable de voir ce qui pourtant semble évident. Ne voulant pas le voir. C'est vrai qu'elle n'a jamais aimé tué les innocents qu'elle avait pu épargner, qu'elle s'est toujours contentée de donner son âme au dragon sans restriction tout en cherchant à minimiser les pertes inutiles parce que dans le fond, même ça il le lui avait enseigné à sa manière, étant tellement différent de ses frères.

Maya lutte contre une émotion nouvelle, une foule d'émotions nouvelles qui l'assaillent, qui lui prennent la tête d'assaut et une fois encore, elle secoue le crâne plus violemment lorsqu'il daigne enfin la relâcher pour se reculer vivement, les bras légèrement écartés, prête à le repousser à nouveau. Son regard perdu fixe le sol, puis le brun se mouvoir dans la pièce alors que les premières manifestations physiques de ce que les humains nomment une crise d'angoisse se font ressentir sans qu'elle n'en comprenne le sens. Elle sait avoir mal, elle ne craint ni le sang ni les chairs meurtries. Mais ça, cette main inatteignable qui semble compresser son palpitant pour en extraire tout le sang, le souffle qui commence à lui manquer sans que rien ne bloque sa trachée. Et la peur qu'elle commence à reconnaître désormais. La tête dans les mains quelques secondes, elle fixe la porte, simplement repoussée, qu'il n'a pas refermé à clefs, sa porte de sortie pour fuir tout ce qu'elle peine à apprendre, ce qu'elle ne veut pas découvrir. La vie dehors lui fait peur, elle veut retrouver son seigneur et son cadre stricte. L'ordre lui donne une sécurité qu'on l'a forcé à abandonner et elle se sent perdu sans rien pour contrôler sa vie. Alors elle réagit comme à chaque fois que son esprit plonge dans l'incompréhension, avec violence.

Son bras balaye brusquement tout ce qui se trouve sur son passage dans un fracas monstrueux, envoyant valser lampe, livres, vasque métallique, bouteilles, le tout rejoindre le sol. Le bordel provoqué attire l'attention du brun vers lequel elle redirige sa frustration et parvient à l'atteindre d'un crochet au menton sans vraiment lui faire mal, mise à part perdre sa clope sur le sol. Enfin …. sans que sa tête ne se dévisse sous l'impact en tout cas. Elle continue à essayer de le frapper avec des mouvements de plus en plus désordonnées, autant que ses propres pensées,sans rien dire jusqu'à ce qu'il ne bloque finalement ses poignets avec force pour la plier au calme, là, debout, au milieu d'un chaos sans nom. Et elle le fixe, presque tremblante, la voix plus faible, elle l'accuse. - "Tu mens ! Il m'a protégé des siens, il m'a offert une vie c'est …. c'est un maître juste." - Elle cherche à se dégager mais la fatigue prend le dessus et il a bien plus de force brut qu'elle-même, sa volonté amoindrie par ce regard qu'il lui offre, teinté de sérieux désormais mais dénué de jugement. Une expression qu'elle n'aurait jamais cru revoir un jour chez quiconque, habituée à être évaluée, jugée, constamment. -  "J'étais la seule qu'il ait accepté pour le suivre, tu comprends ça ? La seule ! Et vous m'avez forcé à le trahir … "- Les larmes roulent sur ses joues sans qu'elle ne comprenne pourquoi, encore une manifestation de son esprit torturé par la culpabilité, perdu dans les méandres de sentiments contraires, de l'évidence qui pourtant semble s'étendre face à elle dans les paroles censées du brun face à son attachement irraisonné envers son ancien tortionnaire que malgré tout elle n'a jamais pu envisager de la sorte. Elle était fière de son rôle, de son rang près de lui. Elle se sent vide dépossédée de la seule chose qui ne lui avait jamais donné une identité. Et par dessus tout, elle a la certitude d'avoir perdu son âme en perdant son maître.

L'une de ses mains bouge lentement, si lentement qu'il la laisse faire sans vraiment relâcher sa prise, et ses doigts viennent s'écraser contre l'eau salée qui couvrent ses joues pour l'observer, indécise, surprise. La voix faiblarde, plus pour elle-même que pour le brun, elle s'étonne de ses propres réactions. -" C'est quoi ça encore …. "- Ce sont les enfants qui pleurent. Et encore, les bébés, les nourrissons. Dragnir ne lui avait jamais laissé verser de larmes bien longtemps avant de la reprendre vertement. Une preuve de faiblesse inutile à ses yeux. Et il ne voulait pas d'une âme faible dans ses pas. Mais elle adulte maintenant, elle pleure. Elle pleure cette humanité dévoilée qui l'affaiblit dans un silence de mort,  sentant simplement le contraste de chaleur sur ses poignets captifs. Une main glaciale, l'autre chaude, vivante. Le regard toujours baissé sur ses doigts humides, elle reprend un peu plus fort sans le moindre trémolo dans la voix pourtant, comme si ses larmes ne sont qu'un accident, ce qu'elle espère, ce à quoi elle aspire même. - "Je n'ai jamais eu la moindre main tendue à part la sienne. "- C'est faux, et tu le sais. Les Blackwood t'avaient élevés comme leur fille, et c'est lui qui les as massacré. Elle relève les yeux sur les mains enserrant sa peau, puis sur le visage sérieux de son vis à vis avant d'enchaîner avec une évidence désarmante. -" Toutes celles que j'ai pu croisé voulait soit me soumettre, soit me briser. Même vous … "- Elle lui indique ses poignets captifs d'un vague signe du menton avant de reprendre. - "Pourquoi je te ferais confiance alors que tu as voulu me prendre la seule personne ayant jamais pris soin de ce que j'étais ? Personne ici ne connaît mon seigneur comme je peux le connaître, et vous êtes tous dans le faux, il n'est pas mauvais. S'il l'avait été, il n'aurait pas massacré un de ses frères juste pour me protéger …"

Alors oui, les homonculus ne peuvent pas mourir, oui, Azraël a souffert, mais s'en remettrait. Mais le dragon avait bravé la colère de plus haute autorité pour elle, et c'était là une preuve suffisante pour qu'elle sache qu'il tenait à elle, peu en importe la manière dans le fond. C'était juste cette reconnaissance qu'elle avait si ardemment désirée durant toute son existence près de lui. Ses poings se serrent, alors qu'elle baissent pourtant légèrement les bras toujours captive de la poigne de jeune homme et elle reprend, un soupçon de détresse dans la voix. - "Pourquoi tu cherches à me faire changer d'avis, à briser ma loyauté un peu plus? Je n'ai rien à t'apporter que vous ne m'ayez déjà pris par la force … "- Et tu me forces à trop réfléchir ...
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyVen 14 Juin - 13:36

Sans la moindre réaction, tu l'écoutais se rebiffer de plus bel, elle braillait, s'entêtant encore et encore. Toutes ces hargne en elle te laissait penser qu'elle était bien plus réceptive qu'elle ne le laissait croire. De profil à elle, tu pouvais l'apercevoir dans ton angle mort et tu n'y manquais pas. Elle refusait tes moindres paroles, la moindre leçon  tel un organisme qu'on prive d'une drogue ! Cette manière qu'elle avait de se tenir la tête, ça devenait intéressant... Sauf que la bougresse se mit à fracasser le mobilier maintenant. Tu t’élançais vers elle pour l'en empêcher avant que tu ne sois grillé en ces lieux. Cette fois tu te pris cette fameuse pêche qu'elle t'avait plusieurs fois agitée devant le nez ! Loin d'être aussi violente que prévu tu en perdis simplement ta cigarette avant de te figer un court instant, sourcils haussés. La captive était en train de craquer devant toi, libérant enfin ce qui l’animait réellement, ce qui la tenait poings et pieds liés. Tu la regardais de cet air toujours aussi sérieux, un brin maussade en réalisant que ce n'était pas drôle d'assister à un tel spectacle. Seulement, pour le bien de l'humanité, il fallait résonner cette âme torturée. Tu ne compatissais pas, n'ayant pas encore assez de recul envers le Dragon. Néanmoins, tu ne restais pas de marbre et très vite tu fis un pas de plus en te fichant bien des coups de tambours sur ton torse. Silencieux dans un premier temps tant tu respectais cet instant, tu saisissais ses poignets cette fois-ci. Un geste doux car tu les ramenais non loin de ta poitrine. L'instant d'après, Mayara essuyait avec une incompréhension touchante les larmes perlant fraîchement sur ses joues. Tu fronçais un peu plus les sourcils face à cette réaction, touché, mitigé, sceptique, agacé ! Tu ne pouvais que plus haïr ces monstres... A aucun moment elle te tentait de repousser tes mains et tu gardais ta position, dérouté comme tu l'étais.

Allons bon, t'en avais deja essuyé des larmes étrangères, t'avais déjà réconforté des dames là n'est pas le soucis. C'était le contexte cette fois qui changeait toute la donne. Il n'y avait pas de formule toute faite pour encaisser les aléas de la vie, seulement la volonté de mettre les pieds dedans. En l'occurrence, vous étiez deux à vous lancer. Tes moindres paroles et même ton attitude pouvait être déterminante dans l'avancée psychologique de la jeune femme. Alors pas d'humour mal placé, pas de railleries ni de technique de drague, t'étais juste toi. « Je comprends... ouvrais-tu enfin la bouche d'une voix aussi faible que celle de ton interlocutrice.  mais, je ne le conçois pas... » t'avais ajouté cela avec un brin plus de fermeté. Sans relever tes mots, elle continuait de s'étonner de l'humidité sur son visage. Puis une fois encore reprit la parole en levant un regard un tantinet plus sombre même à travers ces prunelles meurtries. Quoi encore ?! Tu réalisais que tu la tenais encore, faut dire que les secondes défilaient vite. Tu saisissais enfin la vraie nature de son conditionnement, réfléchissant à toute vitesse. Tu fis des déductions bien plus enrichies que celles existantes. Est-ce que le Dragon était un maître de la manipulation mentale ou bien était-il lui-même un numéro à part chez les siens... Avec ce qu'elle balançait t'essayais de remettre en place le puzzle constituant la personne complexe qu'était la rouquine. Le tableau s'affichait devant toi se présentant donc ainsi ; Dragnir l'avait sauvé du même sort que les Blackwood pour une raison encore mystérieuse si ce n'est son sang, de plus, il s'était montré pour ainsi dire correcte et juste envers elle n'acceptant visiblement que son unique compagnie en mission. Tu te demandais dans quels circonstances cela avait bien pus se produire. Vivaient-ils ensemble sous le même toit ou bien était-il seulement son unique référent même lâchée parmi les autres esclaves ? Ensuite, le tableau se floutait pour ce qui concernait ce côté protecteur qu'elle lui soulevait en affirmant même qu'il ait pu s'en prendre à l'un des siens. Ca, c'était du lourd en soit ! En effet, il fallait revoir vos plans et se demander si les Généraux eux-même étaient si loyaux ! Et si ces êtres crées artificiellement étaient si instables que le Gouverneur lui-même n'aurait pas le dessus pleinement sur ses...fils ? Tant d'interrogations se bousculaient, satisfait d'avoir de nouvelles perspectives. Le vécu de la jeune femme s'avérait être bien plus complexe, tordu et très enrichissant que les précédents interrogatoires.

Mayara te sortit de tes songes brouillons en perdant de nouveau contenance, sa voix traduisait un tas d'émotions aisément distinguables. Ses yeux... Oh tu les observais avec attention pour la première fois lui trouvant un je-ne-sais-quoi qui pourrait bien te faire fondre. Tes yeux opales dévièrent sur sa poitrine alors que tu regardais sa main. Mais c'est qu'elle était pas habillée en fait ! Ta main droite sentait les tumultes physiques de la captive et tu la lâchais pour venir la serrer contre toi. Pas de pensées obscènes, juste ce geste humain d'un type chaleureux. Tes pensées redirigées sur Mayara et l'instant présent, tu voulus la réconforter. Lui montrer ce que c'était l'humanité de l'autre côté des murs d'Angband. Tes bras entourant ses épaules tu t'étais légèrement voûté pour lui épargner d'avoir la nuque trop haute. T'avais pris la parole aussitôt, le bas de ta joue gauche et une partie du menton posé sur sa tête chevelue. « J'entends ce que tu dis, Mayara... Tu vaux bien mieux que de la reconnaissance, nous pouvons t'offrir bien plus... Je ne pensais pas que ce serrait aussi dure, je regrette, crois-moi. Mais, je ne suis pas celui à blâmer, je t'ai simplement arraché des griffes du dragon, elles t'auraient déchiquetée tôt ou tard...Tu inspirais à l'idée de devoir lui dire ce qui te semblait le plus approprié à ce stade-ci de sa rééducation, Je te mènerais près de lui si c'est ce que tu veux... tu verras par toi même ce que tu aspires à servir comme cause... » Tu te redressais en l'empoignant par les épaules, tu fronçais les sourcils « Je ne remets pas en cause son... comportement envers toi, seulement, tu dois comprendre qu'il n'en reste pas moins une arme dangereuse dont tu étais le double tranchant l'espace d'un temps... » tu eus un léger mouvement de recul en te demandant subitement si elle savait qu'elle était à l'originer de l'explosion d'énergie. Rien n'était mentionné à ce sujet dans les rapports... Quelle merde, tiens ! Alors après un léger silence tu repris bien moins à l'aise l'espace d'un instant. «Mayara ! L'interpellais-tu avec autorité pour la première fois, et ce fut non sans une intonation semblable à ton frangin dont la voix était plus grave. Et tout ça, pour qu'elle daigne te regarder en serrant un brin ta prise. Tu n'es pas notre prisonnière... Tu... je te l'ai dis, tu, t'hésitais, ignorant l'impact qu'aurait les vérités, tu serrais tentée de te mener directement en Enfer, répondais-tu en te résignant à ne pas tout lui dire de suite. Ce n'est pas uniquement dans notre intérêt, tu pourrais être une alliée de taille si, tu levais un sourcil en te disant intérieurement que c'était facile à dire, tu consentais à te libérer de tes chaînes ! »
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyVen 14 Juin - 16:25

