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 Nouvelle Ère

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Messages : 72
Date d'inscription : 15/06/2019
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 4 EmptyDim 16 Juin - 21:48

« Whooo... lâchait-elle sensuellement en encaissant le recul de son arme démesurée. Je vais te ôter ce masque, chéri... » disait-elle en se délectant de ce boulot complètement tordu. Fracasser du crâne d'homonculus était devenu sa passion préférée. Ce n'était que dans ces moments là ou bien lorsqu'elle bricolait quelque chose d'important à ses yeux qu'elle était aussi calme. Très sensuel quand elle travaillait et seulement dans ces moments car elle bossait seule. Toujours seule du fait de son...originalité. Entre sa peau mauve, ses yeux ambrée, ses cheveux couleur aubergine et son tempérament de folie... Avec tout cela elle était l'amie d'Archer et cela en disait aussi long sur sa personnalité... Accompagnée de Loki qui montait la garde dans un autre périmétrie pendant qu'elle se traînait à terre le nez dans son viseur. La présence du garçon ne la gênait d'autant plus qu'il fut plus discipliné et calme qu'Archer.  En tout cas  il ne faisait pas de vagues à ses côtés, comme distant même. Et la belle s'en fit la remarque la première fois alors qu'ils cheminaient ensemble. Elle était rassurée de le savoir à ses côtés bien que son attitude confiante laissait toujours penser qu'elle était faite d'un acier incassable. C'était juste ses grands airs froid d'extra-terrestre qui au premier abord laissait penser qu'elle n'était pas chaleureuse. Conduisant comme une dératée, elle expliquait à Loki leur escapade dans la chambre de la dénommée Mayara puis la décision non si imprévisible d'Archer à vouloir faire entendre raison à la captive. Elle ne se gênait pas pour lui annoncer toutes les horreurs qu'elle allait faire subir à leur ami. Clope au bec, elle avait descendu son masque pour mieux analyser la route avec sa technologie de pointe. Elle n'en n'était que plus flippante au fond... Ainsi se déroulait le trajet...
Dans le feu de l'action, Raven avait changé de position sous les directives de Loki. Aussi, lorsqu'il lui demandait de l'aide elle consentait à abandonner son viseur pour répondre à l'appel. Quelle fut sa surprise de découvrir une nouvelle protagoniste en plus de la rouquine maudite ! Raven découvrit le talent incroyable de la blonde en train de soigner la rouquine avec une fascination qui la fit momentanément oublié la situation. Elle avait penché la tête sur le côté tout en relevant son demi  masque effrayant pour mieux l'observer. Elle remarquait l'attitude tendue de Loki qui était de loin le plus raisonnable de leur trio de justiciers tarés. Elle voulut même suivre la blonde lorsque celle-ci s'opposait au brun pour annoncer vouloir récupérer Archer. « Cette fille me plaît ! » disait-elle sans réaliser ses propos ambiguës et non appropriés en amorçant un premier pas avant d'être stoppée par son binôme improvisé. Très nettement surprise par le geste elle s'arrêtait pour le regarder d'un air grave, interrogateur. La justification très vite donnée et légitime elle croisait les bras en faisant déborder sa poitrine pas si différente en volume de cette de la blonde. Dans un long soupire traduisant son consentement, elle détournait le regard de la silhouette de l'inconnue déjà disparue. « Tu as raison... elle levait à nouveau un regard sur lui et ce fut espiègle qu'elle rajoutait, toi non plus on ne peut pas te laisser seul après tout... » Sur ces mots elle avait tourné les talons pour rejoindre la voiture et s'installait sans plus attendre à l'arrière. Il lui tardait à revenir chercher les deux retardataires. Elle découvrait celle pour qui l'autre suicidaire avait tenté la mission la plus folle et dangereuse connue à ce jour. Ca ne la ravissait pas et elle portait un intérêt tout particulier à cette créature endormie. Ses cheveux roux étaient d'un étincelant qui ne lui avait jamais été donné de voir chez les humains à ce jour. Pas dans cette teinte du moins.
Ainsi la mission suicide prit fin et avec les meilleurs résultats qu'on puisse imaginer ! Raven n'avait pas omis d'achever les côtes d'Archer en découvrant sans surprise l'état de son jouet mécanique une fois retrouvé avachi sur la blonde. Si elle consentait à retenir sa fureur c'est parce que le fougueux ne tenait plus debout.