Comprendre c'est bien, mais qu'est-ce que ça lui amène à elle au juste ?! Le résultat reste le même, qu'il se montre compréhensif ou non. Et de toute façon, elle s'en fout, tiraillée entre toutes ses récentes découvertes sur un monde dont jusqu'à présent elle ignorait tout, et ses convictions si profondément ancrées en elle. Elle découvre autre chose que les propos de sont maître que pourtant elle croyait durs comme fer. Que les hommes ne sont pas forcément tous vils et abjectes. Que l'humanité à fait probablement plus de découvertes qu'aucune autre civilisation jusqu'à présent. Et qu'ils sont capable de réflexions, de coordination. Maya était tellement embrigadée dans la psychologie de son maître, mais plus encore, celle de l'Empereur en général que pas une seconde elle n'avait pu mettre en doute son infériorité, se sachant humaine, mais quelque part choisit pour éradiquer ses propres pairs, parce qu'il faut bien des sacrifiés pour certaines causes. Mais ça, ce qu'elle découvre, est-ce que ça vaut vraiment d'être sacrifié ? Et pour quoi ? Pour qui ? Pour un seul homme ? Son désir de puissance ? Ou juste le berger qui cherche à contrôler son troupeau de bêtes ? Sauf que le contrôle et le massacre sont deux choses bien distinctes qu'elle commence tout juste à comprendre. C'est ça le mot finalement, comprendre. Comprendre qu'il n'y a pas une pensée unique, une seule vérité,  un seul meneur, une seule voie. Comprendre que les choix sont multiples et ce pour toutes les races, supérieures ou non. Comprendre qu'elle peut être pion autant que reine sur un échiquier en fin de compte, tout dépend de ce qu'elle veut faire de son savoir. Mais même tout cela ne parvient pas à remettre en considération son affection démesurée pour le dragon, pourtant réputé pour sa violence et son côté sanguinaire. Alors oui, elle l'avait suivi longtemps, mais pourtant, elle n'avait jamais vu cette cruauté souvent relaté chez lui, à l'inverse de certaines de ses pairs.

La rouquine tremble dans la prise de l'homme qui lui fait face dont elle ignore tout en fin de compte, si ce n'est qu'il a ce même regard. C'est ce qui la déstabilise tant. Un simple trait commun, pourtant venant d'un être hors du commun, et voilà qu'elle se sent aussi démunie qu'une enfant qui découvre le monde pour la première fois. Ces yeux bleus, ses yeux qui l'avaient sondés, examinés, jugés, désirés, et tant d'autres choses, ce ne sont pourtant pas les mêmes. Ceux du dragon avaient toujours plus d'humanité que ceux du reste de sa famille, et une étincelle étrange dans leurs iris, l'indécision peut-être, maintenant qu'elle y pense, mais par-dessus tout, de la froideur. Il n'y a rien de tout cela dans ceux qui l'observent désormais sous ses mèches volages, malmenées par son comportement de sauvage, il n'y a qu'une certaine forme de compassion, de douceur. Assez pour briser momentanément sa carapace de pierre si bien érigés par les bons soins de son maître et toute la froideur de ses émeraudes s'effondre d'un seul coup pour laisser place au désespoir.  Celui de n'être plus qu'une coquille vide, vidée de toute ce qu'elle a toujours connu. Elle éprouve pourtant un vague mouvement de recul en sentant son poignet libérée, prête à fuir, seule réaction adaptée à son désarroi face à un inconnu aussi déroutant, mais avant qu'elle ne puisse lui tourner le dos pour masquer sa faiblesse émotionnelle, un étau se refermer autour d'elle, l'empêchant d'esquisser tout mouvement tant la surprise la prend. Le corps aussi raide qu'il lui ait possible d'être, elle ne comprend pas le geste. Un contact aussi rapproché lui étant d'ordinaire assez douloureux, à une seule exception près, or, ce n'est clairement pas l'idée là. Quel est l'intérêt de ce geste pour le brun ? Pourtant, son corps chaud lui offre ce cocon réconfortant qu'elle pense avoir perdu en perdant le cadre sécuritaire de son esclavage.

Et sa voix résonne au-dessus de sa tête, chaude, sans ordre, sans distance, comme s'il la connaissait et l'appréciait depuis toujours. Les yeux fixes, le regard braqué sur le mur marqué par sa propre violence, elle écoute en silence, immobile. La gorge se serre lorsqu'il évoque Dragnir sous sa réputation et elle se permet un faible commentaire, la voix tremblante de l'enfant perdue, loin du bras droit sanguinaire. -" J'aurais préféré qu'elles le fassent … "- Il est tellement plus simple d'appeler la mort de ses vœux plutôt que d'affronter une vie nouvelle à devoir tout réapprendre. Tellement plus simple de fermer les yeux sur ses erreurs, ses échecs, plutôt que d'avoir à les affronter et à vivre avec. Tellement moins douloureux de renoncer à vivre libre lorsqu'on peut rester enchaînée et guidée. Elle se croyant si forte découvre en réalité à quel point elle est désormais si faible sans le moindre cadre, sans but, sans … rien. Toutefois, elle fronce légèrement les sourcils et chercher à se reculer légèrement lorsqu'il évoque la possibilité de la ramener, et lorsqu'il se détache finalement d'elle pour l'empoigner par les épaules de manière presque solennelle, elle affronte ce regard que jusqu'alors elle fuyait sans cesse pour y chercher jusqu'à quel point il peut-être franc dans ses paroles. Une petite lueur d'espoir qu'il lui offre sans le vouloir. Et pourtant, elle n'est plus vraiment sûre d'elle. L'humanité l'intrigue dès lors qu'elle a été forcé d'y mettre les pieds. Cette fille qui l'exaspère l'intrigue. Cet homme qui cherche visiblement quelque chose d'elle l'intrigue. Pourtant elle ne connaît aucun nom, aucun rang, aucune vie, rien. Mais ça l'intrigue, elle veut découvrir, et ça lui fait peur à la fois. L'inconnu est toujours effrayant. Elle lui répond mécaniquement lorsqu'il évoque son rôle, pas sûre de réellement en comprendre le sens d'ailleurs. - "Il m'a forgé pour être son arme. Tu ne m'apprends rien tu sais … J'en avais déjà conscience." - Elle baisse un peu les yeux en soupirant, plus il parle, plus il la perturbe en fin de compte, moins elle sait ce qu'elle désire. Elle pourrait tout aussi bien se dégager tant il ne la maintient pas bien fort, tourner les talons en courant et passer cette porte pour fuir. Retrouver son maître, lui demander pardon sans réellement savoir si elle pourrait vraiment l'obtenir compte tenu de l'étendue de sa trahison, même un involontaire à son égard. Est-ce le courroux du dragon qui l'effraie ? Un peu oui …. Il aurait toutes les raisons de lui en vouloir et de la renier. L'abattrait-il pour autant ? Certainement, et cela lui éviterait probablement bien des tourments. Mais … il y a ce fameux mais qu'elle ne parvient pas à s'expliquer.

Il la reprends plus brusquement, cherche visiblement son attention qu'elle lui offre sans rechigner en relevant les yeux, essuyant ses joues encore humides d'un revers rageur au passage. Quelle honte d'être aussi faible qu'une enfant ! Elle l'écoute, même si tout à coup il semble hésitant. Cherche soudain ses mots alors que le reste de ses paroles avaient toutes été d'une fluidité sans défaut. La rouquine fronce légèrement les sourcils et réduit la distance les séparant si faible soit-elle déjà, se levant presque sur ses pieds pour fixer son visage au niveau du brun, les traits plus méfiants tout à coup. - "Qu'est-ce que tu me caches ? Les chaînes de l'Enfer ne m'effraie pas, j'ai vu ce qu'elles étaient et je m'en accommode, elles sont …. rassurantes à mes yeux. Mais il y a quelque chose que tu ne me dis pas. Et je veux savoir ce que c'est. Je ne veux pas être votre alliée, ni celle de quiconque. Je ne sais pas ce que je veux d'ailleurs. Vous …. tu m'as balancé dans un endroit dont je ne connais rien, comment veux-tu que je sache ce que je suis censé faire putain ! Je ne sais même pas QUI tu es ! Alors soit franc au moins si tu veux me convaincre de quelque chose ! "- Son corps supplie l'aide dont son esprit à besoin alors que ses mots s'y refusent pourtant à la demander, les mains crispées sur le t-shirt sombre de l'homme qui lui est inconnu sans pour autant lui sembler l'être. Quelques secondes de silence passent avant qu'elle ne demande, peu sûre d'elle. - "Tu peux vraiment me ramener à lui ? Tu le ferais ? Sans le tuer ?" - Maigre espoir, mais elle se doit de savoir. Peu importe le choix qu'elle fera ensuite.
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyVen 14 Juin - 19:50

Tu secouais la tête négativement, déçu tout en grimaçant légèrement tandis qu'elle se dérobait. Elle était bien moins virulente du fait que tu sus trouver les mots. Décidément, elle était dure en affaire. Durement conditionnée aussi. Ca t'agaçait de l'entendre ressasser sans cesse le Dragon car à chaque pas qu'elle semblait faire, son ombre la rattrapait. Si seulement tu pouvais claquer des doigts pour la désenvoûter ! C'était ça le truc en fait... T'étais persuadé que derrière son masque de fer argenté se cachait un vieux connard tout rabougri ou bien un connard avec une sale trogne ou encore un connard défiguré ! Jamais il ne t'avait été donné de voir le visage de ton ennemi et maintenant t'étais très curieux. Reléguant vite ces idées dans un coin de ta tête pour te concentrer sur la situation tu relâchais un épais nuage de fumée avant de te débarrasser de ta clope. Tu croisais les bras d'un air résigné tandis qu'elle venait t'agripper dans la foulée, peu convaincue par tes dernières paroles. En effet, toi même tu ne savais plus trop comment l'aborder tant elle semblait en plein conflit interne.Tu cessais aussitôt de secouer la tête et lui rétorquais toujours aussi tranquillement sans quitter ton sérieux. « Ça, c'est un gros problème ; ta perception des choses ! » c'était sorti tout seul au fond. Il te fallait continuer de la rassurer pour sûr. Et donc une fois de plus elle martyrisait ton t-shirt mais, cette fois elle affrontait volontairement ton regard. Tu restais réceptif, docile, te contentant de jeter un regard en biais à sa main coupable. D'habitude quand on t'empoignait ainsi c'était dans un cadre bien plus subtile...

Tu décroisais les bras et repris la parole sans trop laisser le silence lui donner raison ou plus de méfiance. « Je sais très bien de quoi tu es capable, ce n'est pas mon but, ni le leur, disais-tu en indiquant la porte d'un mouvement de tête pour désigner la Rébellion, et je ne te caches rien que tu ne saches déjà ! » Te renfrognais-tu légèrement, un peu trop investi dans ce dialogue. Tu jetais un œil à la porte repensant instantanément à ses derniers propos résonnant presque comme une supplique et tu changeais vite de ton avant de reprendre avec une certaine gravité « Je te mènerais à Lui, le reste dépendra de notre survie. » ça te coûtais un deuxième trous du cul de lui dire ça. Surtout que, tu allais devoir enfreindre pas mal de règles pour cela et mettre ta vie et surtout celle du Sang Ancien en danger. Cela valait-il le coup ? Oui, car tu restais persuadé qu'elle méritait une seconde chance. Tu avais un tas d’intérêts divers et variés là dedans. Mais, dans l'immédiat, tu voulais surtout faire sauter les barreaux de sa volonté. Explorer le royaume de ses peurs et en débusquer le dictateur. Et si elle disait vrais, peut-être que le Dragon se montrerait tout autre comme à ses yeux. Tu demandais à voir. Tu savais pertinemment que tu courais à l'abattoir en faisant cela. Il fallait que tu lui dise, Archer. Elle devait savoir que tu avais toi-même tout perdu à cause de son groupe et plus récemment à cause de son précieux maître. Autant physiquement que psychiquement t'en portais les stigmates ne pouvant oublier le monstre sanguinaire qu'il était des années en arrière. Tu t'apprêtais à remettre le couvert lorsqu'une voix t'interpellait dans ton oreillette.

« * Endive sous roche à trois heures !* » Tu levais un sourcil de surprise car tu l'avais oublié celle-là ! De plus, elle disait n'importe quoi encore même dans les pires moments. Là elle avait réussi à faire d'une pierre deux coups parce que non seulement elle avait repéré du mouvement dans votre direction mais en plus elle venait de briser l'instant tragique que tu vivais. Te réveillant d'ailleurs de ce trop plein de sérieux, tu reportais ton attention sur Mayara d'un air sceptique. Tu réfléchissais au sens des paroles de Raven et portais ta main à ton oreillette pour répondre à ses conneries

-On dit anguille, disais-tu calmement dans un premier temps, clairement blasé puis tu repris plus agacé en la pressant car le moment n'était pas aux plaisanteries, et j'le vois pas ton cadrant, banane...
-J'trouvais ça classe... j'veux dire, le cadrant.
- Raven, combien de temps ? Reprenais-tu en coupant court
-Ohmpf... une minute, elle se reprit toujours aussi fantaisiste, laaargement suffisant pour quitter l'immeuble sans être aperçu !
- Très bien...  