Le retour au QG fut compliqué pour tout le monde et Raven dû justifier sa complicité tout les deux autres. Une chance qu'elle fut toujours irréprochable et plus qu'utile...Aucunement blessée, elle fut très vite libérée et s’empressait de s'informer de l'état et de son ami et de la rouquine. Sans désirer se présenter au chevet de l'un ou l'autre, Raven repartie rassurée. Elle regagnait les solitudes de son laboratoire, vivre dangereusement était devenue naturel. Pourtant, nul doute qu'aucun d'entre eux trois n'attachait pas d'importance à la vie. Au contraire, ils étaient probablement l'escouade la plus impliquée dans le salut de l'humanité. Trop aventureux, téméraires pour être promus, on fit stagner Archer pour s'assurer d'une certaine limite. Elle déambulait dans les couloirs le regard vide, quelque peu secouée par ce trop plein d'aventures mortelles ce mois-ci. Elle ne voulait pas perdre cette poignée d'ami et ces derniers événements n'avaient jamais été aussi proche du ce scénario catastrophe. Elle rejoignit son antre sans le moindre regard pour les passants et les curieux. On ne lui parle pas, on se contente de chuchoter dans son sillage .
L'étrangère replongeait de sitôt dans les finitions d'un nouveau bras mécanique conçu au préalable en connaissance de cause...

Les temps étaient durs dans ce monde-ci et la jeune femme comprenait la gravité au point de s'en être imprégnée. Ce monde était le sien pour toujours, elle l'avait accepté car elle y avait trouvé sa place. Sa race ne ressentait pas tout à fait les mêmes besoins relationnels que les humains. Elle se complaisait parmi eux même si son physique révulsait encore certain. Et à travers toute cette marée humaine il y avait ce type qui traînait depuis bien longtemps avec Archer. Il commençait à rentrer dans son estime car il avait ce même regard de chien battu que son ami. Tout deux étant bien plus similaires bien que l'un, Loki, s'acharnait à le démentir. Pourtant, les bruits de couloirs et de ses "patients" se plaisaient à enjoliver les faits et gestes d'un peu tout le monde et notamment les deux compères. Raven n'était pas familière à tout ce qui était jalousie, envie, méchanceté gratuite ou encore vice. Elle était plutôt le soldat cliché, loyale, juste toutes ces conneries-là quoi. Depuis sa rencontre avec les loubards de la Rébellion, elle avait appris à s'exprimer et à ne plus faire en fonction de la hiérarchie. Pas anarchiste pour autant comme celui à qui elle devait ce côté dévergondé, mais de quoi appliquer avec intelligence et non par simple obéissance.  L'alien s'était tellement lâché qu'elle en était devenue un génie de la mécanique, technologie et armes à feu au point d'être reconnue. La forge elle commençait à y songer après avoir observer le sabre du Dragon. C'était un souvenir de Loki qui lui même l'avait récupéré auprès d'un autre et peut-être même encore un autre ! Rien que pour ça, elle l'avait sondé de long en large et travers comme si qu'il fut porteur d'un miracle. Depuis, cet acte fut une bonne pique à l'encontre d'Archer qui n'avait pas toujours cette occasion quoi qu'elle put en croire. Tout ça parce qu'il haïssait le Dragon il aurait été capable de massacrer le sabre crée à partir d'alchimie. Un vrais trésors et seuls des gens raffinés pouvaient le comprendre. Raffiné, Archer l'était que quand ça l'arrangeait d'après elle.