Tu fis un pas en direction de Mayara qui s'était un brin éloignée, hésitante, confuse encore. Tu lui tandis ta main droite de chaire et lui dis « Allez Mayara, tu veux des réponses ? Tu veux savoir qui tu es ?! Je suis prêt à t'aider si tu ne tente pas de me distancer... » ton regard fit navette entre ses deux globes émeraudes, t'avais l'air tellement sincère avec ça. Elle ne tardait pas à formuler une réponse positive. Aussitôt tu l'enjoignais de te suivre en saisissant sa main pour l'attirer devant toi en direction de la porte. Te détournant, tu la laissait prouver sa bonne foie en la laissant sous surveillance. Tu te hâtais à placer soigneusement et sournoisement des coussins pour tenter de former une silhouette sous le drap. Tu croisais les doigts pour avoir tout juste le temps de fuir sans être vu. Quand tu te retournais tu la trouvais en train de se fringuer. Tu levais un sourcil en reluquant son fessier que t'avais failli louper avec tout ça ! La seconde d'après tu t'activais à replacer le plus gros des meubles avant de rattraper par le bras encore une fois. Cette fois il fallait se tirer et c'était là votre première réelle coopération. Tu l'incitais à courir, la motivant à voix basse comme deux voleurs. Sans trop broncher et surtout comprendre ton attitude, elle te suivait. Pendant que tu courais, Raven te demandait avec tout son je-m'en-foutisme ahurissant ce que tu foutais. Tu lui répondis avec sarcasme que t'avais kidnappé une princesse. De là, ton amie se mit à soupirer longuement en prenant bien le soin d'être en ligne. Tu parlais doucement en pensant ne pas être entièrement perçu par la jeune femme à tes côtés. Raven s'en était douté, elle avait l'habitude de ton insubordination. Le seul truc c'est qu'elle regrettait encore que tu la tienne à l'écart. Néanmoins, vu la gravité de ton acte en cours, tu ne pouvais toujours pas demander à quiconque de se damner avec toi. Vos derniers échanges concernèrent tes excuses pour Loki en sachant qu'il serrait probablement affecté par ton « crime ». Tu ne lui interdisais pas de dévoiler ses intentions au brun que tu avais en confiance.  Tu t'excusais également auprès de la violette qui te remballait en laissant planer l'idée qu'elle t'abandonnerait pas.

Tu parvenais à vous faire sortir sans être repérés, aucune alarme n'avait était donné et tu soupçonnais Raven d'avoir couvert tes arrières. La communication coupée du  fait de la distance, tu jetais ton oreillette non sans un léger ressentiment. T'espérais ne pas te tromper et surtout... qu'elle n'ai pas l'idée magnifique de s'échapper... Tu lui annonçais tes intentions une fois hors d'atteinte pour reprendre votre souffle. Tu lui disais connaître un endroit où ils pourraient crécher la nuit sans être dérangés. Faut dire que t'avais un sacrés réseau, tes multiples réputations te précédaient. Ensuite tu parlais d'élaborer un plan pour tenter de le traquer. T'essayais de mesurer tes mots dans un premier temps, tentant de gagner sa confiance. M'enfin, tu avais déjà été un peu plus convaincant là et tu ne manquerais pas de le lui faire remarquer à un moment propice. Continuant ton discours avec nonchalance malgré la situation, tu lui fis promettre après ces échanges de ne pas te faire regretter ton acte. Une fois votre accord passé vous n'aviez plus qu'à rejoindre le petit village en question. L'ambiance demeurait tendue tout le long du trajet et ce n'est qu'une fois à l'auberge que la glace peinait à fondre lentement.
Le lendemain tu constatais la présence de la rouquine avec bonheur et ton humeur n'en fut que plus emmerdante. Ton sérieux envolé avec les quelques heures de sommeil à présent ton faciès enjoué collait parfaitement à ton attitude négligée de loubard séduisant. Vous débutiez ces premières heures en vous plongeant directement dans la manière de débusquer ou de se faire débusquer par e Dragon. Il avait un secteur d'activité et ça aidait pas mal. Aussi, Mayara se résolut à parler de ses habitudes, méthodes afin de trouver le meilleur stratagème. T'en profitais aussi pour lui faire part des derniers rapports concernant le « démon argenté » comme tu te plaisais à le nommer. Rien de bien croustillant à tes yeux en réalité. Les changements d'humeurs, d'opérations, méthodes et autres concernant le Dragon ne t'inspiraient pas plus que ça, toi. Mis à part le fait qu'il ait pu être plus ou moins clément avec Mayara. Un mystère ça. Tu lui fis remarquer entre deux gorgées d'un breuvage alcoolisé que tu le voyais par période et que chacune le caractérisait toujours différemment. Tu te lâchais un peu, lui faisant part de tes théories et autres sans pour autant lui parler de toi ou de vos rixes précisément. Tu survolais, allant à l'essentiel en parlant sans tenir compte de vos différents de la veille. La matinée passait rapidement, concentrée sur vos discussions de stratège.  
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptySam 15 Juin - 19:04

Une illumination qui scintille dans les prunelles émeraudes lorsqu'il lui répète qu'il la mènera à lui, lui permettant de quitter cet endroit, l'espoir d'une seconde chance aux côtés de son maître, mais surtout peut-être de pouvoir lui apprendre tout ce qu'elle a découvert, lui donner à voir le monde sous un un angle différent de celui qu'il lui a lui-même apprit si seulement il lui fait encore confiance. Elle n'y croit presque pas dans le fond, mais espère le pardon, espère qu'il n'a rien oublié de sa loyauté sans jamais la moindre faille jusqu'à sa capture, qu'il comprendra qu'elle n'aurait pu rester maîtresse d'elle-même assommée de drogues. Et surtout lui montrer à voir que peut-être l'humanité n'est pas si détestable. Peut-être, du moins la partie qui lui est donné de découvrir pour le moment ne l'est pas. A quelques détails féminins près. La rouquine ne supporte pas sa geôlière principale malgré sa douceur apparente. Ou peut-être même à cause de cela, un fait qu'elle associe probablement à de l'hypocrisie, concept qu'elle découvre juste tout comme tant d'autres ces dernières semaines. Un sourire, faible mais bien présent étire ses traits, traduisant pourtant son hésitation. Et si c'est inutile ? S'il ne pouvait pas lui pardonner ? Si cet homme cherche à le tuer sans y avoir été contraint ? La jeune femme entend bien qu'il ne compte pas se laisser abattre sans réagir, mais espère que sa simple présence suffira à éviter le pire au fond. Ses mirettes vrillées dans celles de son interlocuteur qu'elle relâche en reposant ses talons au sol, elle le remercie en silence d'un vague signe de tête, incapable de mieux.

Sauf qu'il se met à parler soudain, et elle fronce les sourcils sans en comprendre le sens dans un premier temps. - Hein ? - Jusqu'à comprendre qu'il ne lui parle pas à elle, mais semble converser avec quelqu'un d'autres. Elle penche la tête sur le côté discrètement alors qu'il discute les yeux dans le vague et aperçoit finalement un minuscule objet dans l'oreille de ce dernier, comprenant plutôt rapidement. La technologie lui reste encore assez étrangère, étant clairement réservée à des élites chez l'empereur, et si son maître y avait probablement eu accès, ce n'était pas son cas. L'idée de pouvoir converser à distance grâce à un appareil si minuscule l'impressionne presque dans le fond, sauf qu'elle se demande jusqu'à quel point ce qu'elle a pu dire a été entendu par d'autres, et surtout par qui ? La réponse lui vient bien vite alors qu'elle l'observe toujours, la mine aussi méfiante que curieuse au fond lorsque le nom de « Raven » s'échappe des lèvres de son visiteur nocturne. Ce n'est pas la première fois qu'elle l'entend, de la bouche d'autres personnes que lui, pourtant elle ne connaît pas vraiment son rang dans le groupe, et espère simplement qu'il ne s'agisse pas d'un ou d'une proche de la dirigeante. Les bras raides contre le corps, la rouquine recule légèrement, mal à l'aise tout à coup d'avoir la vague impression d'être épiée depuis le début de leur « conversation », impression stupide par ailleurs puisqu'elle est captive depuis le début après tout,donc étroitement surveillée. Ou presque, car si tel était le cas, lui ne serait clairement pas là !

C'est une main qu'elle voit finalement se tendre vers elle, paume ouverte, celle de chair, celle humaine, alors qu'il l'invite à vider les lieux en sa compagnie, à honorer sa proposition à condition qu'elle soit docile. Et si c'était l'une de ses premières qualités durant des années en compagnie du dragon, sa docilité a commencé à être sérieusement remise en question au contact des rebelles et de tout ce qu'elle a pu y découvrir, apprenant également à connaître une facette différente de sa personne qui une fois sortie de toute forme de contrôle fait preuve d'un entêtement incroyable. Mais en l'occurrence, si elle sort de là ce soir en sa compagnie, c'est pour le retrouver Lui, aucune chance qu'elle ne fasse faux bond à son aide improvisée. La seule question qui lui trotte dans la tête, elle la tait pour l'instant, saisit simplement l'opportunité alors qu'il semble la presser. Pas un mouvement pour prendre cette main tendue, mais un sourire, froid mais bien sincère, et un signe de tête pour toute réponse à accepter de le suivre. Mais si elle veut éviter le contact physique cette fois, il ne lui laisse pas le choix et lui empoigne la main pour l'attirer dans son sillage en direction de la porte, se faisant traîner les yeux quelques peu écarquillés sous la surprise que partir semble si simple. Puis l'abandonne pour revenir sur ses pas et agencer la couverture au sol avec les quelques oreilles dont elle dispose pour se faire sa couche. Prenant conscience de ce qui les attends, Maya saisit le pantalon le plus proche qu'elle passe sans attendre, passant ses bottes en fermant sa ceinture, reprenant bien trop vite certains réflexes de missions. Il la presse une nouvelle fois, la voix basse cette fois, et la jeune femme si conditionnée refait surface, suivant le mouvement du brun en silence, usant de discrétion sans même le questionner. L'idée lui semble pourtant limpide, sortir sans se faire prendre puisqu'à l'évidence, ses « amis » n'apprécieraient pas l'idée de la revoir lâcher dans la nature, encore moins tenter de rejoindre son maître. Elle l'écoute parler, plus concentrée sur le fait d'éviter la moindre personne et le retient même un instant alors qu'il semble prit dans sa discussion sans voir une ombre non loin.

Leur sortie se fait pourtant sans encombres et ils se retrouvent à fuir dans la pénombre, dénuée d'armes dans le cas de la jeune femme ce qui lui donne l'impression d'être nue quelque part tant cela ne lui sied pas dès qu'elle se trouve en extérieur. Elle le suit presque aveuglément, acquiesce à l'idée de se rendre dans un endroit pour la nuit sans trop savoir où elle se trouve précisément de toute façon. Le choix ne lui ai pas vraiment laissé pour le moment, et il a plus de chances de parvenir à le trouver que si elle part à l'aveugle et en solitaire. Il parle beaucoup, toujours plus qu'elle qui ne se contente que de lui donner sa parole de ne pas le trahir. Parole difficile à donner pour la jeune femme qui voit l'honneur comme une vertu capitale, tout comme la loyauté, pourtant elle s'y plie tout de même, obstinée dans son idée de retourner auprès de son maître, peu importe le résultat. La route les mène finalement jusqu'à une auberge où ils s'arrêtent pour passer la nuit, sans pour autant qu'elle n'ait vraiment desserrée davantage les mâchoires. La nuit reste courte, contraint de dormir dans la même pièce afin qu'il s'assure de ne pas la voir fuir. Mais lorsqu'il dort, elle songe, à ce qu'elle est en train de faire, ses prunelles fixées un long moment sur l'astre lunaire, assise sur le rebord de la petite fenêtre de leur chambre. Le sommeil finit pourtant par la gagner sans qu'elle n'ait changé de position et c'est à moitié assise qu'elle finit sa nuit sur une poignée d'heures, éveillée à l'aurore par les premiers rayons chauds courants contre sa peau. Même si le calme règne, son cerveau carbure dès l'éveil et son premier réflexe est d'observer le dormeur avant de quitter la pièce, désireuse de manger. Elle n'a pas d'argent sur elle, mais se fiant aux dires de la veille du brun sur l'endroit, se permet de demander ce qu'elle veut, le mettant sur l'ardoise de son compagnon sans la moindre gêne. Elle récupère aussi un couteau en douce qu'elle glisse dans le côté de sa botte droite avant de se restaurer. Le brun la rejoint peu de temps après, et elle se trouve déjà bien plus encline à discuter cette fois, n'ayant plus le visage sérieux de la veille, mais un air bien plus malicieux posé sur les traits ce qui la laisse un moment perplexe, mais tends également à la détendre légèrement. Un plus étant donné ce qu'elle doit bien être obligé d'encore avouer pour avoir une chance de retrouver leur cible.

Ils parlent longuement, réquisitionne une table une longue partie de la matinée sans même se soucier de leur situation avant de lever le camp, une vague idée en tête de l'endroit où chercher. Exigeante, la jeune femme réclame une tenue plus décente au brun pour leur escapade, passant sous silence la seule arme qu'elle se soit dégotée. L'idée qu'il accepte qu'elle soit en mesure de se défendre, et donc de l'attaquer lui semble stupide, une tenue adaptée serait déjà suffisante. Elle insiste assez pour le convaincre et après un bref passage dans le premier commerce qu'ils trouvent, elle en ressort vêtue d'un t-shirt cintré vert sombre, une veste marron et un pantalon de daim noir plus adapté que celui en lin qu'elle se traînait jusqu'à présent. Ils abandonnent l'endroit pour reprendre leurs recherches, échangeant plus facilement que la veille. Pourtant, elle ne lui a toujours pas posée la question qui lui brûle les lèvres, à savoir, qu'est-ce qu'il gagne vraiment à la ramener vers son ennemi juré ? En lui ayant en plus assuré ne rien faire tant que sa vie ne serait pas en danger … Elle ne parvient pas à comprendre, mais préfère encore ne pas y penser pour le moment, de peur que de lui poser la question ne le fasse renoncer à son entreprise surprenante.

Il leur faut presque deux jours pour trouver l'objet de leur recherche. Ou plus précisément, pour que lui ne finisse par les trouver. Et pas seul.

Ils ont remis les pieds sur les lieux d'un ancien massacre pas si vieux que cela, lieu de passage régulier des seigneurs à l'évidence pour rejoindre l'un ou l'autre de leur fief. Mais avant même qu'il ne trouve un quelconque stratégie une fois sur place pour alpaguer seulement l'objet de leur intérêt et non pas l'un des autres, la jeune femme étant connue de plusieurs d'entre eux, c'est une autre surprise qui les attends. En fin de compte, le brun et sa comparse ne semblent pas avoir été les traqueurs mais bel et bien les traquer, et ce n'est que lorsqu'une silhouette se dresse face à eux que la jeune femme le comprend. Son maître ne se serait jamais laissé approcher si facilement, à moins qu'il ne s'attende à la voir. Sauf que ce n'est pas lui qui leur fait face, mais bien un être plus puissant, un géant aux yeux de beaucoup. Et un monstre aux yeux de la rouquine ayant connaissance de sa puissance. Instinctivement elle recule face à lui, la tête cachée sous le capuchon de sa veste, dissimulant sa crinière flamboyante avec habilité. Un bras légèrement en biais pour empêcher le brun de la devancer, l'inciter à reculer en même temps qu'elle d'ailleurs, mais il ne bouge pas, visiblement figé par autre chose qui la pousse à observer. L'étau se referme lorsqu'elle aperçoit en se retournant une autre silhouette derrière elle qui lui serre la poitrine. Le démon d'argent tant évoqué par son acolyte lui fait face, son masque bien en place, l'empêchant d'apercevoir le moindre de ses traits. Pourtant elle fait un pas dans sa direction, un brin hésitante, prête à retomber dans ses anciens travers en s'inclinant. - "Maître … Je vous demande pardon . "- Mais ce n'est pas la voix de l'argenté qui s'élève, mais celle caverneuse de son plus grand frère qui interpelle la rouquine par un sobriquet qui l'interpelle mais qu'elle ne relève pas, ayant plus grave en tête. - "Il n'est plus ton maître. Je le serais désormais. Tue cet homme et suis-nous sang ancien." - Astaroth a la voix calme, caverneuse, terrifiante qui la remue jusqu'aux plus profonds de ses tripes. Elle n'ose pourtant pas détourner les yeux du dragon d'acier, les sourcils froncés. -" Quoi ? Non ! Je ne ... " - "Très bien. "- Le puissant relève les yeux vers son petit frère au visage couvert et lâche avec une nonchalance déconcertante quelques mots à son intention. - "Tu sais ce qu'il te reste à faire." - Maya blêmit, son regard implorant tourné vers l'argenté dont elle ne désire plus que pouvoir voir le visage. - "Maître …. pitié. Laissez-moi vous parler. "- Malgré tout, sa main droite se tend contre sa cuisse, prête à réagir sans trop savoir à quoi s'attendre.
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Seven

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptySam 15 Juin - 23:45

Le vide totale, pas de confusion, pas de pensées intrusives et encore moins de réflexions. Dépourvu de son libre arbitre encore une fois, le Dragon se croyait nouveau né. La mémoire effacée bien plus en profondeur cette fois, il était redevenu ce pantin d'il y a plus de six ans. Bien avant de rencontrer Maya... Confiné durant deux semaines entière dans le laboratoire principale,l'homonculus fut privé de tout autre contact que ceux imposés. Ca lui était égal, n'ayant pas le moindre souvenir de ses vies antérieurs. En effet, ce n'était pas sa première réinitialisation si l'on peut appeler cela ainsi et celle-ci se révélait être intéressante pour les siens. Père se fichait un peu plus chaque année de leur santé mentale tant qu'ils demeuraient dociles tous autant qu'ils sont. Il essuyait encore avec frustration et haine l'échec de son élément le plus prometteur. Il haïssait la nature du garçon depuis toujours et d'autant plus maintenant. Celà remontait à l'histoire de ses ancêtres, lui même étant un elfe renié par les siens. Il y avait cette foutue volonté aussi qui ne cessait de se libérer de l'emprise mentale du tyrans. Cette fois il s'était assuré de la briser en lui prenant tout, tant pis s'il fallait de nouveau l'instruire. Il confiait la tâche à Astaroth qui en fut répugnait, voyant en lui ces immondes elfes dégueulasse. Il fut même tâter de lui couper les oreilles et peut être même de lui faire un ravalement de façade pour le rendre laid. Le vielle homonculus ne faisait pas dans la dentelle et se fit un plaisir d'animer la colère chez le Dragon. Bientôt il devint le pantin parfait à un tel point que le Géant commençait à l'estimer dans cette nouvelle « peau ». Son petit soldat était presque prêt, discipliné, doué et surtout muet !Père fut ravi -autant qu'il lui était encore donné de l'être- de constater que sa lobotomie fut un succès. Il lui était impensable de se désister de son dernier fils même si celui-ci lui causait du tord. Les talents d'alchimiste dont avait hérité notre ami étaient une aubaine pour le tyrans. Il n'était pas certain qu'en transférant la Pierre de Dragnir dans le corps d'un autre celui-ci tienne. Et puis surtout, il ignorait combien la Pierre pouvait être affaiblie ou non depuis toutes ces années. La sienne fut la plus récente mais la plus utilisée étant donné que Père mit du temps à s'en défausser . Il était conscient à cette époque qu'une dernière fraction sur la Pierre d'origine l'affaiblirait grandement au point de perdre soit son dernier fragment, soit son dernier fils. Alors il choisissait son fils, lasse de se battre lui-même, le corps affaibli par des expériences prohibées. Il avait besoin de l'alchimie de Dragnir afin de continuer à bâtir son empire.
Ainsi, l'argenté ne se souvenait en rien de Maya, il apprit seulement qu'elle avait réussi à tromper tout le monde et lui en prime abord. Il comprit et acceptait le fait que sa précédente version ait été un échec. On remettait en cause sa faiblesse mentale alors qu'elle en fut tout autre. Aussi, on lui apprit à détester cette esclave qui l'avait humilié durant des années en agitant son Sang Ancien sous leur nez à tous. Astaroth parlait même de sorcellerie et mit en garde l'argenté si jamais il devait à nouveau croiser la rousse. Par conséquent, ce dernier se pensait être la meilleure version de l'incarnation de la Colère. Désintéressé par son ancienne version, notre homonculus ne posait pas la moindre questions. Il était parfaitement conditionné pour le coup. Dragnir se fichait bien de savoir les détails tant il fut aussi arrogant et méprisant que son nouveau mentor.

Pendant ce temps et plus que jamais, la Rébellion commençait à s'épanouir et ça c'était juste intolérable. Les enjeux étaient devenus énormes depuis la rixe entre l'escouade du dénommé Archer et l'apparition du Sang Ancien. Père savait où trouver le Sang Ancien et ne s'inquiétait pas plus que ça afin de laisser croire aux rebelles qu'il ignorait l'existence de Maya. Ils viendraient la chercher, c'était certain même si pour cela tout Angband devait se lever. Il ne laisserait jamais passer l'occasion de perpétuer ses atrocités. Un nouveau sujet aussi précieux et rare que celui-ci ne se refusait pas. Le tyrans savait manier la magie, il savait qu'en faisant se reproduire l'humaine il obtiendrait toute une collecte capable dans quelques années de recréer la Pierre Philosophale sans avoir à sacrifier un pays entier cette fois. Il jubilait, patientant sombrement dans son sous-terrain que ses enfants soient prêts. Quand l'heure fut venue de passer à l'action, Père présentait le nouvel avatar de la colère. Présentant l'argenté comme étant une version améliorée, il les délaissait très vite au soin d'Astaroth, sachant l'impact qu'aurait Tous en furent plus ou moins impacté pour une raison différente. Oh il n'avait pas changé physiquement si ce n'est sa corpulence ou son visage bien trop sombre. Ca ne changeait pas d'avant me direz-vous, cependant, certain remarquèrent l'absence totale d'animation dans son regard. Mickaela manquant à l'appel étrangement, le reste prit en leçon ce nouveau frère comprenant que c'est ce qui leur attendrait en cas d'échec. Aussi, d'aucun n'osait le moindre commentaires. C'est précisément à cet instant que les graines de la confusion furent semées dans l'esprit de certains. Aby en fut la plus affectée et quittait la salle en compagnie du glouton de la bande. Le gamin aussi était choqué répétant qu'il ne voulait pas finir ainsi et aussitôt la blonde lui fit fermer son clapet. Froide devant ses pairs, elle réalisait que trop bien que ça place n'était définitivement pas ici. Elle avait peur, si peur qu'elle eut l’impression que le glouton parlait pour elle et pourrait trahir ses pensées. Gabriel de son côté demeurait le dernier à quitter la pièce vidée de tous sauf Dragnir et Astaroth. Sans vouloir attirer l'attention du Géant il dû se résoudre à délaisser son envie de causette avec l'argenté. Il se contentait de croiser son regard, surpris d'y voir rien de plus que de la noirceur pure. Le blond haussait les épaules avant de sourire tendrement en tournant les talons. Gabriel regrettait notre ami et se montrait en l'instant bien plus compatissant qu'Aby, terrorisée.
Quant à  Azraël , lui il jubilait, il avait quitté la pièce juste avant Gabriel, satisfait dans un sens. Peu importe combien de fois le Dragon serrait lobotomisé, il le haïrait même dans une autre vie, même lobotomisé lui-même. Ce qui lui importait, c'était de mettre la main sur Maya, rapporter son corps mort ou vif à leur Père. Mickaëla manquant à l'appel pour des raisons qui ne concernait qu'elle probablement. Père lui avait demandé de faire tomber la tête de quelques acteurs importants de la Rébellion et pour cela on lui autorisait des absences.

D'ailleurs cette dernière ne tardait pas à réapparaître en venant annoncer une nouvelle des plus plaisantes. Le Sang Ancien voulait rentrer au bercail et c'était ce fameux Archer qui l'y conduirait. C'était un peu trop beau pour être vrais et le tyrans ne manquait toutefois pas cette occasion pour récupérer l'esclave. Il lui enverrait Dragnir, Abyss et Astaroth pour superviser le tout. Il fallait bien cela pour récupérer la fille en vie. Le vieux despote mit au point une stratégie afin d'attirer l'attention sur Dragnir. Il l'envoyait retourner vaquer dans les terres qui lui avait été donné de surveiller depuis toujours. Mais, même cela, ni aucun autre paysage ne parut familier au Dragon. Celui-ci répondit aux ordres d'Astaroth dans l'ombre et il ne fallut pas plus de eux jours pour que les deux moutons ne se coincent dans leurs grillages. Astaroth était outré, stupéfait et très heureux de constater qu'ils n'étaient que deux. Seulement deux... Quelle arrogance ces humains... Pensaient-ils vraiment passer inaperçus ? L'idée que l'humaine veuille revoir son cadet le dégoûtait au plus haut point. Il ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre et n'aspirait qu'à voir l'argenté massacré celle qu'il avait tant protégé. Ce spectacle s'offrait à lui très vite lorsqu'ils prirent en sandwich les deux humains. C'était si facile... Alors le Géant ordonnait à son nouveau bouc émissaire d'attaquer la jeune femme. Quelle ironie... Inutile de préciser que l'argenté n'aurait jamais été aussi docile si sa mémoire n'avait pas été scellée. Un tel acte envers celle qui commençait à voir comme un être à part aurait suffi pour animer son péché.
Et il y avait Abyss, tapie dans l'ombre en attente non pas d'ordre mais d'une décision de sa part. Le dilemme était grand, la peur aveuglante et l'appréhension monstrueusement paralysante. Là, accroupie derrière un muret en contre bas de la scène, elle serrai sa tête dans ses mains. Dragnir avait lancé la première offensive comme le lui avait ordonné Astaroth. Elle se mordit la lèvre inférieure en maudissant son géniteur. Elle avait envie de vomir ses tripes, se sentant submergée par un tas d'émotions. Preuve que Père avait tord et qu'ils étaient pour la plupart dotés de sentiments. La blonde connaissait la nature de notre ami et regrettait très fortement qu'il eut fini ainsi, se disant qu'elle n'avait plus aucun espoir de pouvoir endosser son rôle de fille loyale. Les massacres, elle n'en voulait plus, ni de son statut, ni de ses pouvoirs ou encore de ses souvenirs tiens ! L'idée de se faire azimuter ne lui semblait plus aussi affreuse d'un coup. Et tandis qu'elle résonnait idiotement le combat dégénérait. Dragnir venait de chambouler toute la topographie du coin avec son alchimie. Aby sortit de sa pseudo léthargie lorsqu'elle vit le rebelle tomber du plafond et finir sa chute à quelques pas d'elle. Surprise elle se mit à crier avant de placer ses mains sur sa propre bouche.