Elle planchait bien heure avant de relever le menton, lasse de toutes ces réfléxions. Finalement elle n'avait pas la tête à finir son œuvre tant ça la poussait à cogiter. Elle ne cessait de penser aux répercutions de leur inconscience à elle, Archer en prime abord et Loki. Il est vrais qu'ils auraient dû prévenir le QG pour demander des renforts. Elle était frustrée sans trop savoir pourquoi. Il y avait de nouvelles formules à prendre en compte à présent, et l'arrivée du Sang Ancien risquait d'être aussi bénéfique que catastrophique. Elle chassait ces idées en chantant le refrain de la musique jouée par les enceintes. Raven gagnait le véhicule qu'ils avaient prit pour secourir l'autre vermine.
En ouvrant la portière elle fut presque agressée visuellement par un matériel inconnu. Ne s’attendant pas à trouver autre chose que ses affaires elle soulevait du bout des doigts une veste puis un flingue. Elle fit une grimace en reconnaissant l'arme dont la fabrication humaine la répugnait pour son esthétisme. Elle lâchait l'objet et s'assit un instant une jambe dedans, l'autre dehors. Elle fixait le barda d'un air songeur avant de sourire « Enfoiré... S'il croit que je vais toucher son matos d'amateur ! » Elle sortit et claquait la portière avant de rester plantée là. Elle en avait oublié ce pourquoi elle était entrée dans la bagnole. Dans un grognement elle rouvrit la portière et saisissait le tout qu'elle allait débarrassait sur son établi. Elle observait le bordel, le menton entre ses longs doigts violets pâles. Elle fit une moue peu convaincue avant de relever ses yeux ambrés sur l’étagère en face d'elle. Ses yeux avait accroché le sabre de ce monstre de Dragnir et cela ramenait ses pensées plus vers Loki que le propriétaire. Elle comprit aussitôt qu'un peu de compagnie lui ferrait du bien et elle se mit en tête d'en plus de toucher elle ramènerait son bordel. L'étrangère en oubliait les habitudes humaines et dénigrait l'heure avancée dans la soirée pour s'incruster. Jamais elle n'agissait pour nuire à qui que ce soit et ce fut dans un intérêt dissimulé par son agacement naturelle qu'elle prit sa décision hâtive. Elle éteignait la musique de loin et resserrait les manches de sa combinaison bleue nuit  nouée autour de sa taille. Elle empilait le tout sur sa poitrine en se fichant bien de salir son débardeur noir encore intact.

Raven comptait bien lui larguer son bordel sans le ménager lui ou son matos pourri. D'un pas pressé du fait que ça devenait lourd, elle pestait dans sa langue. Faut dire que la mécano n'avait pas une carrure de combattante, galbée suffisamment pour soulever ses inventions ! Quand elle arrivait à destination elle plaquait son dos contre la porte avant de reprendre son souffle. Des longues mèches violettes pendouillaient devant son nez et lui chatouillaient les bras. Elle toquait du talon en décollant son dos de la porte pour se retourner. La seconde d'après la porte s'ouvrit et elle rentrait sans la moindre invitation et un regard car il était déjà absorbé par une autre âme. Abyss, l'homonculus de la luxure, la femme aux doigts magiques, l'homonculus jamais vu sur un champ de bataille. Elle se fit intérieurement toute une description de la blonde en repassant en vue tout ce qu'elle avait eu le temps de glaner à son sujet. Raven regardait à tour de rôle les deux protagonistes sans dire le moindre mot. Oh elle ressentit comme une gêne et sentit qu'elle était clairement de trop. Il fallait pas être futé pour deviner qu'il les lui fallait toutes à celui-là ! Ce qui la dérangeait le plus ce fut qu'elle était une homonculus. Son arrivée dans la Rebellion était encore trop fraîche pour lui accorder autant de liberté d'après elle. Elle lui aurait volontiers prélevé sang, mèches et autres étrangetés pour l'étudier. L'étrangère et intruse en plus de cela se débarrassait de son barda dans les bras de son propriétaire qui  réquisitionnait le tout d'un bras. Faut dire qu'il avait l'air carré et ses avants-bras en témoignaient. Un petit échange rapide durant lequel elle tournait déjà les talons en se ravisant de traîner plus longtemps dans cette atmosphère. Tout cela pour ça. Raven fit plusieurs pas avant de froncer les sourcils, songeuse sur ce qui venait de ce produire. Difficile de comprendre si elle était vexée ou bien si elle était frustrée. Dans les deux cas, la raison restait la même et c'était sur cela qu'elle butait.  Ses pas la menèrent à la chambre d'Archer ou plutôt à l'infirmerie. Discuter un peu de tout cela pourrait être bénéfique se disait-elle pour se donner bonne conscience.