Pendant ce temps, Astaroth cherchait Aby à l'opposé, peu inquiet vu la situation clairement à leur avantage. Agacé par la répartie d'Archer et son bras mécanique, Dragnir décidait de l'écarter sans écouter ses railleries. Sous son masque de fer à l’effigie de son emblème, notre homonculus n'éprouvait pas le moindre intérêt autre que celui de sa mission pour la rouquine. Maya était là à demander un pardon qui concordait avec le récit de son ancien lui. Il comptait bien réparer l'outrance dont son avatar avait été victime. Maintenant qu'elle était à sa merci loin de son protecteur acharné qu'il avait dégagé, il se permit quelques paroles. Sa voix dénuée d'intonation s’adressait à elle avec une toute autre forme qu'elle ne lui connaissait pas. Et Dragnir lui annonçait ne pas être celui qu'elle croyait mais que l'affront demeurait. Aussi, il se fichait bien de la voir aussi peu réactive lorsqu'il l'attaquait de front. Il n'utilisait pas son sabre mais l'alchimie contrairement à d'habitude car il trônait sur une étagère dans un laboratoire en particulier de la Rébellion. Cela renforçait d'autant plus cette nouvelle personnalité qu'elle ne tardait pas à découvrir. Il blessait la jeune femme sans la moindre hésitation, ils avaient avec eux Aby pour la maintenir en vie et ce détail suffisait à laisser libre court à sa noirceur nouvelle. Le pas lent, il se délectait de voir sa proie reculer jusqu'à se retrouver dans tous es sens du terme, pieds au mur ! Ils avaient atterri dans les sous sol de la ville désertique, dans ce qui ressemblait à des égouts anciennement. Il prit son temps pour rejoindre la jeune femme avant de lui infliger une autre blessure toujours en matérialisant une arme à partir du décors. Il ne lui laisserait aucune chance car il ne pouvait en être autrement.
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptySam 15 Juin - 23:57

Le dos fracassé, tu toussais légèrement d'un air grognon en regardant le ciel l'espace d'un instant. Quelle merde... Tu n'avais pas imaginé un seul instant que l'ennemi puisse vous devancer. Comme cela pouvait-il être possible ? Ca te paraissait inconcevable d'imaginer une taupe dans ton entourage. Tu avais confiance en tes équipiers, tes hommes, tes amis. Un brin naïf sur les bords de toutes façons... Très vite tu te reprenais et entrepris de vite te lever lorsque ton regard croisait une inconnue recroquevillée dans un coin. Ben voyons ! Tu fronçais les sourcils tout en jetant un œil autour de toi et au dessus de toi. Mayara était là haut, seule avec les deux monstres. Ce n'était pas qu'une question d'égaux ou d’orgueil de vouloir vite réparer tes conneries. Tu n'étais pas prêt mais tu concevais à crever si cela permit qu'on ne mette pas la main sur le Sang Ancien. Seulement, si tu mourais, comment pourrais-tu t'en assurer dans un contexte pareil ? Sans perdre plus de temps tu t’adressais à l'inconnue remarquant brièvement une chevelure d'or nattée et de grands yeux rouges terrorisés. « Qu'est-ce que tu fous là ?! » lui demandais-tu comme si de rien n'était en sortant définitivement des décombres. Tu faisait faire des ronds à ton bras mécanique, pressé de remettre ça ! L'inconnue se levait, le menton haut elle tentait de garder une certaine contenance qui visiblement ne volait pas haut. Elle ne répondit pas car elle ne sut pas quoi dire à un type sorti de nulle part. « Très bien... ne restes pas là, j'ai déjà assez d'une donzelle en détresse... » disais-tu en souriant de ton air charmeur sans perdre ton humour un brin inapproprié. Elle déglutit et prit enfin la parole sans laisser les secondes défiler trop vite, « Vous êtes Archer... » se contentait-elle de dire en se faisant intérieurement la réflexion que tu étais celui qui leur car intérieurement elle savait ce que cela signifiait. Tu leur avais arraché Mayara et en plus de ça t'avais bien failli tuer l'un d'entre eux. A aucun moment tu la supposais ennemie, imbécile que tu es et répondit positivement. Ce furent les seules paroles que tu entendu car elle semblait perturbée par quelque chose qui te dépassait. Oh et tu t'en foutais aussi, il te fallait rejoindre Mayara. Alors tu coupais court à cette petite pause « Bon écoutes, j'sais pas c'que tu fous là mais, j'ai quelque chose à régler et j'voudrais pas que tu traîne dans mes pattes. Alors dégages de là et … tu t'arrêtais pour lui jeter un rapide coup d’œil suggestif, repasse me voir quand j'en aurais fini ... » Sur ces mots tu grimpais à la surface, décidé à venir en aide à Mayara coûte que coûte. A cet instant, très peu de chose défilaient dans ton esprit, refusant de réfléchir au risque de te prendre une gifle mentale. Il y avait deux homonculus... Deux... C'était désespéré mais, qui ne tente rien n'a rien !

Ainsi tu débarquais tel un cheveux dans la soupe de ton ennemi juré. Dragnir était là, en dessous de tes pieds tenant la jeune femme par le col. A quelques secondes près tu serrais probablement arrivé à temps... Cette vision suffisait à ranimer ta fougue et tu sautait à travers une fissure pour atterrir derrière le Dragon. Tu saisissait son épaule de ta main droite et lui assénait une bonne gauche de ta main métallique. Fer contre fer. Tu venais de lui briser le nez et de casser superficiellement tes doigts. Encore une ou deux comme ça et tu vas encore perdre des doigts. Néanmoins, le Dragon était un grand adepte du corps à corps et n'eut pas de mal à répondre dans la foulée. Il lâchait sa prise qui semblait inerte, la tête renversée en arrière, le corps affaissé. Tu craignais le pire. Combien de chance avais-tu de remporter la victoire et en plus de trimballer Mayara sur ton dos ? Aucune... Tu tentais de gagner du temps en espérant que la rouquine se réveille dans les secondes qui suivirent. Tu t'adréssais enfin à ton grand ennemi.

-Dragnou, mon choux... ça faisait un bail... Je vois que tu t'en es plutôt bien remis ! Fanfaronnais-tu en jetant un bref regard à la blessée.
-Hmpff... Tu dois être ce bon à rien d'Archer...
-Bon à...Quoi ?! Tu ne t'attendais pas à une telle répartie en réalité, je te rappel qu'on est à égalité, tu jetais un autre coup d’œil à Mayara, pour le moment…
-Je suis encore là, plus puissant qu'avant.
-Hmpf... Okay, on remet les compteurs à zéro, il est où ton pote ? Disais-tu en te permettant de regarder brièvement autour de  pour t'assurer d'être bien seuls.
-Je n'ai pas besoin de lui pour éliminer la vermine dans votre genre, disait-il en perdant patience belliqueusement. Et cesses de faire comme si que tu me connaissais, insecte…
-Je crois que tu débloques un peu, Dragnou ! M'aurais-tu oublié ? Ca me brise le cœur !

Tu parvenais à résister à ses assauts, l'affrontement durait bien deux minutes et cela te parut affreusement long ainsi pris au dépourvu. Tu te rendis compte que tu n'étais pas prêt avec ta force actuelle pour rivaliser contre sa puissance et surtout son alchimie ! Une ouverture te permit de rejoindre la jeune femme émergée. « Mayara ! Il faut que partes ! Je vais le retenir encore un peu… »  Encore hésitante, tu l'empoignais pour la ramener à la réalité et tu insistais en fixant le Dragon à plusieurs mètres en face. « Tu vois bien que c'est peine perdue... Ton maître a été rebooté, ça m'paraît clair... » tu disais ça presque avec sarcasme en faisant navette entre elle et Lui. Tu la relâchais en insistant sur le fait de faire diversion. Il fallait profiter de l'absence du Géant... La situation semblait tout de même désespérée, l'homonculus encaissait les blessures sans broncher, nullement essoufflé visiblement. Et tandis que tu te préparais à encaisser une nouvelle attaque ton adversaire fut projeté par une balle de calibre bien trop gros pour être utilisé contre un humain. Et ce type de balle, il n'y avait qu'une personne qui les maniait... Ton cœur loupait un battement et telle une décharge tu fus envahi par ce qu'on appelle l'espoir. Très vite transformé en une adrénaline fougueuse tu fis demi-tour pour enjoindre Mayara de vous tirer !D'autre coups furent tirer toujours pour immobiliser ton adversaire et un bref coup d’œil te suffisait pour calculer le temps dont vous disposiez. La question était de savoir si Raven était venue seule ou non... Quoi qu'il en soit, tu primais la fuite car ton état physique n'étant pas pire que celui de la rouquine se retrouvait toutefois mal en point. Il te faudrait développer d'avantage ta musculature pour espérer mieux encaisser la prochaine fois et ce, avec de bonnes protections.

Aidant ton acolyte à se hisser sur ses jambes, tu passais son bras autour de tes épaules pour la soutenir. T'empruntais le dédale de débris en espérant distancer l’ennemi. Tu parvenais à faire plusieurs mètres avant d'arriver sous le couvert d'un pont et de ne plus être protégé par ton ange gardien. Contre toutes attentes à ce stade de votre fuite, ce fut le géant qui se dressait devant vous. Tu tentais de pas te décomposer sans pour autant avoir le cœur à dire une connerie. Tu relâchais Mayara, ignorant tes propres douleurs pour te tenir face à l'homonculus. Tu n'eus même pas le temps de réfléchir que le Géant se faisait à son tour bombarder. Tu esclaffais « Ouais ! » en balançant le poignet dans sa direction comme si que t'observais un match de sport. Raven était postée sur un toit et te faisait signe de déguerpir depuis sa position. Tu cru voir la silhouette de Loki qui s'improvisait encore une fois sniper lui aussi. Mais, le plus surprenant, fut l'intervention de la blonde de tout à l'heure. Sortant du nuage de fumée elle vous faisait signe de déguerpir. Tu pris donc le chemin indiqué par l'inconnue non sans jeter un coup d’œil derrière-toi. La silhouette de Dragnir apparaissait à l'opposé du géant. Deja réveillé celui-là ! Du coup, ce fut la blonde qui réquisitionnait Mayara sans un mot alors que tu lui imposais de la ramener auprès de Raven. Tu comptais pas affronter encore le Dragon, tu n'en n'avais plus la force, tu voulais juste l'attirer plus loin.
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Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyDim 16 Juin - 11:57

L'esprit de la jeune femme refuse en bloc ce qu'elle voit. Ce qu'elle entend. Tout comme elle a refusé pendant des jours entiers l'éventualité d'être humaine une fois capturée par les rebelles. Elle refuse l'évidence qui pourtant se dresse face à elle, l'attaque de front sans réfléchir sous l'ordre de son frère. Sans même écouter ne serait-ce qu'une seule parole de la rouquine qui ne doit sa survie qu'aux réflexes de son propre corps acquis grâce à celui même qui cherche désormais à l'atteindre. Elle le fixe, ou plutôt fixe ce masque qu'elle ne désire que voir éclater pour apercevoir les traits du visage se dissimulant en dessous, mais rien de plus que cette figure de démon défiguré par la colère, c'est tout ce qu'elle voit. -" Non … Maître … Non. Ce n'est pas vous. Ca ne peut pas l'être ...." - Il confirme, lui assène d'une voix sans timbre être autre chose, ne plus être celui qu'elle a connu, et la jeune femme secoue la tête négativement, plus atteinte désormais par ces choses que les rebelles nomment émotions, par la douleur de sentir se serrer le morceau de chair lui servant de cœur. Elle aimerait être comme lui, fait d'acier et de pierre. Faite d'inhumanité pour ne rien ressentir, et pourtant, elle a mal. Rien à voir avec les coups qu'elle se mange et qu'elle ne cherche même plus à esquiver. Il a raison sur un point malgré tout, elle l'a trahi, volontairement ou non, et la sentence pour ça, Azraël n,'avait pas manqué de le lui dire plusieurs fois par le passé, c'était la mort. Alors elle est presque prête à l'accepter. Dans le fond, elle a perdu son maître, convaincue désormais que celui qui se dresse face à elle n'en est rien de plus qu'un reflet différent. La jeune femme totalement désemparée et meurtrie en vient même à se demander si tout ce qu'elle a pu vivre et connaître en compagnie de cet homme ait eu un fond de vérité, et ressent ce que peut vraiment signifier cette impression de trahison. Celle de voir sa vie volée, de ne découvrir que ce n'était probablement rien de plus qu'une farce dans laquelle elle s'est pourtant jetée corps et âme pour le contenter lui. Et si elle s'était saisit de sa maigre défense quelques minutes plus tôt dans le désir de se défendre le temps de lui faire entendre raison, elle y renonce bien vite en comprenant qu'il n'y a probablement plus rien d'humain chez lui. Que ce qu'il ait pu être fut vrai ou non, elle pleure intérieurement son maître disparu et jette son couteau de fortune en attendant la coup fatal qui traîne, ne vient pas.

Les blessures s'accumulent bien vite, elle a depuis longtemps oublier l'homme l'ayant accompagné jusqu'à sa propre mort en fin de compte, et la jeune femme se laisse atteindre sans plus de résistance, seule face au démon blanc. La mort sera une délivrance en fin de compte, pas un châtiment, le pire étant le fait qu'il semble prendre son temps à la lui donner alors que cela serait pourtant si simple. Très vite, la jeune femme ne tient même plus debout, trop salement touchée. Plus d'armes blanches, seule l'alchimie pour l'atteindre, matérialisant ses objets de torture de sa main, un symbole probablement pire que le reste aux yeux de la jeune femme rendus vides par sa découverte. Ce qu'elle pensait qu'Archer lui avait volé, son seigneur vient tout simplement de le détruire. Elle lève juste sa main valide, son autre bras brisé sous un impact trop violent du dragon, vers le visage qui la surplombe, qui la retient par le col de sa veste, simplement désireuse d'enlever ce masque, de voir ses traits, son visage, voir s'il s'agit vraiment de lui, mais un revers de main violent en plein visage la plonge brièvement dans l'inconscience. La délivrance, avec un goût amer de défaite, mais ça serait au moins la fin des souffrances, un moindre mal finalement.