Raven poussait la porte avec une certaine brutalité sans faire claquer pour autant celle-ci. Elle trouvait son ami assit dans son lit en train de se réveiller de son intrusion bruyante. Elle haussait les épaules de manière enjouée avant de fermer la porte. La violette rejoignait son chevet en saisissant au passage le dossier d'une chaise. Assise à califourchon sur celle-ci elle se penchait pour lever négligemment et du bout des doigts des fils pendouillant de son bras mécanique. Elle lui adressait un sourire carnassier avant de lui annoncer qu'il allait devoir l'enlever et le plu tôt serrait le mieux. Ils discutèrent un petit moment ainsi tant qu'Archer le voulait et tant qu'il ne l'eut pas envoyait chier à coup de coussin.  
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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 4 EmptyDim 16 Juin - 21:53

Confiné à l'infirmerie les deux premiers jours, tu t'étais imaginé avoir la paix. Tu te tâtais même à feinter l'inconscience si quelqu'un de chiant se pointer ! De toutes façons aucunes combines ne purent te dissimuler au courroux des anciens. Tous furent d'avis de t'enfermer dans un premier temps ! Ton procès s'annonçait très long et chiant !Tant pis, t'avais déjà armé ton discours de sincérité car tu n'avais rien à cacher. Tu craignais seulement qu'ils soient très durs du fait que tu te sois encore fourrer dans les griffes du Dragon. Leur indulgence avait une limite que tu commençait à atteindre malgré tes prouesses. Alors tu fus tout de même auditionné pendant ton séjour de convalescence. Tu n'eus pas de mal à défendre tes actes par tes convictions et une logique imparable. En effet, tous avaient saisi l'importance de confronter Mayara et Dragnir afin qu'elle ouvre les yeux.  Bien entendu, on se plaignait que tu ais agi seul sans couverture officielle. M'enfin, tout un tas de baratin utiles en soit car ils se mirent en tête de revoir la position de Mayara. Fini les chaînes et les cellules d'isolement, elle serrait sous tutelle. Tout comme la blonde qui vous avez prêté main forte en étant simplement aussi discrète qu'une souris... Quelle fut ta surprise d'apprendre qu'elle était un homonculus. Révolté t'en avais bâclé le travail de ton infirmière en l'apprenant désireux de la rencontrer de nouveau. Crétin... Puis il y eut dans la foulée l'arrivée de Loki qui témoignait son inquiétude à ton égard d'une bonne pêche. Tu l'avais bien sentie passer celle-ci... T'avais accepté ta sentence sans broncher sans même avoir un mot, une plaisanterie ou que ce soit de ta part. Ton ami s'était vite tiré comme il était venu en te laissant à des réflexions maussades. Puis quand tu trouvais le sommeil enfin libéré des soins, ce fut au tour de Raven. Elle s'était contentée de retirer ton bras en ruine complètement inutile et envahissant. Après quoi, la conversation te fit du bien, te rappelant pourquoi tu te battais. Pas seulement pour toi, mais pour eux aussi car à présent tout ce qui touchait l'un avait un impact sur le trio que vous formiez sans vous en rendre compte. Un trio bientôt agrandi si tout se déroulait bien, voire au mieux soyons pas gourmand.

Quand tu sortis, tu allais rejoindre ton QG, le labo de Raven que tu y trouvait en plein boulot. Elle acceptait de te placer une prothèse bien que celle-ci tu l'avais aussi pétée des semaines avant. « J'ai des priorités » avait-elle dit ! Tu parles ! Du coup tu te retrouvais avec un bras tout pourri mais fonctionnel pour les choses de la vie sauf qu'il se pliait et replait plus... Alors Raven t'avait noué le bras mécanique en écharpe pour te permettre d'user de la main et de l'avant bras. Une chance que l'Autre t'avait pas brisé l'autre bras... Au final tu t'en tirais bien, toi ! Quelques côtes cassées, banal, deux doigts fêlés, bof, et des contusions en veux-tu en voilà ! Rien de bien horrible maintenant qu'on avait recousu et bandé tes plaies. T'avais une drôle de dégaine avec ton torse bandé et ta veste posée sur tes épaules, avec un bas de...pyjama gris en coton épais et resserré en bas par un élastique. Chaussé d'une paire de tong inventée par Raven. Si, si... Tu quittais cette dernière qui te retenait in extremis en t'interpellant à propos de Mayara. Elle savait que tu ne l'avais pas revue depuis votre escapade, aussi elle te rappelait que son état était stable et donc capable de te recevoir. Tu quittais le labo en réfléchissant à ses paroles qui faisaient écho à ton envie. Bien évidement que tu allais lui rendre visite ! Elle n'était plus barricadée maintenant qui plus est !