Sauf qu'il n'en est rien, et qu'elle reprend bien trop vite conscience, salement touchée mais bel et bien éveillée pour entendre des bruits de lutte proche. Prenant douloureusement appui contre une paroi effondrée à proximité de son bras, elle se redresse pour finalement apercevoir son maître en plein combat acharné avec son guide, ce dernier usant et abusant de réparties cinglantes à l'égard de l'argenté. Son masque disparu, elle ne peut que constater la vérité, qu'il s'agit bel et bien du même homme que celui l'ayant élevé. A la différence que rien ne se lit sur son visage à l'exception d'une noirceur insondable. Et un regard dévoré par la colère. Et pendant qu'elle fait ce triste constat, sa seule main valide sur sa hanche perforée à multiples reprises, à croire qu'il s'y était acharné en y prenant plaisir, le brun réussi à la rejoindre, salement amoché également par son semblable. Parce que c'est un autre fait qui lui saute en plein visage cette fois, ils sont semblables. Très semblables même, si l'on met de côté leurs différences d'expressions ou de caractères. Elle ne pense qu'à l'aspect physique et l'image de deux frères est ce qui lui vient le plus rapidement à l'esprit en les voyant s'affronter ainsi. Il l'interpelle, la sort de sa léthargie morbide pour tenter de la faire réagir et déguerpir. D'ordinaire, elle aurait probablement sourit amèrement, lui faisant remarquer qu'elle ne peut pas bouger seule, ou encore qu'il a mieux à faire. Mais pas cette fois. Cette fois elle reste sans réaction, ne comprenant même pas pourquoi il irait se sacrifier pour quoi que ce soit la concernant en vérité. Elle ne le connaît toujours pas dans le fond, vient seulement e découvrir son nom au détour de sa conversation avec le dragon. Et pourtant il risque sa vie pour protéger la sienne. Il faut qu'il l'empoigne et la secoue en lui tirant un gémissement plaintif pour qu'elle ne saigne entendre ses paroles. - "Je sais … Ce n'est pas lui. Va-t-en maintenant." - Ca lui coûte de reconnaître qu'un rebelle puisse avoir raison sur un point, et pourtant, elle le fait, accepte son sort avec une fatalité déroutante. Pourtant, la jeune femme ne semble visiblement pas être la seule à n'entendre qu'une partie de ce qu'on veut bien lui dire puisqu'il s'acharne à tenter de la couvrir pour qu'elle parte, jusqu'à ce qu'elle perde patience et ne lui balance sans réelle force. -" J'peux pas bouger seule … Fout le camp d'ici. "- Son maître a beau avoir disparu, elle reconnaît encore certains gestes, certaines postures, de ce qu'il lui a enseigné, et elle sait d'avance qu'il se prépare à monter en grade au niveau de ses assauts en le voyant se repositionner, que l'humain qui lui fait face va se faire tuer s'il ne renonce pas rapidement, et elle cherche encore la force de lui crier de partir au moment où l'argenté est percuté par un projectile assez conséquent pour lui ôter l'une de ses vies et le faire voler sur plusieurs mètres.

Le brun ne perd pas de temps et vient récupérer le chargement qu'elle représente, passant son bras blessé autour de ses épaules alors qu'elle sert les dents pour ne pas hurler, maintenant l'autre sur son flanc blessé. Rarement elle a été aussi mal au point et il faudrait clairement un miracle pour qu'elle s'en sorte malgré l'intervention du jeune homme. Sans l'alchimie des seigneurs, la médecine classique ne pourra probablement rien pour elle. Et malgré tout elle suit le mouvement de cet homme qui s'acharne à la tirer de ce merdier où elle venu se fourrer volontairement. Même tordu par la peine, elle parvient à s'imaginer que ce n'est probablement pas sans lien avec la manière dont Astaroth l'a nommé. « Sang Ancien ». C'est quoi encore cette connerie ? Elle se souvient vaguement avoir lu quelque chose là-dessus dans tous les bouquins dévorés, mais oublie bien vite au premier accroc de la route qui lui coupe la respiration sous la douleur. Clairement non, l'humanité n'est pas plus agréable que son ancien conditionnement car par une seule seconde elle n'a le souvenir d'avoir autant souffert de sa jeune existence. Sous couvert d'un pont à demi écroulé, il ralentit alors qu'une nouvelle silhouette se dresse face à eux, et la jeune femme comprend que leur fuite est achevée. Le géant les observe avec calme, conscient de sa supériorité, avant que des impacts ne l'atteignent également sous le regard vaguement surpris de la rouquine, difficilement impressionnable par quoi que ce soit en cet instant, à l'inverse du brun qui ne cache pas son exaltation, comprenant bien plus la situation qu'elle-même à l'évidence. Elle peine ne serait-ce qu'à garder conscience. Non, ce qui la surprend c'est d'apercevoir le visage connu d'Abyss qui, loin de s'en prendre également à eux, leur indique de fuir, dissimulé dans l'épaisse fumée créée par les bombardements répétés. Le brun abandonne son colis à la nouvelle arrivante, lui imposant de l'amener à quelqu'un, avant de faire demi-tour pour retourner se frotter à ses adversaires sans réfléchir, sans probablement avoir conscience qu'il va y laisser la vie. La blonde n'ayant pas eu ne serait-ce que le temps d'ouvrir les lèvres baisse un regard désolé vers la rouquine qui l'observe, les prunelles vides d'espoir et la questionne d'une voix rauque. - Dame Abyss … Pourquoi ? - L'homonculus semble reprendre un peu contenance en observant l'extrême faiblesse de son ancienne protégée et fronce légèrement les sourcils en la soulevant avec facilité. - "Tais-toi pour le moment. Repose-toi, les explications viendront plus tard. "- Sans perdre de temps, mais non sans un regard en direction du brun suicidaire, elle tourne les talons à la recherche de cette fameuse Raven, imaginant sans sans se tromper à l'origine des tirs. Mais c'est autre chose qui lui tombe dessus, et le canon d'une arme lourde contre sa nuque qui l'immobilise alors qu'elle s'enfonce dans la partie sauvage à la recherche du sniper. Maya, portée à l'imagine d'une enfant endormie si l'on oublie ses nombreuses blessures, a toute juste le temps d'apercevoir le visage du dénommé Loki derrière la blonde, croisant ses yeux sombres avant de fermer les siens pour de bon, incapable de tenir plus longtemps face à la douleur.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~



C'est encore un univers blanc qu'elle découvre en ouvrant les yeux, mais pas le même que la fois précédente. Elle n'est plus assise sur une chaise isolée, mais allongée dans un lit confortable. Elle n'est plus attachée de toute part, mais simplement bordée et reliée à plusieurs machines par divers tubes et cordons. Et quelques bips réguliers mais loin d'être insupportables. Elle peine un peu à retrouver une notion d'espace et de temps, et reste silencieuse, les yeux à nouveau clos, pour parvenir à faire le tri. Elle n'est pas morte, c'est une certitude au vu de la souffrance que semble lui infliger la quasi totalité de son propre corps. Elle n'est pas captive, et visiblement soignée si elle en croit la sensation du lin tissé qu'elle sent contre sa peau à divers endroits. Elle est donc probablement de retour chez les rebelles. En tout cas, loin des seigneurs. Pourtant lorsqu'elle ouvre à nouveau les yeux, c'est un visage connu qu'elle croise. Des yeux de biches envoûtants qui ne trahissaient quelques mois plus tôt que de l'assurance l'observent désormais avec inquiétude. Une crinière blonde soigneusement nouée en une longue tresse mêlée de fils d'argent pur lui donne un faciès très reconnaissable et Maya se raidit instantanément en la voyant, les bips s'emballent et attirent l'attention de la puissante qui baissent le regard vers sa patiente. Maya cherche à se relever instantanément, ignorant son mal, emballant tous les moniteurs jusqu'à ce qu'elle soit plaquer avec force et douceur sur le matelas par les mains délicates d'Abyss. -" Calme-toi Maya, tout va bien. Je t'assure, tu n'as rien à craindre … "-" Mais … Vous … Je suis à … A la citadelle ? "- La sulfureuse homonculus esquisse un sourire triste et secoue négativement la tête avant de reprendre, l'incitant à rester allongée, surveillant du coin de l'oeil son rythme cardiaque chaotique. - "Non. Tu es chez les rebelles, je te l'ai dis, tu ne risques plus rien. Je t'en prie, calme-toi ! "-" Mais vous … "- "Je t'expliquerais plus tard, tu dois te reposer. Tu es encore trop faible. "- Une porte s'ouvre sans que la rouquine ne puisse la voir, encore proche de la panique, et une voix grave s'élève, intimant à la blonde de sortir de la pièce d'un ton sec, visiblement hostile, et elle voit d'autres têtes plus ou moins connues, plus ou moins déjà aperçues s'activer autour de son lit avant de sentir une espèce de langueur indescriptible l'envahir, sans l'endormir pour autant. Simplement du calme. La pièce se vide à nouveau et elle reste un moment à baigner dans cet espèce de calme cotonneux, sans questions, sans peurs, simplement quelques réflexions allant et venant de temps en temps, bercés par le bip régulier du moniteur cardiaque redevenu stable. Elle ne saurait dire combien de temps s'écoule dans cet état semi-végétatif dans lequel elle se complaît, mais lorsque la porte s'ouvre à nouveau, elle est plus calme, plus éveillée aussi. Sans pour autant avoir envie de parler à quiconque maintenant que ses idées sont plus ou moins remises en place. La solitude lui convient bien, si bien qu'elle refuse désormais de parler au-delà des réponses concernant son état de santé, se mure dans le silence. Sa seule phrase concernant autre chose que ses blessures est qu'on lui amène trois livres en particulier, une question tournant sans cesse dans son esprit désormais sans qu'elle n'ait pourtant le désir de la poser à quiconque. Qu'est-ce que le sang ancien ?
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 3 EmptyDim 16 Juin - 15:28

Un simple mot griffonné sur son bureau que le brun observe plusieurs fois, relit en boucle, incertain de réellement comprendre ce qui s'y trouve. Cette écriture, il la reconnaît entre mille pour l'avoir lu de nombreuses fois dans des rapports divers, ou bien sur les notices d'utilisation des jouets de son idiot de compagnon, et se résumant la plupart du temps à «  Ne fait l'abîme pas !! ». Il la connaît aussi parce qu'elle est extrêmement différente de toutes celles qu'il a déjà pu lire et que sa propriétaire et lui ne communique principalement que de cette manière que depuis quelques temps, alors qu'il prend un soin tout particulier à ne pas trop l'approcher. Raven est un mystère pour le brun, un mystère et un fardeau qu'il n'accepte pas. Son affection pour la mécano va bien au delà de ce qu'il devrait en être, et ça l'effraie tant qu'il la tient à l'écart, se montrant bien plus froid et distant avec elle qu'avec la majorité des autres personnes qu'il peut côtoyer. Pour se protéger lui, pour la protéger elle, il ne saurait le dire, toujours est-il que lorsqu'ils avaient à devoir se joindre pour une raison ou une autre, essentiellement concernant Archer et ses conneries d'ailleurs, cela se faisait le plus souvent par message interposés. Sauf que là, clairement, il va devoir affronter la brune, ne pouvant se contenter d'un simple mot pour exprimer toute sa colère, même si à connaître Raven, elle doit être au moins aussi furax que lui. Libérer le sang ancien et se barrer avec par dessus le marché, son ami avait perdu la raison ! Pourtant, il sait qu'il n'y a probablement qu'une seule vraie raison pour laquelle il a accepté de aire ça pour la rouquine, c'est en réalité pour lui, pour lui permettre de défier son rival encore et encore, avec l'espoir de parvenir à le tuer une bonne fois pour toute. Et les connaissances de la jeune femme, motivée par don désir impérieux de rejoindre son si précieux seigneur, seraient des atouts impensables pour le trouver et l'abattre plus simplement, le démon argenté étant réputé entre autre pour son côté insaisissable. Sauf qu'il a prévenu Mickaela entre temps. Que les seigneurs sont au courant que Mayara veut retrouver son maître. Et qu'ils foncent à coup sûr dans un piège pour récupérer le sang de la rouquine !

Son poing explose le bureau sous une force qu'il ne contrôle pas à cause de sa colère. L'homonculus n'est pas encore de retour, il a une légère marge de manœuvre. Ses bottes écrasent les copeaux de bois brisés alors qu'il tourne les talons, se foutant bien du bordel qu'il vient de créer. C'est son bureau, ses quartiers, personne n'y met jamais les pieds en dehors d'Archer, et lorsqu'il le fera, ce dernier aura bien d'autres inquiétudes à avoir que de marcher sur une écharde puisqu'il compte bien lui faire passer le goût de faire de tel connerie ! Si encore il parvient à le récupérer en vie ! Contrôlant mal ses mouvements et sa force qu'il doit maintenir dissimulée la plupart du temps, il arrache presque la porte du placard contenant ses armes et passe un fusil longue portée sur son épaule, attache un ceinturon autour de sa taille contenant l'équivalent de cinq holsters différents qu'il remplit en choisissant les plus gros calibres qu'il peut trouver, pour traquer des homonculus, il faut ce qu'il faut, et ceinture son torse de trois rangées de cartouchières avant de quitter la pièce, énervé. Ceux qui le croisent alors, peu habitués à le voir dans cet état ne prennent même pas le risque de le saluer et il file dans le laboratoire de sa messagère prête à lui annoncer qu'il fout le camp à la recherche de son abruti d'ami, sauf qu'il la trouve équipée et visiblement sur le départ. A côtoyer un impulsif, on en vient rapidement à avoir les mêmes idées visiblement, et elle semblait même avoir déjà prévue qu'il lui ferait un coup pareil. Sans même lui laisser le choix, il lui dit l'accompagner, masquant difficilement sa colère latente, ce dont elle ne se cache pas elle, jurant sans cesse, mélangeant sa propre langue à celle utilisée dans ce monde, et cela parvient étrangement à le calmer, lui tirant même un infime sourire amusé face au charabia informe que peu donner le mélange. Pour sûr, il ne sera pas le seul à demander des comptes à Archer sur ses actes si jamais ils réussissent à mettre la main dessus ! A l'évidence plus au fait que lui de l'endroit où ils peuvent bien avoir foutu le camp, elle prend le volant d'un véhicule du campement et ils partent sans la moindre discrétion, découvrant le concept de la conduite un peu particulière de la jeune créature. Peu de choses sont capables de vraiment l'effrayer, mais la conduite de Raven, en fait clairement partie ! Pourtant, durant tout le trajet, ils ne parlent presque pas. Ce n'est qu'en repérant au loin les échos, vraiment pas discrets, d'un combat, que leur épopée s'arrête nette et qu'ils se mettent d'accord en silence pour prendre position aux abords de la scène et chercher à évaluer la situation. Reliés par une oreillette de la confection de la brune, ils communiquent discrètement en prenant connaissance de l'ampleur des dégâts.

Loki dénombre deux personnes, en plus d'Archer et de la rouquine, bien vite confirmé par les dires de sa comparse, et déchante toutefois en constatant qu'Astaroth se trouve sur place. Quoi de mieux pour griller sa couverture s'il se fait ne serait-ce qu'apercevoir ! Car malgré le but de sa mission très clairement inscrit dans son esprit, il sait qu'il est venu dans le but de ne récupérer que son ami, pourtant, le le brun à bien conscience que ce dernier n'acceptera pas de laisser la rouquine en arrière. De là, il n'aura probablement que peu de possibilités, soit il le met hors d'état de faire le moindre commentaire et abandonne la sang ancien aux mains des puissants, soit il se résout à rester dans l'ombre pour agir, et à récupérer les deux larrons. Et cela, c'est bien évidemment sans compter les décisions de Raven de son côté, pour qui la sécurité de son patient préféré sera probablement la priorité. Il ne s'est pas spécialement renseigné sur le ressenti de la brune vis à vis du sang ancien, doutant même que ces dernières ne se soient réellement rencontrées en vérité. Peu lui importe. Archer et Dragnir luttent férocement et il met un temps avant de saisir la gravité de l'état du sang ancien étendue dans un recoin de l'arène improvisée. Il la signale bien vite à Raven, probablement hors du champ de vision de la tireuse qui se met déjà en action, et lui même contourne la scène pour s'en rapprocher et chercher un autre angle d'attaque, ayant perdu de vue le plus dangereux des deux. L'enjeu est double pour le brun qui risque non seulement l'existence des deux rebelles, mais également celle du sang ancien et de ses deux petites sœurs dont les nouvelles se font rares et pas forcément de bonnes qualités puisqu'elles ne proviennent que de Mickaela. Les bruits de lutte sont finalement remplacer par les tirs réguliers de Raven, lui-même armé de son arme de poing de plus gros calibre et aperçoit un peu en hauteur, les deux fuyards acculés sous un pont par Astaroth. Sans vraiment réfléchir, il loge une balle dans la tête du puissant avant de sortir son fusil de précision pour se placer une seconde fois, en appui sur un branche brisée pour le cribler de balles assez pour leur permettre de fuir. Il aimerait plonger ses mains dans la terre pour aller modifier celle qui se trouve aux pieds du puissant en s'y mêlant, l'emprisonnant au sein même de cette dernière, mais sa présence serait alors dévoilée et il ne peut s'y risquer, préférant encore se faire passer pour un simple tireur embusqué. Une fois le puissant seul, il relève son arme et entreprend bien vite de lever le camp pour retrouver les profondeurs de la végétation ayant pris le dessus sur les restes d'une ancienne civilisation en prévenant Raven qu'Archer et la petite semblent en sécurité.

Semblent seulement puisqu'il se rend bien vite compte que ce n'est pas le cas en découvrant en fuite une femme avec la rouquine dans les bras. Et cette femme, il la reconnaît, sans pour autant l'avoir jamais vraiment rencontrée. Difficile de faire plus séduisante et marquante puisqu'il s'agit de la luxure personnifié qui prend la fuite, la rouquine inconsciente dans les bras. Sans perdre une seconde, il surgit derrière elle et plaque le canon de son arme contre sa nuque, le visage mauvais, croisant brièvement le regard de Maya avant qu'elle ne perde conscience. -" Combien vous êtes au juste ?" - "Attends …   Ce n'est pas ce que tu crois …" - "J'm'en fous. Donne-moi la fille si tu ne veux pas perdre une vie inutilement. "- La blonde inspire légèrement et prend le risque de se tourner pour faire face à son bourreau, les traits loin du mépris des siens, il y croise au contraire de la crainte avant d'esquisser un sourire amer. - "Oh je t'en prie, épargne-moi ta comédie des émotions humaines, je sais que vous n'en ressentez pas." - Il arme son flingue pointé en plein milieu de son front avant de reprendre pour la dernière fois, son autre bras tendu prêt à réceptionner la rouquine. -" Donne-la moi démone. Dépêches-toi, je ne suis pas du patient." - Abyss resserre ses bras autour de la rouquine et fronce les sourcils avant de s'imposer malgré tout. - "Pas question. Il m'a fait promettre de la ramener à une Raven." - Loki baisse les yeux sur le corps inerte de la rouquine se vidant de son essence vitale peu à peu, les mâchoires serrées, n'ayant que peu de place pour le doute dans le fond, et prend un décision au risque de la regretter plus tard. -" Passe devant. Je te conduis à elle. *Raven, rejoint moi à la voiture, je vais avoir besoin de toi. * Fait le moindre geste un peu vif et ta tête saute. Je suis clair ?" - La blonde acquiesce, pour la première fois de sa vie en position d'infériorité dans une situation, et dans le fond, inquiète du sort de la jeune femme qu'elle tient fermement.

Ils rejoignent le véhicule et sans perdre une seconde en attendant la brune, Abyss étend la rouquine sur la banquette arrière et déchire ce qu'il lui reste de vêtements sans ménagement pour observer les blessure avant de grimacer. Son frère avait fait preuve d'un acharnement particulier à lui faire du mal, à des lunes de ce qu'elle croyait connaître de lui, et rien que ce fait la motive davantage à abandonner ce repaire pour joindre la rébellion. Elle commence à manipuler la rouquine avant que le froid de l'arme ne s'appuie contre sa tempe, l'énervant un peu plus. -" Arrête de me menacer de la sorte ! Si je ne fais rien elle ne passera pas le trajet ! C'est ce que tu veux ?! Alors range ton jouet et laisse-moi faire, j'ai déjà pris soin d'elle, je sais comment m'y prendre !" - Ou du moins elle l'espère vu les dégâts importants pour une humaine. Elle appuie ses mains sur les plaies les plus profondes, refermant lentement chairs et muscles, ressoudant os et tendons. Néanmoins la jeune femme reste affreusement livide par manque de sang et elle ne peut le recréer, ayant déjà lourdement puisée dans sa pierre pour lui éviter une mort imminente. Raven les rejoint au même moment et elle relève les yeux vers les humains, son visage parfaitement taillé marqué par le sérieux. - "Elle doit recevoir du sang et vite. J'ai stoppé les hémorragies et soigner les plaies, mais elle a trop perdue et ça je ne peux rien y faire. Ramenez-là au plus vite." - Elle tourne les talons sans en attendre davantage, convaincue qu'ils ne sont pas stupides au point d'être venu chercher un être pour le laisser mourir. Loki ne semble pas convaincu et commence déjà à la suivre en l'interpellant rudement. -" Où tu crois que tu vas comme ça ?" - Elle se met à courir en lui jetant un vague regard. -" M'assurer que votre ami survive également ! Tirez-vous maintenant ou tout ça aura été fait pour rien !" - Sans un mot de plus elle disparaît dans la végétation alors qu'au loin les bruits de lutte ont repris.  C'est vrai ! Cet idiot a voulu jouer les héros en éloignant la menace pour qu'ils puissent fuir. Décidément, ça en devient une mode. Le brun se pince l'arrête du nez, excédé, avant de faire demi-tour, interceptant le bras de la brune visiblement prête à suivre l'autre femme pour retourner chercher Archer. - "J'ai besoin de toi pour la ramener. Il faut la surveiller pendant le trajet. Il reviendra, même si je ne sais pas pourquoi, elle a l'air décidé à nous aider. L'aide d'une homonculus sera plus efficace que la notre Raven. Et elle …. "- il indique la rouquine d'un signe du menton -", elle a plus besoin d'aide que lui. Ca va aller, fait lui confiance." - C'est de ça que t'essaie de te convaincre crétin ? Un humain contre deux homonculus, et ça va aller ? *Bon dieu Archer si tu reviens en vie, c'est moi qui te tue ! *

Ils finissent par reprendre la route, le brun au volant cette fois-ci pour une conduite un brin plus fluide, laissant également le soin à sa comparse de veiller sur la rouquine. Prise en charge immédiatement dès leur arrivée, elle passe proche de la mort conformément aux dires de la blonde et plusieurs transfusions sont nécessaires, pour lui permettre de survivre, son corps semblant refuser le moindre corps étranger dans un premier temps, comme avec le sérum de vérité qu'ils avaient pu utiliser sur elle. A peine arrivée, Raven repart chercher le duo resté en arrière pendant que Loki surveille leur prise et ses soins. Par il ne sait quel miracle, ils débarquent tous en vie quelques heures plus tard, le brun salement amoché néanmoins. Ce qui n'empêche pas son ami d'abandonner la surveillance des soins donnés au sang ancien pour rejoindre la chambre destinée au soin d'Archer et de lui offrir une magnifique droite comme accueille après avoir repoussé l'infirmière occupée refermer ses plaies encore ouvertes. Furibond, il fixe son ami les poings serrés, presque prêt à recommencer avant de lever le doigt dans sa direction, se contenant difficilement. - "Fait toi recoudre comme il faut parce que quand tu sortiras d'ici, c'est moi qui vais te tuer. Crois-moi, on va en reparler espèce d'enfoiré !" - Il tourne les talons prêt à sortir de la pièce en marmonnant pour lui-même. - "Heureusement que Raven est là pour sauver tes miches à chaque fois putain … "- Il inspire profondément avant de faire demi-tour pour fouiller les poches de la veste du patient et en tirer son paquet de clopes entiers en faisant bien attention à les lui montrer. - "Tu m'dois bien ça." - Il finit par partir pour de bon en claquant la porte, n'attendant même pas d'être sorti du  bâtiment pour s'allumer la première, cherchant à se détendre d'une manière ou d'une autre. Il aurait dû l'être, détendu. Ils sont tous rentrés, tous saufs, par forcément très sains pour autant … Mais ses pas qui le mènent à l'extérieur l'amènent à passer devant la chambre de Maya d'où les moniteurs sont audibles depuis l'extérieur et semblent s'emballer. Inquiet, et visiblement pas le seul en voyant s'affoler les aides médicales non loin, il rentre dans la chambre pour trouver la blonde surplombant la rouquine visiblement en panique, cherchant à la calmer d'une voix douce. Il ne prend ps de gants en croisant les prunelles délicates et lui fait un geste de la tête lui indiquant l'extérieur. -" Dehors." - La blonde s'écarte sans discuter pour laisser passer le personnel médical et passe sous le nez du brun sans un mot, sentant son regard le long de son échine n'ayant rien d'agréable. Il n'observe pas une créature magnifique non, il l'observe un démon n'ayant rien à faire en ces lieux. Tout comme lui. Sauf qu'il doute qu'elle soit là en mission quelconque, il aurait été mit au courant par Micka, et le fait de la voir feindre des émotions un peu humaines l'agace fortement.

Cédant à une impulsion, il la suit et lui saisit la bras sans prévenir pour l'entraîner à l'extérieur du bâtiment, l'éloignant au passage du peu de monde présent dans le camp vu le climat déplorable. Des grosses gouttes d'eau s'écrasent sur leur visage trempant sa clope qu'il balance au sol avec agacement avant de s'en prendre directement à elle. - "C'est quoi ton petit jeu au juste ? Et puis d'ailleurs, pourquoi ils te laissent vagabonder à ta guise en sachant ce que tu es !" -" Je vous ai aidé ! J'ai ramené votre ami, j'ai soigné le sang ancien pour lui éviter la mort. "- "Et éviter de perdre un précieux pouvoir, oui, j'avais bien compris." -" Non ! C' n'est pas ça … Je veux vous aider. Vraiment. Rejoindre les rebelles. "- Si les pupilles sombres du jeune hommes s'écarquillent sous la surprise, ces paroles ont au moins le mérite de faire redescendre sa colère d'un bon cran et il se détend inconsciemment en éclatant de rire avant de croiser les bras sur son torse. - "Voyez-vous ça ! Un « seigneur » qui se voit doté d'empathie ! Ton maître ne t'a pas reformaté comme il l'a fait avec le dragon ? Parce que je doute qu'il apprécie de voir l'un de ses enfants se dérober à son éducation si « spéciale »." -"" Je suis partie avant … et …. Attends, comment tu peux savoir ça ?" - Conscient de s'être probablement un peu trop découvert sans réfléchir, le brun réfléchit en vitesse à une explication, un esclave évadé à l'image de Mayara lorsqu'une main lui claque les fesses, le faisant sursauter, clairement surpris. -" Contente de voir que j'ai manqué ! C'est la prochaine ? …. Abyss ?" - La voix dans son dos lui glace le sang. La situation pouvait à présent difficilement empirer. Il se détourne légèrement et retire le bras envahissant de ses épaules du bout des doigts avant de soupirer en voyant la brune. - "Micka … Il serait de bons tons de discuter de cela plus tard. Pas devant autant de … témoins. Abyss est là en mission, comme toi." - La brune dévisagea sa rivale en beauté qu'elle n'égale pourtant pas avant de hausser les épaules négligemment, passant déjà à autre chose. -" Pour ce que je m'en fous. Père m'énerve, il n'arrête pas de me faire la leçon à chaque fois que j'y vais. La prochaine fois tu t'y colles Loki. Hela est dépressive sans toi. Elle a pas arrêtée de me bassiner « Loki me manque, j'suis toute seule, personne ne vient me voir blablabla ». Casse-pied la gosse. Et"" Mickaella, pitié, ferme-là ! Va donc prendre une bain. Ou t'y noyer. "-" Toi aussi tu m'as manqué tête de nœud !" - Et elle file comme elle est venue, cherchant une autre victime à ses lubies, laissant le brun dans une merde noire face à une Abyss de plus en plus sceptique sur l'homme lui faisant face. Reculant d'un pas, visiblement hésitante quant à la conduite à tenir, il lui rattrape le bras et l'attire à lui pour lui parler à l'oreille à voix basse. - "Ne tire pas de conclusions trop hâtive. Je pense que pour nos bien-être respectifs il faut qu'on parle. Mais pas ici. Vient me voir ce soir, sinon je viendrais te trouver. Et ne parle à personne de ce que tu sais en attendant. Je me porte garant de toi jusque là, ça suffira le temps que l'on s'explique tous les deux." - Il fixe les orbes mitigés qui l'observent avec gravité, le visage inondé de nombreuses gouttes avant qu'elle n'acquiesce lentement après de longues secondes à réfléchir. Et sans un mot de plus, il la laisse en plan, tournant les talons pour rejoindre un endroit plus sec et enfin pouvoir fumer sa putain de cigarette tranquille !