Mayara se tenait là, assise dans son lit le regard dans le vide et ne relevant pas ton intrusion discrète. Tu te glissais doucement jusqu'à son chevet avant de balancer comme si de rien n'était le nez fourré dans ce qu'on avait apporté à manger à la jeune femme. « Hey...j'ai pas eu l'droit à la compote, moi ! » disais-tu en levant les sourcil d'un air amusé alors que t'avais toute son attention. Tu lâchait la brique pour plonger la main dans ton survêtement. « Alors... reprenais-tu en marquant le suspens d'un sujet important, ça fait quoi, enchaînais-tu lentement, de regarder la télé? » conscient que l'esprit de la jeune femme devait être tourmenté et probablement au plus bas vu sa situation. T'espérais qu'elle ait changé un tant soit peu d'ais au sujet du dragon. C'était primordial... T'avais enduré la colère de l'ennemi et des tiens pour tenter de résonner la jeune femme alors tu pouvais bien croiser les doigts. ! Te jouant un peu de l'atmosphère qui se devait grave dans un contexte pareil, tu continuais ton intrusion jusqu'à ce qu'elle se lasse de ta nonchalance. Alors tu repris en venant installer une chaise près de son lit. On peut dire que t'étais intrusif toi aussi. Tu rétorquais aussitôt « Relax ! On a failli y passer je te rappel ! Détends-toi un peu ! » Tu t'asseyais en suivant ton propre conseil. Tu savais qu'elle était de nature sérieuse et qu'elle risquait de s'emporter face à ta familiarité. T'avais le don d’énerver les femmes les plus intéressantes... Tu te sortais une clope en usant habilement de ta main mécanique, bras tenu en écharpe toujours. Tu portais la clope à tes lèvres pour en tirer une grosse taffe. Tu ressemblais presque à une momie avec ton bras bandé et ton torse. Sans oublier les pansements sur ta face et sur le reste de ton corps. Pourtant t'avais l'air d'avoir le pêchons...
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Eden Scarcelli

Eden Scarcelli

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MessageSujet: Re: Nouvelle Ère   Nouvelle Ère - Page 4 EmptyMar 18 Juin - 10:27

Ca fait mal. Oui, les côtes fêlées, les membres brisées, les organes abîmées, ça fait mal. Pourtant, grâce aux soins d'Abyss et des rebelles combinés, ce n'est pas son corps qui la fait le plus souffrir, mais bien son esprit. Trop d'informations en trop peu de temps. Et une dont elle ne parvient pas vraiment à se défaire, à savoir que son passé, la seule partie de son existence dont elle a le souvenir, vient de voler en éclat sous les coups répétés de Dragnir qu'elle ne parvient même plus à appeler son maître, même en esprit. Celui qu'elle a connu n'est plus, le brun avait eu raison sur ce point, le dragon ne l'aurait jamais traité avec autant de mépris et de rage. La question n'est plus de retrouver l'homme à qui elle avait implicitement juré sa loyauté indéfectible, mais plutôt de savoir vers quoi ou vers qui se tourner désormais. Peu habituée à décider seule dans le fond, malgré ses apparences nonchalante, elle reste passablement perturbée par la tournure qu'ont pu prendre les événements et ne cesse de ressasser depuis son réveil. Rarement allongée pour autant, position qu'elle supporte mal autant psychologiquement que physiquement, elle ne cesse de trouver de nouvelles positions pour s'asseoir entre ses draps trop blancs, jouant habilement entre les divers fils et tuyaux la reliant au matériel médical. Même ça elle n'y est pas habituée en fin de compte. Malgré les avancés technologiques indéniables des puissants, elle avait toujours soigné le mal par le mal à la citadelle, restant rarement plus d'une journée sans bouger. L'aide d'Abyss n'y étant sûrement pas pour rien … Mais même là où elle avait pu profité de ses soins également pour une raison obscure pour l'instant, ils avaient été nombreux à insister pour qu'elle reste en observation pendant encore un moment. Un moment bien trop long à son goût. L'entraînement lui manque, car s'il est bien une chose qui lui permette de ne pas trop réfléchir, ce sont les exercices. Et on le lui interdit, plus ou moins. Elle n'est plus enchaînée, plus enfermée, simplement, on lui répète souvent les mêmes paroles. Raisonnable, sage, sécurité, blablabla. Alors elle se contient, désireuse de ne pas spécialement faire de vagues pour l'instant, la rouquine a conscience que leur escapade n'a probablement pas été très bien vu par tout le monde ici.