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Il tourne en rond dans son salon, du moins ce qui en fait office, dénué du bureau qu'il a explosé un peu plus tôt et sa penderie d'arme à demi ouverte désormais faute d'avoir eu le courage de la réparer, l'endroit n'est pas vraiment chaleureux. Une table ronde à peine assez grande pour supporter trois personnes attablées, deux chaises ainsi qu'un petit meuble contenant tous les alcools qu'il prend plaisir à garder et à collectionner. Grand amateur de certains breuvages, il en abuse ce soir, attendant la venue de la blonde, convaincu pour autant qu'il lui faudra aller la chercher lui-même. Vêtu d'une chemise noire aux manches retroussées, d'un jean des plus simples, il enchaîne verre et clope, ayant déjà terminé le stock « emprunté » au brun. Une bouteille au liquide ambré sombre trône sur la table, unique objet s'y trouvant le reste de la pièce étant d'une organisation presque monacale. Pied nu, il tourne, fait les cents pas, observe la pluie qui redouble à l'extérieur tout en rageant pour lui-même, enchaînant les gorgées sans y prêter la moindre attention, un réflexe mécanique. Aussi il est presque surpris en entendant les coups contre la porte, qu'il va ouvrir sans tarder et laisse passer la blonde à la crinière humide, à la beauté toujours aussi saisissante malgré son minois fermé. Nul doute qu'elle mérite son péché cette femme. Exit les formules de politesse, elle ne s'avance pas et reste proche de la sortie, les bras croisés dans une attitude clairement accusatrice. - "Tu es infiltré chez les rebelles." - Comme bonsoir, il a déjà connu mieux, mais après tout, autant en finir rapidement. Il termine son verre d'une traite et lui répond tout en se resservant. -" Oui." -" Et tu as eu le culot de m'accuser de traîtrise ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! "-" Attends … "- "Non ! Tu sembles avoir de l'influence ici, depuis quand ? Depuis quand tu te joues des humains ? Tu es un de mes frères ? Père est tellement mégalomane qu'il aurait presque pu inventé un huitième vice juste pour le plaisir ! "-" Non, je suis humain. Enfin, je l'ai été, il y a longtemps … "- Il se frotte les yeux en cessant enfin de faire les cents pas pour lui faire pas, avalant de longues gorgées de calvados avant de soupirer. -" Depuis quand n'es-tu pas allé voir l'empereur ?" - "Je n'en sais rien. Quelques semaines peut-être. Lorsque Dragnir nous est revenu … changé. Il a fait une assemblée de la famille. Hormis Micka bien sûr … Si j'avais su … "-" Que tu ais su n'aurait rien changé Abyss. Peu importe. Tu as vu sa garde rapprochée j'imagine … La chimère blanche." - La belle grimace avant de daigner bouger pour la première fois depuis son arrivée, observant l'endroit discrètement sans pour autant perdre la raideur de ses mouvements. -" Difficile de la louper. Elle menace d'égorger n'importe qui cherchant à approcher Père mise à part Astaroth qu'elle semble tolérer." -" Eyir est ma petite sœur. "- La nouvelle provoque une surprise non négligeable sur le visage de la blonde qui reporte immédiatement son attention pleine et entière sur le brun, cherchant un moindre lien entre les deux. Ce dernier se reprend entre deux gorgées qu'il enchaîne avec indécence. -" J'ai deux sœurs en réalité. Deux jumelles. Eyir et Hela. Hela garde l'entrée du domaine de père, c'est une chimère aussi … un peu particulière." -" Attends le …. Le serpent à moitié humain là, c'est ta sœur ?" - Le brun lui lance un regard noir avant de grimacer légèrement en détournant les yeux. -" Oui. Ton père a prit sa mémoire à Eyir, comme il l'a fait avec le dragon. Elle n'est bonne qu'à tuer pour lui. Hela en revanche … il lui a simplement retiré l'envie de vivre en la rendant ainsi. "-" Ca peut se comprendre … Mais dans ce cas, tu es quoi toi ? "- Il lui jette un regard en biais avant de soupirer, conscient qu'il se devait d'en passer par-là pour la rallier à sa cause et la convaincre de ne pas le balancer.

D'un pas vif, il rejoint l'unique fenêtre du lieu et ferme le rideau avant de poser son verre. Il ferme les yeux pour se concentrer assez vu son alcoolémie pour dévoiler son second visage à l'homonculus avant de lui faire face, provoquant chez elle un mouvement de recul notable qui l'envoie contre la table qu'elle percute. Loki ne s'attarde pas ainsi et récupère son visage humain tout comme son verre avant de se détourner, sachant son apparence chimérique cauchemardesque. -" C'est toi … C'est toi qu'il a crée avec l'ancien sang ?" -" Oui c'est moi … les rumeurs vont vite dans ta famille dit moi. Peu importe. Maintenant que tu sais ça … Il m'a infiltré ici sous la surveillance de Micka pour détruire les rebelles de l'intérieur. Et garde mes petites sœurs en otages pour s'assurer mon obéissance. Je ne suis pas là par choix Abyss. Je ne veux que protéger le peu de famille qu'il me reste." - La blonde s'assied sur le rebord de la table, en plein réflexion avant de reprendre, mitigée. -" Au mépris du reste de l'humanité ? C'est un peu égoïste. "-" L'humanité je ne l'ai pas élevé. Mes sœurs, si. Et toi alors ? Pourquoi tu te retournes contre les tiens si ce n'est par égoïsme ?"  -" Nous y viendrons plus tard, mais avant dit moi une chose ? Pourquoi as-tu ramené le sang ancien ici dans ce cas ? Pourquoi ne pas l'avoir livrée à Astaroth ? "- "Elle s'appelle Mayara." - Abyss ricane légèrement. - "Je sais comment elle s'appelle idiot, je connais cette enfant bien mieux qu'aucun d'entre vous. Réponds à ma question." - Et il enchaîne les gorgées les verres, perds un peu l'équilibre et s'appuie contre son armoire d'armes. - "Elle est paumée. Tu l'as dit c'est …. une enfant paumée. J'en sais rien, je comptais la livrer et puis j'ai renoncé. Je savais qu'il ne reviendrait pas sans elle." - "« Il » ? "-" Le type que tu es allé chercher. C'est une tête de con, il ne serait jamais repartie sans la petite." -" Et alors ? "-" Et alors je ne voulais pas qu'il y reste, satisfaite ? "- Abyss esquisse un infime sourire embellissant indubitablement son visage d'ange avant de décroiser enfin les bras. - "Très. Même si tu t'es mis dans un sacré pétrin en te liant d'amitié avec cet humain." - "S'il n'y avait que ça … Enfin, le reste importe peu. A ton tour, qu'est-ce que tu fiches ici ? Pourquoi avoir retourné ta veste contre ton créateur ? Les murs dorés de la cité sont devenus trop étouffants ?" - Elle lui lâche un regard blasé avant de soupirer en détournant les yeux, toujours dans la contemplation de l'endroit décidément trop simpliste à son goût. -" J'ai eu peur. Dragnir était l'un de mes frères les plus proches. Il a payé cher le fait d'avoir perdu le sang ancien, père en a fait un monstre dénué de mémoire, il l'a privé de tout ce qui faisait de lui ce qu'il était. Juste pour avoir osé le contrarier. J'ai eu peur de subir la même chose, je ne voulais pas devenir un pantin. Et puis … J'ai un peu apprit en voyant mon frère interagir avec Maya. Elle l'a rendu plus humain avant qu'elle ne disparaisse. Je crois qu'il ne nous ai pas impossible de le devenir. Et je crois également que ce n'est pas une mauvaise chose. Il avait l'air plus serein, moins seul. Gabriel l'avait prévenu que ça lui coûterait cher, je lui ai également dit, mais il n'a écouté personne, comme à son habitude. Je ne sais même pas s'il savait pour son ascendance, il a juste prit cette gamine parce qu'elle lui parlait assez pour vouloir l'éduquer." - Elle se redresse et fait quelques pas timides dans la pièce avant de reprendre, laissant sa démarche naturelle reprendre le dessus. - "Je veux voir ce que ça fait d'être humaine. De ne pas être seule. Sans prendre le risque de finir sans mémoire, sans personnalité. "- "Et ça n'est pas égoïste ça peut-être ?" - "Si sûrement … mais si ça peut vous aider à vous défaire de leur emprise, ça vaut le coup pour vous aussi non ?" -" Ca mérite d'y réfléchir en tout cas …"

Le brun repousse les longues mèches brunes de son visage, abandonnée à la liberté pour une fois avant de reprendre la voix un peu plus tranquille. - "De toute façon, Archer sera de ton côté. Je n'en ai pas encore parlé avec lui, j'ai quelques comptes à régler avant qu'on puisse parler sérieusement, mais tu lui as sauvé la mise face à tes frères et cet idiot est du genre reconnaissant. Et tu as des fesses assez sublimes pour qu'il te pardonne tout le reste." - Si la blonde est choqué des propos du brun elle n'en montre rien et esquisse même un léger sourire amuse avant qu'il ne reprenne. - "Pour les autres, le sang ancien est en vie grâce à toi, ça t'accorde le bénéfice du doute. Et pour ma part, je pense qu'il est plus sains pour tout le monde que nous gardions tous deux nos secrets. Crois-moi, trahir les humains ne me plaît pas, surtout en les côtoyant chaque jour et en me liant de ce fait chaque jour un peu plus avec eux. Mais ma priorité c'est elles. Je ne les abandonnerai pas. "- "Alors trouve un moyen de les sortir de là !" -" Non mais sérieusement, tu t'écoutes ? Tu crois que je n'y réfléchis pas jour et nuit ? "- Elle lui indique son verre du menton avant de reprendre avec une moue sarcastique. -" Si c'est avec ça que tu réfléchis, je comprends que tu n'y parviennes pas … "- "Très spirituel … "- "Plus sérieusement, appuie moi auprès d'eux et je ne te trahirais pas. Je pourrais peut-être même t'aider auprès de Mickaella. "-" N'y compte pas trop, cette folle ne fait que ce qui lui plaît." -" Justement Loki … Micka est un électron libre. En la manipulant correctement, tu pourrais bien retourner l'arme de père contre lui." -" Tu n'écoutes pas Abyss ! Micka n'est PAS manipulable, elle ne fait que ce qui lui plaît !" -" Alors à toi de lui donner ce qui lui plaît pour qu'elle désire t'aider." -" C'est stupide …" -" Pas tant que cela. Penses-y et …" - La blonde se tait lorsque des coups retentissent à la porte principale, surprenant les deux complotistes et le brun contourne son invité nocturne sans pour autant abandonner son verre et aller ouvrir pour se trouver nez à nez avec une jolie brune bien chargée. Cette dernière commence à s'inviter  dans la pièce sans la moindre gêne avant de se figer en observant la présence y habitant déjà. Deux secondes de latence dans le regard de Raven qui oscille entre les deux êtres avant qu'elle ne se décharge brusquement dans les bras du brun, manquant de lui faire lâcher son verre au passage, et peste après le bordel qu'il a abandonné dans sa caisse sans le moindre respect pour son organisation à elle – inexistante d'après Loki d'ailleurs – avant de tourner les talons sans un mot de plus sous le regard choqué de ce dernier. Le brun désespère immédiatement, son visage se décompose en comprenant ce qui a du se produire dans le cerveau de la mécano et il referme la porte du pied et se détournant, balançant son bordel sans délicatesse sur la chaise non squattée par la bombe dans ses quartiers. - "Eh merde … "- Cette dernière sourit, clairement amusée avant d'enchaîner sur une petite pique. -" Je comprends les « complications » maintenant." -" Abyss …. j'imagine que tu n'as pas l'habitude d'entendre ça mais ferme ta gueule s'il te plaît."- La blonde pouffe davantage en le voyant attraper la bouteille, bien décidé à se passer du verre alors qu'il enchaîne. -" Tu peux rester là pour la nuit si tu veux. Ou aller au dortoir. Ou te trouver un autre lit, j'm'en fous. Mais je veux pas t'entendre." - Et c'est sous le regard amusé qu'il va s'affaler sur son lit dans la pièce voisine, bien décidé à finir sa bouteille en solitaire et en silence.
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