Et alors qu'elle tourne sans intérêt les pages d'un livre de médecine dégoté dans un coin, se surprenant d'avoir eu la visite d'une tripotée d'inconnu mais pas d'une tête bien connue et pas franchement appréciée, on frappe à la porte de sa chambre avant de l'ouvrir sans même attendre de réponse. Les conventions … une chose différente d'un monde à l'autre à l'évidence. Et c'est le visage angélique d'une petite brune qu'elle aurait de loin préférer éviter qui se dresse face à elle, la mine un brin renfrognée malgré tout. Maya soupire et referme son ouvrage sans pour autant s'en défaire, se contentant de relever les genoux vers son torse, le livre coincé au milieu avant de tourner son visage tiré vers la nouvelle arrivante. - "J'imagine que tu vas mieux maintenant … "-" Et j'imagine que tu n'es pas venu pour prendre uniquement de mes nouvelles. "- Adieu toute forme de distance, sa nouvelle condition libre a fait sauter une bonne partie de ses barrières imposées, et dès lors qu'on la tutoie, la jeune femme fait pareil sans réfléchir, sans faire preuve de la moindre déférence, tranchant un peu avec ses précédentes attitudes. L'électrochoc subit par sa dernière « rencontre » avec le dragon ne serait pas sans conséquences, bonnes ou mauvaises. Cela surprend légèrement la brune qui ait mine d'hésiter l'espace de quelques secondes avant qu'un sourire coupable ne vienne se poser sur ses traits lorsqu'elle prend place au pied du lit sans trop de gêne. - "Tu marques un point. Je suis surtout venue t'informer de certaines petites chose en vérité. Votre échappé à toi et Archer a eu beaucoup de répercussions, à commencer par l'arrivée d'une homonculus dans nos rangs. Et s'il a désobéi à des ordres directs, toi tu as délibérément mis en danger l'un de mes hommes. Plusieurs en vérité." - Maya fronce les sourcils en observant son interlocutrice, espérant la faire dégager de son chevet simplement en l'observant mais cela aurait été bien trop simple, aussi elle finit par rétorquer, peu encline à se laisser culpabiliser. Le poids de ses propres erreurs étant déjà bien lourds à porter sans qu'on ne vienne lui en ajouter davantage. -" Je n'ai forcé personne à m'accompagner. Cet homme" – elle se refuse encore à le nommer, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs –" s'est proposé pour cela, quant à ses complices, j'ai cru comprendre qu'ils avaient décidés seuls d'intervenir, sans même l'accord de leur ami." - Evergreen lève une main pour la faire taire avant même qu'elle ne continue, convaincue de sa propre autorité et la rouquine s'exécute pourtant, les dents serrées. - "Dans le fond, je ne te reproche rien, je connais Archer et son … tempérament. Simplement, il a été décidé pour l'instant que tu seras placé sous tutelle pour éviter ce genre de bévue à l'avenir." -" Pardon ?" -" En d'autres termes, tu auras quelqu'un qui te surveillera dès lors que tu auras l'envie de bouger une fois sortie d'ici. "-" Je sais ce qu'est une tutelle, merci ! Simplement … Pourquoi imagines-tu que je vais m'y plier sans rien dire au juste ? Je ne fais pas partie des vôtres, et je n'ai pas la moindre envie de m'attarder à vrai dire." -" Je crains que tu n'en ais pas vraiment le choix Mayara. Ta puissance est telle qu'elle doit être protégée. Si l'empereur s'en empare, nous sommes probablement tous finis." - La rouquine bouge trop vite pour être contrée et bien vite elle se retrouve au-dessus de la brune, son avant-bras plaqué contre sa gorge, la surplombant malgré sa faiblesse. Les machines s'affolent, elle a arraché certains fils avec sa brutalité, ainsi qu'une perfusion, et son ventre la fait souffrir, pourtant elle se contente de fixer froidement la brune. - "Tu trouves que j'ai besoin de protection là ?" - Si la brune a eu craint un moment pour sa vie, elle n'en montre rien, et se contente de sourire calmement en repoussant le bras envahissant.

Maya se laisse faire, peu désireuse de se battre et se relaisse tomber en arrière contre ses oreillers, une main sur son ventre douloureux en ignorant le filet de sang sur son bras où se trouvait la perfusion quelques secondes plus tôt. Un infirmier rentre dans la pièce inquiet avant de s'énerver contre la jeune femme en comprenant ce qu'elle a fait, lui tirant un soupir de lassitude. Evergreen s'est redressée, s'est même levée complètement en remettant un peu d'ordre dans sa chevelure pas franchement impactée dans le fond et attend que l'homme ait fini de tout remettre en place avant de s'adresser à nouveau à l'impulsive avec douceur. - "Je n'ai jamais prétendu que tu ne pouvais pas te défendre. Mais je pense que tu ne le voudras peut-être pas, c'est là toute la différence. Peu importe que tu sois d'accord ou non, nous ne te laisserons pas partir pour l'instant. Tu es libre de vaquer dans le campement autant que tu veux cela dit, et même en dehors, mis uniquement sous surveillance, et tu dois venir me prévenir, moi ou mon père lorsque tu le fais. Cependant … essaie d'écouter les médecins et de te soigner convenablement avant de penser à sortir d'ici. Je repasserais plus tard, nous aurons une autre conversation quand tu seras disons … plus ouverte d'esprit." - La porte se referme, bien vite atteinte par la première chose tombant sous la main de la rouquine, la télécommande de la télévision qu'elle n'a pas allumé une seule fois et qui va s'écraser contre le bois, laissant ainsi sortir sa frustration face à la douleur et à  son impuissance. Elle se sent bloquée simplement parce qu'elle se voit mal massacrer le campement entier pour partir. Et dans le fond, partir oui, mais pour se rendre où ? Retourner entre les griffes de Dragnir ? Pas question. Errer sans but ? Aucun intérêt. Elle se prend la tête dans les mains en soupirant. C'était plus simple lorsque la seule chose qu'elle avait à faire pour se faire bien voir était de tuer sans réfléchir. Ca l'énerve ! Et ce n'est pas en lisant le meilleur moyen de faire une greffe de membre qu'elle va réussir à se calmer, ça non. Le livre vole bien vite lui aussi sur la chaise la plus proche et finit par terre avec le trop plein d'élan avant qu'elle ne fixe le vide face à elle, la tête remplie de questions et de colère. Si bien qu'elle ne s'aperçoit pas toute de suite de la seconde intrusion de la journée dans sa chambre en peu de temps.

Elle sursaute presque lorsque la voix résonne vraiment trop près d'elle et observe le gêneur pendant une poignée de secondes comme s'il s'agit d'un alien avant que le sens de sa phrase ne lui parvienne enfin au cerveau. Et qu'elle ne se demande s'il n'a pas perdu la raison. - "Quoi ?" - Qu'est-ce qu'il lui parle de compote … Elle n'a même pas jeté le moindre coup d'oeil à son repas en vérité, ayant même oublié jusqu'à sa présence et ne le redécouvre qu'en posant les yeux dessus alors qu'il se fouille lui même, visiblement à la recherche de quelque chose, tout en la questionnant l'air grave. L'air grave pendant trois secondes du moins, puisqu'elle relève finalement les yeux sur son visage, sourcils froncés à la fin de sa question pour le moins surprenante. Et décalée. Elle s'attendait à quelque chose en rapport avec sa colère, sa déception d'avoir fait face à la nouvelle – ou la véritable – nature du dragon, or c'est comme s'il venait lui parler de la météo qu'elle n'a pas vu depuis deux jours. Un rire nerveux lui secoue les épaules avant qu'elle n'indique les restes de la télécommande au sol sans trop montrer de remords. - "J'en sais rien. Problème technique. "- Difficile de sembler plus sérieuse, et elle l'est d'ailleurs sérieuse, presque mal à l'aise de le voir là en fait. Parce qu'il avait eu raison. Et que ça lui fait mal de le reconnaître, et pour cette raison, elle aurait préféré l'éviter encore un moment. Définitivement même … C'est pourquoi, lorsqu'elle le voit prendre place sur l'unique chaise du lit sans grande gêne ni respect pour l'endroit où il se trouve à croire sa clope allumée, elle comprend que c'est mal parti. Le tout en lui rappelant qu'ils ont failli mourir, juste pour se prouver quelque chose. Si sa mort à elle la touche peu dans le fond, habituée à n'être utilisée que comme objet depuis des années, elle est surprise qu'il semble aussi peu concerné par la sienne toutefois. Lui dire de se détendre … Visiblement, c'est un domaine qu'il maîtrise, ce qui n'est pas du tout le cas de la rouquine toutefois et elle fronce les sourcils une nouvelle fois, comme une manie lorsqu'elle ne comprend pas et qu'elle ne peut pas évacuer sa frustration d'une manière. En lui tapant dessus par exemple … Rien qu'à voir sa dégaine, elle comprend qu'il a morflé, probablement autant qu'elle. Le bras mécanique en berne, le ventre presque entièrement bandé sous un vêtement ample, sans parler de son bras humain. Les paroles de la brune lui reviennent à l'esprit et elle la sent cette fois, cette espèce de culpabilité naissante, sans pour autant n'avoir jamais forcer le brun à la suivre puisqu'il s'est proposé seul à la mener au dragon. A croire qu'il est un peu masochiste d'ailleurs tant l'issue pour lui semblait pourtant évidente …

Elle soupire, ignore son injonction à se calmer et relève finalement son regard un brin perplexe sur celui clairement tranquille du brun, faisant navette entre le bout de sa cigarette et ses yeux, laissant passer un long silence pendant qu'elle cherche à se contenir, et se concentre sur sa propre respiration pour ça avant de finir par se lancer, légèrement plus agressive qu'elle ne l'aurait voulu. - "T'es venu pour jubiler ? M'entendre dire que t'avais raison ? Eh bien oui, tu avais raison ! Dragnir a changé, ce n'est pas celui que j'ai connu. Il ne semblait même pas vivant … un automate dressé pour tuer. Un peu comme moi quoi …" - Sauf que non, sa conscience, elle l'avait toujours eu dans le fond, soumise, enfouie, mais toujours bien présente. L'homme qu'elle avait vu avait le regard vide de toutes émotions hormis une, la haine. Et pourtant, elle l'avait déjà croisé la haine, plus d'une fois. Mais jamais personnifiée à ce point en une seule personne pour qui, qui plus est, elle avait pu avoir autant de respect et d'affection. Mais il n'y avait plus la trace de la moindre once de conscience dans ses prunelles bleutées. Plus rien. Elle relève les draps quelques peu tâchés de sang frais sur son corps abîmé par réflexe, ces derniers ayant largement glissés lorsqu'elle avait voulu sauté sur Evergreen et aborde le sujet de la brune rapidement, histoire d'être sûre de ne pas se taper deux fois le même discours en peu de temps, son contrôle d'elle-même très fluctuant ne l'aurait probablement pas bien supporté. - "Ta maîtresse est déjà passé me faire un résumé de la situation si c'est pour ça que tu es venu. Je sais que je ne suis plus prisonnière, simplement assignée à résidence. Et toi, t'as l'air bien dans la merde aussi, tu devrais pas être aussi …. « relax »." - Il a juste l'air de s'en foutre en fait alors qu'elle-même bouillonne de rage intérieurement, contre elle, contre le dragon, contre les rebelles l'ayant poussés à ouvrir les yeux sur une vérité douloureuse, contre lui qui semble tout prendre à la légère. Le dragon l'a bien dressée au fond, elle a fini par ne plus savoir affronter l'inconnu autrement qu'en s'énervant, même si la plupart de ses émotions, elle les cache encore. -" J'espère au moins que celui qui doit me surveiller sait se défendre un minimum sinon il va souffrir … "- Quitte à se traîner quelqu'un constamment, autant qu'il lui serve de défouloir. Observant jusqu'alors le mur face à elle, elle se laisse tomber contre les oreillers et tourne la tête pour l'observer finalement, surprise qu'il n'ait toujours pas bougé malgré ses propos. Pourquoi est-il venu si ce n'est pour lui dire ça ? Et pourquoi est-il encore là dans ce cas ? Deux questions muettes qu'elle se garde pourtant de balancer, se contentant simplement de détailler son visage marqué par son dernier combat, revenant toutefois à son regard régulièrement, silencieuse.
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